• Les cyclistes et leurs mères (27 mai)

Prévisions météo favorables, les Randos sont de sortie (15 + Jean-Yves + peut-être quelques autres qui ne seraient pas passés par le RV du Parc des Expos). Prévisions non tout à fait vérifiées : ciel couvert, gouttes éparses parfois, mais sans pluie véritable, routes le plus souvent sèches, température très douce.
Les 15 se réduiront à 9, les autres s’offrant un raccourci ou rentrant assez vite pour cause de fête des mères. A ce propos, la vérité est enfin rétablie par les médias : non, cette fête n’est pas une invention du régime de Vichy, Pétain n’a fait que donner plus de force (en mettant les écoliers dans le coup) à une institution qui, en France, avait fait l’objet d’un décret en 1926. Après la Libération, c’est une loi prise en 1950 qui institue officiellement l’hommage de la République aux mères françaises.
Parmi elles, des mères de cyclistes.
Ce qui s’est produit lors de cette longue et belle balade (102 km pour moi) ?
Des côtes furent montées (+ 950 m), d’autres furent descendues.
Des paroles furent échangées, certaines s’envolèrent.
Des milliers de tours de pédales furent exécutés.
Des virages furent pris et des coups de frein donnés.
Dans les prés, des vaches, dans les blés, un chevreuil.
Un pneu perça, la crevaison fut réparée.
Des guidons guidèrent des guidants guidés.
Des rouleurs furent roulés par des suceurs de roue.
Des grimpeurs montèrent en gamme quand d’autres furent dégommés.
De vieilles pistes cyclables ne furent pas avares de varices.
Les casques furent frappés par quelques gouttes que les casqués goûtèrent.
Les poumons expirèrent ce qu’ils inspirèrent.
De battre les coeurs ne se sont pas arrêtés.
Les mères revirent leurs enfants.