• Sortie du 27 avril : Les Timbrés de la Petite Reine

• Chez les Randos, on en a compté 20, des timbrés, tous sur le grand parcours (104 km), sauf un, peu moins timbré peut-être, l’illustre Gégé qui avait sagement préféré se reposer de ses efforts sportifs considérables de la semaine.

Au fait, pourquoi dit-on « timbré » ? Vu que l’organisateur est l’ASPTT, la piste s’impose : on pense au timbre cher aux postiers – cette Association sportive, comme son nom l’indique, ayant été jadis fondée par des employés des Postes et Télégraphes. Renseignements pris, ce sont des postiers de la Gironde désireux de pratiquer ensemble le cyclisme qui ont fondé la première association en 1898. C’est donc le vélo, à tout seigneur tout honneur, qui est à l’origine de l’aventure séculaire et multisports de l’ASPTT.

Que nos amis de Nancy (et de Champigneulles) aient baptisé leur randonnée annuelle « les Timbrés de la Petite Reine » est donc un trait d’humour approprié. Mais c’est bien un jeu de mots, puisque « timbré » n’a pas de rapport avec le truc qu’on colle sur les enveloppes, mais avec le son émis par les cloches, avec leur timbre : quand la cloche est cassée, on dit qu’elle est « timbrée », c’est-à-dire que son timbre est fêlé, la cloche se mettant à sonner faux.

Donc, les timbrés de la pédale sont des espèces de cloches, des cloches endommagées, qui plus est, des têtes fêlées qui sonnent faux… Inquiétant ? Vous vous en doutiez ? Vous saviez que dans la pratique du vélo, ce n’est pas la tête qui tourne rond, mais les roues. Et qu’il y a quelque chose qui cloche dans le fait de se faire mal pour se faire du bien.

Admettons. L’essentiel c’est qu’on ne soit pas obligé. Et on peut se faire plus ou moins mal. Moi, je me dorlote quand je suis à l’arrière, et je me fais mal (un peu, beaucoup, ça dépend) quand je suis à l’avant, avec les gros moteurs du peloton. Après le premier ravito d’hier, on devait continuer à ne faire qu’un groupe, on se l’est dit, à haute voix, l’idée semblait acquise, on aurait trouvé un rythme acceptable pour les moteurs plus modestes. Du moins, on aurait essayé. N’empêche que la moitié des timbrés a fait ce qu’il faut à Ville-auVal pour retarder le moment de remonter en selle, si bien que l’autre moitié s’est retrouvée à l’avant, sans l’avoir voulu. Les gros moteurs, comme par hasard. Plus moi, qui ai dû compter une nouvelle fois sur la bienveillance des amis pour ne pas me faire larguer et me retrouver la tête dans le vent. L’entreprise Isol a été remarquable dans cet exercice, le Crédit Mutuel également (ça me fait deux sponsors personnels, désormais) mais aussi Jacques, Jean-Luc, Christophe et ceux que j’oublie.

A l’arrière, comment s’est-on organisé chez les modérément timbrés, avec toutes ces bosses, ces faux plats, le vent défavorable, les 1000 m environ de dénivelé ? Au mieux, c’est probable, mais n’ayant revu personne au gymnase de l’arrivée, je n’en sais trop rien.

Prochaine sortie, non pas dimanche, mais jeudi, 1er mai : tous à la manif des fous du vélo ! RV à 8h Portes Désilles, pour une sortie de dingues. Y’aura des bosses, on va pouvoir bien se faire mal aux pattes !

Reynald