• Sortie du 6 avril : Une matinée de printemps

Il se confirme que l’année 2014 se déroule sous une bonne étoile pour les amateurs de vélo: soleil, douceur, printemps précoce, vent faible. Certes, il a fallu traverser le redouté réfrigérateur des fonds de Toul en tout début de parcours, mais l’effet de tiédeur n’en a été ensuite que plus appréciable. Je suis bien d’accord avec vous : ça commence à manquer sérieusement de pluie.

Pas moins de 25 pédaleurs alertes étaient de la partie, une fois rattrapés le roi des pancartes et la paire de frangins (qui n’étaient pas encore dans le coaltar). Il ne manquait presque personne, même si l’absence des Kostos de Bouxières a été très remarquée : espérons qu’ils ne sont pas retournés à leurs dangereux travaux, le Tronçonneur des forêts, le Couvreur des dimanches et le Tailleur de pierres. En revanche, l’Homme invisible était de retour, même si tout le monde ne s’en est pas aperçu, puisque cette fois, sans ses bandelettes, visible il était. Même qu’il s’appelle Maurice, le Visible, membre de La Espétété, mais en grand danger de randonnisation. De même, Francis-ça-roule est venu nous rendre la politesse, histoire de goûter à nos monts et jardins maison.

Une sortie classique dans son déroulement : menu unique jusqu’à la pause, service à la carte ensuite. Gaby, sur ma proposition, a découvert la fonction de vélo-balai, ce dont il s’est remarquablement acquitté, veillant en particulier à la gestion des arrêts-pipi inopinés. Je crois qu’il ne va pas tarder à repiquer, il a compris que le rôle est gratifiant. Et comme les meneurs du peloton ont entendu la voix de la sagesse, on a pu rouler remarquablement groupés jusqu’à Chaudeney (où aucun buffet ne nous attendait : que fait le comité ?) – même si Pierre s’est attardé à Dommartin, en prétendant trouver une route pourvue de toutes les qualités, à ceci près qu’elle n’existe pas (ni sur la carte ni sur le territoire). A chacun sa lubie.

Ensuite, le toboggan de Sexey s’est chargé de faire le tri, trois groupes (au moins) se sont formés : les frénétiques montent à un train d’enfer, je cesse de les suivre, par suite d’un début d’incendie dans mes petits poumons et d’une menace de tsunami dans mes vieilles veines. Si bien que j’accroche le second wagon, celui des VVV (je l’avoue, on s’en est payé une bonne tranche mardi dernier dans les cols des Vosges et dans les vignes d’Alsace), Jean-Marie S., Patrick N., Guy C. et bien sûr le grand Gégé (le GGG, en somme). On monte moins vite que les dingos de devant, mais plus vite que les escargots de l’arrière. On ne reverra donc ni les uns ni les autres. Ou presque, puisque tout invitait à rallonger ce trop court parcours et qu’il faisait si bon rouler, ce qui a eu pour effet qu’on a croisé sur la fin quelques échappés de devant et un Azelotien de l’arrière.

A la carte, vous dis-je.

Conclusion : je n’en démordrai pas, la vraie star du jour c’est le printemps naissant, le vert tendre des arbres, les fruitiers en fleurs, la douceur de l’air – tout ce qui fait qu’une sortie à vélo peut être un plaisir incomparable. D’ailleurs, c’est l’un de nos grands écrivains, Marcel Proust, qui n’a pas craint de l’écrire : « cette merveille inconnue : une matinée de printemps »…

Reynald

PS : – Chiffres du jour sur mon compteur : 100 km (grâce aux rallonges), 856 m de dénivelé (tout de même), 25 de moyenne (on s’en fiche un peu, sauf que ça confirme qu’on peut se faire nos 100 bornes désormais et rentrer pour midi (en partant à 8h).

– La construction du nouveau site avance, on revoit Michel cette semaine pour accélérer les choses.

– Rappel : dimanche prochain, c’est la Seichanaise : 7h15 pour le grand parcours (118 km), 8h pour le petit (78 km)

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