• Sortie du 5 octobre : Un PPP d’octobre

Plaisir de retrouver le peloton après deux semaines d’absence. Le peloton, on peut s’y abriter, ce n’est pas négligeable, on y peut papoter à loisir avec l’un puis avec l’autre, on peut même oublier qu’on pédale – ce qui rend l’exercice plus facile. Bref, ça change de la sortie et de l’effort solitaires. Si le club n’existait pas, il faudrait l’inventer, je ne le vous fais pas dire.

J’observe qu’on a tendance à se laisser moins abuser par les prédictions pessimistes de la météo : l’annonce répétée de l’arrivée de la pluie n’a pas dissuadé le gros de la troupe de mettre le nez dehors. On était quinze au rendez-vous, puis seize sur la route avec le renfort de Jean-Marie B. à la sortie de Dombasle (où il avait pris des nouvelles de notre ami Jean-Claude (Collard), victime d’un accident domestique : prompt rétablissement à lui). La pluie, elle a fini par percer la brume dans la dernière heure, mais sous la forme d’une bruine légère tout ce qu’il y a d’agréable. Les cyclistes sont comme les belles plantes, faut les arroser de temps en temps.

Mais la brume, elle, a quelque peu gâché la partie « montagneuse » de la sortie : sur les hauteurs d’Amance, pas moyen de profiter du panorama. Et ce n’était pas le moment de battre des records de vitesse dans la descente, humide et opaque. Mettons sur son dos, à la brume, le fait que le peloton ait ensuite fondu de moitié, c’est si vite fait de se perdre de vue. Mais il est vrai qu’on avait perdu quelques unités lors de la pause, pause prolongée par une crevaison, ce qui fait que ceux qui étaient partis en éclaireurs ont dû s’étonner de ne pas nous revoir. Remarque :  on devrait songer à vérifier ses pneus lors de la pause, puisque c’est toujours au moment de repartir qu’on s’aperçoit qu’un pneu s’est dégonflé.

Devant, dans le final, on n’était donc plus que huit, huit costauds… ou plutôt, sept costauds et demi, vu qu’il y en avait un qui était obligé de garder des forces pour rédiger ce compte rendu (au lieu de faire une bonne sieste, comme tout le monde). Auparavant, un bon tempo, m’a-t-il semblé, pas trop mou, mais rien de trop. Sauf dans les côtes, bien sûr, il y a toujours quelque chose de trop pour certains quand ça monte. Trop de pente, trop de vitesse, trop de poids. C’est ainsi, il y a souvent quelque chose de trop dans le vélo. Ceux qui ont fait le dernier VVV de l’ami GéGé dans les Vosges auraient des choses à dire sur le sujet. Nous, on s’est contenté d’un peinard parcours de plaine (un PPP, en somme).

Innovations technologiques remarquables : Marco DAB a acquis un compteur qui lui indique qu’il fait du vélo quand il fait du vélo. Formidable, non ? A un moment donné, il ne savait plus s’il était en train de nager ou de courir, hop, un coup d’oeil sur son compteur, et le voilà rassuré. Quant à Gaby Malto, il nous a fait envie avec ses rétros sur les poignées de frein, on aime tellement savoir ce qui se trame dans notre dos. Pour la prise de relais c’est épatant, on peut vérifier que les petits copains sont dans la roue. M’est avis que notre Gaby, ce matin, a dû l’oublier parfois, qu’il avait deux beaux rétros, si vous voyez ce que je veux dire…

On se revoit la semaine prochaine ? Bien sûr, et je pense aussi aux absents du jour, qui ont hâte de retrouver la communauté du Cycle.