Comptes Rendus 2022

(du plus récent au plus ancien)

Compte rendu P 8 (11 octobre 2022, Gye)

Onze octobre : opération Orditz

Oui, vous l’avez compris à la lecture de ce titre, je vais commencer ce dernier compte rendu par un petit tautogramme en O (défi acrobatique), afin de fêter dignement la der des ders de la saison VVV 2022. 

Onze octobre : odyssée orditzienne, oui ! Occasion offerte, ouverte, officielle, olympienne, organisée, œcuménique. Orientation ouest : Oëlleville, Offroicourt.   

Ohé, orgueilleux ostrogoths, ouste ! Oyez, ostensibles olibrius, ouvriers obstinés, originaux ouistitis, orfèvres omnipédalants, optimistes ontologiques : osons œuvrer outdoor, osons orchestrer opération Orditz, originale, opportune, oblative. Ouvrons œil, oreille, observons oiseaux, obtenons odeurs, oxygène, occultons orage, ouragan, ours, otaries. Omettons offenses, opprobres, opinions obtuses, oiseuses ou obscènes. Oremus. Optons : ovations, ola ! Oui. 

Non, ils ne furent pas Onze ou Octante en la circonstance, mais 25 au total, en comptant celui qui nous a accompagnés jusqu’au restaurant de Gironcourt (JMC) :

Élisabeth ANTOINE – Pierre BECK – Jean-Marie CAEL – Gérard CHEVALLIER – Gilles DELABARRE – Gérard FAVIER – Bernard GUERARD – Jean-Marie GUILLEMIN – Pierrick HAAN – Jean-Claude HAZOTTE – Rémy HELFENSTEIN – Marc HENQUEL – Guy HUSSON – Jacques LAFOND – Reynald LAHANQUE – Denis LEONET – Philippe MIDON – Jean-Michel NICOLAS – Alain ORDITZ – Dominique PERRET – Claude PETITDEMANGE – Jean-Paul PEZEL – Jean-Luc ROUYER – Daniel SMALCERZ – Jean-Pierre VALTER 

Une belle brochette, donc, pour le baisser de rideau. Saluons le retour de Rémy, qu’on n’avait pas revu depuis la toute première sortie, la faute à une bien mauvaise chute. Quant à Gérard Favier, il avait fait une première apparition parmi nous il y a 4 ans : les VVV ont de la mémoire, ils écrivent une histoire qui ne demande qu’à se poursuivre, en se renouvelant … Nous en reparlerons. Saluons aussi le courage de Jean-Mi, longuement empêché, qui se refait une santé au contact de la confrérie : il s’est mangé les 152 km et le D+ de 1600 m de cette sortie plaine. Une sortie plaine pleine de bosses, jamais très méchantes, mais incessantes.  

Quant au capitaine Guérard, nous avons levé notre verre pour saluer son record, son grand chelem : il est le seul à avoir effectué les 16 sorties de la saison 2022 ; le podium étant complété par moi-même (15), Jean-Marie G. et Francis (13). Autres données à méditer : 76 cyclistes différents ont participé à au moins une des 16 sorties, mais seuls 15 d’entre eux ont en effectué la moitié au moins (8). En bref, succès populaire et libre-service. J’ajoute : des VVV à deux vitesses (au moins deux) : à prendre aussi en compte pour l’avenir.

J’ajoute volontiers cette remarque (disons métaphorique) sur l’attractivité de la confrérie des VVV : on y retrouve les amis, on partage le plaisir d’avancer, de monter et de descendre. Et donc de jouer du dérailleur, l’instrument démocratique par excellence, car, quelle que soit son opinion, le cycliste s’adapte : en plaine, il roule au centre (de sa cassette), en montagne il passe du tout à gauche au tout à droite. Comme quoi, dans le vélo, il y a aussi une vertu politique. Une vertu de modération. Puisqu’en descente (tout à droite) il faut freiner, et qu’en montée (tout à gauche) on ne peut que ralentir. « Rien de trop », l’antique devise des Grecs. Une leçon de sagesse pour le temps présent, pour les cyclistes et pour tout le monde, chacun s’en aperçoit de mieux en mieux ces jours-ci. 

Un dernier mot pour remercier Alain, qui a subi son lot de contrariétés ces dernières années et qui a pourtant tenu et réussi à nous offrir un parcours plein de charmes, sinueux et ondulant, un vrai parcours plaine dénué de platitude. Et qui a ponctué la journée par une amicale réception que les moins pressés de rentrer ont tenu à honorer.

Reynald, le 13 octobre 2022

Compte rendu P 7 (4 octobre 2022, Xeuilley)

La nouvelle néodomienne 

Tout comme Denis Grosdidier, Jean-Luc Rouyer a récidivé en 2022 en nous offrant de parcourir des routes qui lui sont familières : l’an dernier ce fut au départ de Neuves-Maisons, pour une sortie en mémoire de Gérard Marchand, tragiquement disparu quelques mois plus tôt. Nul doute que chacun s’est en souvenu hier. Sur ma suggestion, le départ avait été décalé du côté de Xeuilley, afin de réduire la distance totale et plus encore celle de l’après-repas. Cette dernière est demeurée substantielle (61km), alors qu’elle était minimale du côté d’Étival, comme quoi il n’est pas toujours facile de ruser avec la topographie et le lieu de la restauration. Quant aux participants, même nombre que l’an dernier (23), mais 8 d’entre eux se sont fait remplacer par 8 « nouveaux », dont un fort contingent de licenciés du club de Neuves-Maisons :

Michel ANDRÉ – Élisabeth ANTOINE – Serge AUDINOT – Pierre BECK – Yves BECKER – Jean-Marie CAEL – Gérard CHEVALLIER – Francis DUVAL – Gérard GOESSEN – Bernard GUERARD – Jean-Marie GUILLEMIN – Jean-Claude HAZOTTE – Marc HENQUEL – Jean-Claude HURET – Jacques LAFOND – Reynald LAHANQUE – Denis LEONET – Sylvain MEURANT – Philippe MIDON – Jean-Michel NICOLAS – Claude PETITDEMANGE – Jean-Luc ROUYER – Bernard SAINT-AYES – Jean-Pierre VALTER 

Il convient d’ajouter à ces 23 Nadine ROESCH et Gilles DELABARRE, venus nous rejoindre à Contrexéville après le repas. Ce sont donc 25 « vélocipédards » (voir mon compte rendu de la première néodomienne) qui ont partagé les délices des exquises sorties VVV en cette belle journée d’octobre.  

Avant d’être belle, cette journée est blanche : blanche comme la brume, dense et froide, où ne sont visibles que les feux rouges (nombreux, c’est à noter) des vélos et les phares des quelques voitures croisées. Paysages disparus, villages fantomatiques, âmes errantes, on avance dans du coton, doucement, toute ardeur contenue par l’absence d’horizon … Sauf pour les deux énergumènes qui ont raté le départ et qui doivent se battre pour nous rattraper, Denis venu d’Essey à vélo, Pierre durablement fâché avec les horaires. Mais l’un et l’autre pédaleurs de choc nous rejoignent bien avant la pause de midi. La brume leur aura donné des ailes … pour autant, ce ne sont pas des anges, bien au contraire : de vrais démons, qui se déchaineront sur la route du retour, et en particulier le toubib triathlète dont on se demande où il va chercher sa diabolique énergie.

De même que toute nuit laisse place au jour, toute brume finit par se dissiper : sous le soleil, les paysages renaissent, ceux de l’une des plus belles sections du parcours, au long de la grande boucle qui relie la ville des luthiers à celle des minéralistes. Douces collines, vertes prairies, chevaux élégants, vaches amicales, oiseaux chanteurs, petites routes charmantes, villages tranquilles … il fait bon se mouvoir et s’émouvoir dans le silence et la quiétude. Avant la pause au bord des lacs, où tous se rassemblent, après la traditionnelle dispersion qui prélude à la mangeoire. On aura même retrouvé le gamin de la troupe (un vétéran né en 1963, je vous demande un peu), qui s’était offert un raccourci à travers champs, ou presque, n’est-ce pas JPV ? 

Le retour est plutôt chaud, mais non pas caniculaire (comme en juin 2021), d’autres bons moments de flânerie, dans de bien doux paysages, succèdent à des coups de folie. Ou pas, selon que l’on s’attarde dans la mince cohorte des « cyclopeinards » ou que l’on se glisse dans la grosse phalange des cyclos vantards. Regroupements, dispersion, les VVV sont les rois de l’accordéon, les uns nostalgiques du bal musette endiablé, les autres enclins à musarder gentiment. Mais tous sont heureux d’être de la fête !

En effectuant une recherche dans mes archives (mes comptes rendus pour le club des Randos), j’ai retrouvé ceci, écrit en janvier 2019, alors que j’étais tout à la joie de remonter sur mon vélo, après un repos forcé dû à un automobiliste maladroit qui m’avait renversé – et je n’en change pas un mot :

On finit par l’oublier, le vélo ce n’est pas autre chose que ce petit miracle : on s’assoit sur une selle, on fait tourner les manivelles, et voici que l’on se transporte soi-même, qu’on crée un mouvement dont on est à la fois l’auteur et le bénéficiaire. Et dire qu’il y a des décérébrés pour préférer chevaucher de barbares engins à moteur… Ils ne se meuvent pas ceux-là, ils sont mus ! Outre qu’ils puent et polluent. Le cycliste, lui, il est son propre moteur, il ne fait pas de bruit, il est discret, il se coule dans le paysage, il l’honore… En plaine comme en montagne, à chaque tour de pédale, il exprime sa gratitude, son effort est une offrande, sa récompense est sous ses yeux.

On a beau vieillir, ce plaisir-là est intact, et incomparable. Fassent les dieux du vélo que cela dure et dure encore !

Reynald, le 5 octobre 2022

Compte rendu M 4 (22 septembre 2022, Étival-Clairefontaine)

Double Huit Saison 2

En 2021, on avait découvert « le 8 du Neuné » concocté par Denis Grosdidier un an après sa conception, à cause de la pandémie. Cette année, le décalage n’a été que de trois mois, et cette fois à cause d’une méchante cabriole qui a obligé le docteur à endosser le rôle du patient. Le premier double huit avait rassemblé 26 pédaleurs, dont 14 ont récidivé hier. Et comme nous étions 21 (le 22e, Jacques le vidéaste, ayant dû déclarer forfait pour cause de grippe belge), j’en conclus que 7 « nouveaux » se sont joints à eux :

Michel ANDRÉ – Pierre BECK – Jean-Marie CAEL – Guy CAYROU – Vincent CHOLET – Amico DI CIANNO – Francis DUVAL – Denis GROSDIDIER – Bernard GUERARD – Jean-Marie GUILLEMIN – Jean-Claude HURET – Reynald LAHANQUE – Denis LEONET – Jean-Michel NICOLAS – Dominique PERRET – Claude PETITDEMANGE -Jean-Paul PEZEL – Francis ROCH – Jean-Luc ROUYER – Christian SINOT – Jean-Pierre VALTER 

À noter, la présence d’Amico, l’ami des Amis, qui flirte désormais avec les Rambos de Rambert plus souvent qu’avec les Randos de Nancy. Celle également du plus fidèle des Messins, Vincent Cholet (qui représente dignement son club, quand certains de ses camarades continuent de bouder la montagne, n’est-ce pas Patrick ?). Enfin, la présence pour la première fois de Christian Sinot, le rescapé d’une très grave chute à vélo, m’a confié son ami Denis.

Le 22 septembre 2022 : dernier jour de l’été, dernière sortie montagne de l’année. Fraicheur automnale au départ, douceur estivale ensuite. Du soleil pour tous, des raccourcis pour quelques-uns. Des sous-groupes, comme d’habitude, des arrivées échelonnées à l’auberge de la Cholotte. Très échelonnées, certains s’étant contentés de 70 bornes quand les autres se coltinaient 110 km avant le repas et un dénivelé de près de 1800 m : une très grasse matinée, en somme, délectable mais pas vraiment reposante, même pour ceux qui ont traîné à l’arrière et qui ont touché au port vers 14h (un record). La sieste est survenue plus tard, lors du très bref retour aux voitures, grâce au bien nommé col de Mon Repos. M’est avis que le bon docteur savait qu’on se goinfrerait des délicieux râpés de pomme de terre de la Cholotte et qu’il a eu souci de nous épargner une trop longue digestion active au sortir de table. Ce qui l’a conduit à lourdement charger la barque le matin. Mais tous ont survécu et tous étaient contents.

Faut dire qu’ils auraient eu tort de ne pas apprécier un parcours jalonné de beaux paysages, tout en petites routes buissonnières et forestières. Peu de trafic, pas de motards pétaradants, pas même de voitures de sport bruyantes et polluantes, genre « rallye de Lorraine » … (même Guy est sur le point d’admettre que l’heure est à la sobriété énergétique). Un parcours sinueux, avec fort peu de pancartes, et qui réclamait d’être guidés, de la voix ou grâce à des GPS fiables – ils semblent l’avoir été hier. À l’arrière, nous avons parfois hésité, mais mes compagnons, JPP et JPV, n’ont pas été sérieusement déroutés – notre retard à l’auberge tenant surtout à notre disposition contemplative et à notre prudence dans les descentes. Quant au double huit que ce parcours dessine, Denis l’avait grandement renouvelé, ce qui nous a permis de découvrir plus avant cette belle région des contreforts vosgiens. On ne dépasse pas les 800 m d’altitude, mais les bosses y sont souvent longues et parfois pentues, exigeantes et néanmoins plaisantes. Une belle façon d’en terminer avec les sorties montagne. Le report de juin à septembre a eu du bon. 

Reynald, le 23 septembre 2022

Compte rendu P 6 (6 septembre 2022, St. Nicolas)

La ronde inspirée

Pour une première, une vraie réussite : Jean-Marie Guillemin débutait dans l’art de créer un parcours, et il nous a proposé un parcours plaine de proximité, empruntant des routes souvent familières, mais choisies et agencées de telle manière qu’on en a ressenti un parfum de nouveauté. Une belle ronde autour du Ventoux du Saintois. Ceci agrémenté d’une agréable pause au restaurant du « « Domaine de Sion ». La « colline inspirée » chère à Maurice Barrès a donc inspiré l’organisateur du jour, pour la plus grande satisfaction des pèlerins pédaleurs. Ceux-ci ont été nombreux à répondre à l’appel, pas moins de 25, dont 3 se sont contentés, en voisins, de nous accompagner en matinée :

Philippe ALBERGE – Michel ANDRÉ – Édith ANGEL – Pierre BECK – Jean-Marie CAEL – Gérard CHEVALLIER – Nadine CLÉMENT – Francis DUVAL – Michel GEORGEON – Gabriel GRANDADAM – Bernard GUERARD – Jean-Marie GUILLEMIN – Jean-Claude HAZOTTE – Marc HENQUEL – Guy HUSSON – Jacques LAFOND – Reynald LAHANQUE – Denis LEONET – Claude LODOLO – Philippe MIDON – Jean-Michel NICOLAS – Jean-Paul PEZEL -Francis ROCH – Jean-Luc ROUYER – Daniel SMALCERZ  

Ce fut aussi une première, chez les VVV, pour l’accorte Nadine Clément (une amie d’Édith, membre du club de Toul) et le sympathique Claude Lodolo (néo-licencié du club des Randos) : ils ont apprécié l’expérience, et ils sont bien sûr invités à récidiver. Je remarque au passage que Nadine C. est ainsi la 7e pédaleuse à être venue, cette année, contester le caractère très masculin de notre confrérie (après Colette, Édith, Élisabeth, Catherine A., Marylène, Nadine R.). À quand la parité … ? Certes pas pour demain, mais l’espérance de vie des femmes étant de 6 ans supérieure à celle des hommes, elles pourraient à terme rattraper leur retard. Et qui sait, rouler de concert avec les messieurs, au lieu de les voir immanquablement prendre les devants. Pour l’instant, ces derniers ne sont pardonnés que grâce à la clémence de Nadine et à l’angélisme d’Édith (je le sens, vous êtes scotchés par la finesse de ces allusions patronymiques). 

Une autre première, pour ce qui est des sorties 2022 : la participation de JC Hazotte, enfin débarrassé des séquelles de son covid contracté début mars. Jean-Mi a pu de son côté retrouver les VVV pour la deuxième fois cette année. On leur souhaite que le pire soit derrière eux, de même qu’aux autres affligés et aux convalescents contraints de manquer beaucoup de nos sorties.  

Et une dernière première : le parking de la zone commerciale de Saint-Nicolas de Port, et un stationnement près du magasin Giant tenu par Sébastien Guérard (le fils du capitaine). Si bien que j’ai pu faire la connaissance de cet éminent vélociste, qui a eu la gentillesse, au passage, de recentrer le disque de mon frein avant, qui chantait faux. Merci à lui ! Si un jour il s’accorde un bon de sortie exceptionnel, nous l’accueillerons de belle façon : mais attention, son père peine à le suivre à vélo, il ne faudra donc pas l’asticoter.

Ce qui ne fut pas une première, en revanche, c’est que l’illustre Gaby GPS s’égarât : il est comme ça, Gaby, il aime télécharger les parcours à l’envers, si bien qu’il tourne à droite quand il faudrait tourner à gauche, et qu’il grimpe là où nous descendons. Il a quand même trouvé à temps le lieu de la restauration : grâce à son excentrique GPS ? Peut-être, mais à ce sujet, combien de fois n’a-t-on pas entendu, à nouveau, « je suis hors parcours », combien de tentations buissonnières et autres cafouillages induits par les compteurs, et que le simple bon sens et la lecture des pancartes ont suffi à dissiper ? Compter sur l’étude des cartes, mémoriser le parcours, ce ne serait pas un retour en arrière mais un progrès ! Je sais, je radote, j’assume. 

Un mot sur le parcours : comme souvent, une sortie plaine c’est une sortie pleine de bosses, et à l’arrivée ça a donné un D+ de 1500 m, un honnête total qui nous a préservé de l’ennui du plat tout plat. Et qui a agrémenté les fréquents faux plats grâce à un solide plat de résistance : la montée vers Vaudémont. Barrès a dit de la colline de Sion qu’elle était « un lieu où souffle l’esprit ». L’esprit souffle pour tout le monde et dans toutes les directions : le vent, lui, soufflait de face contre les cyclistes ! L’ascension fut donc un peu rude, pour les mollets mous et les cuisses cuites. Mais là-haut, l’oxygène a réduit la peine et ravivé les esprits. 

Quant au vent de face, pour qu’il devienne tout ce qu’il y a de plus favorable, il suffit de lui tourner le dos. Ce que n’ont pas manqué de faire les 22 acteurs de l’après-midi, les petits malins. Le retour se fit donc dans la ouate, et avec quelques watts additionnels, dans les côtes, s’agissant des plus malins d’entre les malins (je n’en dis pas plus).

Reynald, le 7 septembre 2022

Compte rendu M 8 (25 août 2022, Xertigny)

Haute-Saône, basses eaux

Affronter ou non la forte chaleur et un dénivelé substantiel, ce fut la question que beaucoup se sont posées jusqu’à la veille du départ. Et puis, l’émulation et la perspective d’un allégement postprandial ont décidé les hésitants, et ce sont au bout du compte 20 valeureux (dont une valeureuse) qui ont honoré la seconde édition, au départ de Xertigny, de la belle promenade parmi les Mille étangs :

Édith ANGEL – Jean-Marie CAEL – Franck CORNU – Francis DUVAL – Michel GEORGEON – Denis GROSDIDIER – Bernard GUERARD – Jean-Marie GUILLEMIN – Pierrick HAAN – Jean-Claude HURET -Guy HUSSON – Jacques LAFOND – Reynald LAHANQUE – Alain ORDITZ – Dominique PERRET – Jean-Paul PEZEL – Jacques PIERRAT – Gérard REGRIGNY – Francis ROCH – Daniel SMALCERZ 

Ce nouveau parcours en Haute-Saône avait été inauguré l’an dernier (en juin), mais seuls 6 des présents du jour l’avaient alors découvert. Ils l’ont retrouvé avec quelques modifications : la petite route qui évite Servance et conduit directement à La Mer, celle (presque plate, c’est à noter) qui après Écromagny emprunte la vallée du Breuchin jusqu’à Breuchotte ; puis pour ceux, les plus nombreux, qui ont choisi de s’éviter les grosses grimpettes de Saint-Bresson et du Val d’Ajol, les routes moins pentues de Fougerolles et de la vallée (montante) de l’Augronne pour rallier Plombières.

Ce nouveau tracé, sinueux, vallonné, souvent ombragé, présente bien des charmes, mais, à l’évidence, il serait encore plus attractif par un temps moins caniculaire. Au printemps peut-être, quand les genêts sont en fleur et que la flore luxuriante des lieux offre son meilleur visage. La sécheresse de l’année en cours a aussi fait des ravages dans cette contrée très humide, à en juger par le bas niveau des étangs et la couleur saumâtre de leur eau. Les poissons qu’aime pêcher l’enfant du pays (Thibault Pinot) doivent être au bord de l’asphyxie, tandis que les pédaleurs qui ont hier longé leur domaine sont parvenus tant bien que mal à respirer. Quant aux grenouilles chantantes de l’an dernier, elles sont restées sourdes à la beauté des cuisses de cyclistes. 

Un mot sur le petit nouveau qui a pu, enfin, réaliser son rêve de participer à une sortie des VVV, et que je n’ai pas pu présenter à tout le monde : Franck Cornu est un antique membre du club des Randos (moi, j’en suis à ma 30e licence, lui c’est un peu plus) ; il chevauchait hier le magique Bianchi racheté à Guy Cayrou ; dentiste de son état, il ne sera en retraite que l’an prochain, et j’imagine que c’est alors qu’on le verra plus souvent … Pour peu que l’aventure VVV continue, ce qui est une autre histoire, dont il faudra bientôt reparler. 

Ce que la sortie d’hier a confirmé, c’est le succès de la formule à la carte : des amateurs de raccourci le matin, deux options l’après-midi. On avait senti ces dernières années que la fin du menu unique était inéluctable, la chose est désormais acquise. Ce qui ne vaut pas, en revanche, pour le déjeuner lui-même, la formule unique, simple et rapide, ayant fait ses preuves. Seul se distingue maître Jacques, que les méandres mystérieux de sa physiologie invitent à préférer un léger hors d’œuvre à un menu complet, une infime collation toutefois complétée par des limonades au sucre probablement subliminal. Il reste qu’il perd du poids, le gaillard, et que la Relance va bientôt faire oublier la Ramasse. 

Faute que la Cabotte gourmande soit ouverte, une belle adresse trouvée par Francis R. l’an dernier, nous avons été accueillis de bonne façon à La Bergeraine, qui passe pour être la cantine du pêcheur montagnard (dont le nom orne les routes proches de Mélisey). Voici qui devrait à l’avenir nous permettre d’escalader la rude côte d’Esmoulières en nous frisant la moustache, ou de ne faire qu’une bouchée du col des Chevrères et de la Planche des Belles Filles. Chiche ? 

Ce qui nous changerait du plat de côtes et de la fricassée de faux-plats, qui ont toutefois le mérite d’opérer un passage de la plaine à la montagne, tout en nous faisant descendre au-dessous du niveau de la Mer … un exploit assez rare. 

Reynald, le 26 août 2022

Compte rendu M 6 (28 juillet 2022, Gérardmer)

À fond la forme !

Quand la « Perle des Vosges » est baignée de soleil, quand les longues ascensions sont aussi savoureuses que les descentes (dans les deux cas, il y a de quoi déguster), quand depuis la route des crêtes on peut apercevoir les vallées et les lacs en contrebas, quand aucun incident ne survient, quand une bonne auberge nous attend à l’orée du bois … oui, le vélo est une fête. 

Ce qui précède, c’est le début de mon compte rendu de l’an 2019 à propos de la même sortie. Comme tout le monde l’a oublié, je n’éprouve pas de scrupule à le reproduire, d’autant que la fête s’est poursuivie.  La différence c’est que nous étions 26 il y trois ans, contre 16 seulement cette année. Francis et moi avons fait les comptes : ce n’est pas moins d’une dizaine de VVV très assidus qui se trouvent cette année sur le flanc (covid, accidents, empêchements divers). Et seuls Bernard G. et moi avons pu effectuer les 10 sorties de l’année en cours. Les 16 rescapés ont été les suivants, sachant qu’ont été contraints de renoncer au dernier moment Pierrick pour cause de torticolis et Éric pour cause le Lyme récidivante (dans les deux cas, il y a eu un hic, comme par hasard) :

Guy CAYROU – Gilles DELABARRE – Francis DUVAL – Denis GROSDIDIER – Bernard GUERARD – Jean-Claude HURET – Jacques LAFOND – Reynald LAHANQUE – Jean-Paul PEZEL – Jacques PIERRAT – Gérard REGRIGNY – Francis ROCH – Nadine ROESCH – Jean-Luc ROUYER – Jean-Marie SALVESTRIN – Michel VILLEMIN 

Une autre différence par rapport à 2019, c’est le choix d’un retour direct par le col du Calvaire depuis Orbey au lieu d’un détour par les Basses Huttes, soit 5 km de moins, mais des pentes plus fortes. Pas grave, car comme dirait Jacques le vidéaste : à fond la forme ! À moins qu’il faille dire : Lafond les formes, vu que les kilos qu’il a perdus attendent d’être rejoints par ceux qu’il a conservés (la faute aux salades pantagruéliques qu’il dévore au restaurant). Mais son appétit de pédalage est égal à celui de ses compagnons de table et de bitume. Un appétit un brin plus modeste chez ceux qui ont choisi d’escamoter « La Perle des Vosges » pour partir du col de la Schlucht et terminer là leur aventure, non sans regretter la très délectable descente finale. Un petit gain et une grosse perte.

Mais ne chipotons pas, la forme est là, sauf peut-être pour la Diva des transats, alias JMS, dont le bronzage est superbe mais le rendement en berne. Quant à Denis G., encore convalescent, il a déjà retrouvé une bonne partie de ses moyens (malgré quelques séquelles douloureuses de sa chute). Les premiers de cordée tiennent leur rang, le Capitaine BG demeure efficace en montée et plus encore en descente (du 80 km/h dans le Platzerwasel, ça fout un peu la trouille, même s’il y gagne d’économiser ses plaquettes de frein). Marathon Man (alias MV) a brillé en côtes tout en perdant son maillot à pois. Le jeune Jacques est passé à travers les gouttes de son covid long, grand pourvoyeur de jours sans. Le Chaudronnier (alias FD) tantôt s’efforce et tantôt se prélasse, un coup de marteau un temps de repos. L’autre Francis prend le temps d’admirer les paysages tout en ayant la tête ailleurs (on ne sait où). Le président JPP continue de très peu user de ses watts additionnels, on se demande pourquoi. Moi qui ai grimpé pour la première fois les cols du jour sur mon VAE, j’ai senti comme une différence … La Schlucht devenue un aimable hors d’œuvre ; le collet du Linge, rien qu’un délice panoramique ; quant au col du Calvaire, il ne mérite vraiment plus son nom, n’ayant plus rien d’un chemin de croix. Jean-Luc, Jean-Claude, Gégé et Guy pourraient vous le confirmer. 

Oui, le vélo est une fête (en montagne plus encore qu’en plaine, en ce qui me concerne), je persiste et signe ! Il reste à souhaiter qu’ils soient nombreux, très nombreux, ceux qui pourront profiter de nos six dernières sorties de l’année 2022, trois en montagne et trois en plaine. 

Un dernier mot : prudence ! On déplore trop d’accidents cette année, les raisons en sont très diverses, elles sont parfois imputables aux cyclistes eux-mêmes, et parfois non. Les dangers sont innombrables, nous le savons. Hier, je me suis contenté de rouler sur un gros caillou, inaperçu de moi, et égaré là, on ne sait pourquoi, sur une route impeccable : un incident sans conséquences autres qu’une crevaison immédiate et une jante un peu abîmée. Mais comme j’avais mis la main à la poche précisément à cet endroit, la secousse aurait pu être suivie d’un déséquilibre fâcheux. On a beau redoubler de prudence, on est à la merci de n’importe quoi. Prudence ne va pas sans Providence. 

J’en profite pour remercier publiquement le Capitaine qui, en deux temps trois mouvements, s’est acquitté de la réparation. Le vélo en groupe, c’est aussi la fête de l’entraide.  

Reynald, le 29 juillet 2022

Compte rendu M 5 (12 juillet 2022, Bains-les-Bains)

Les traces de la dispersion

Affluence modeste pour cette nouvelle mouture des sorties organisées par Jacques Lafond dans les plaines des Vosges et de la Haute-Saône : trop de convalescents, de vacanciers, de pantouflards, de grévistes et d’adeptes du télé-cyclisme. Ils sont donc 14 au rendez-vous de Bains-les-Bains, sous un soleil de plume qui se fera soleil de plomb :

Claude DIETMANN – Francis DUVAL – Bernard GUERARD – Jean-Marie GUILLEMIN –Jacques LAFOND – Reynald LAHANQUE – Denis LEONET – Éric MASSOT – Jean-Michel NICOLAS – Dominique PERRET – Jacques PIERRAT – Gérard REGRIGNY- Jean-Luc ROUYER – Alain VALTA 

Le premier fait notable est la réapparition de deux de nos convalescents de longue date, Claude Dietmann et Jean-Michel Nicolas, dont on imagine le plaisir et la satisfaction de pouvoir enfin renouer avec la confrérie. Heureux de vous revoir, camarades ! Le benjamin Jacques Pierrat n’était pas mécontent non plus de voir s’éloigner ses tracas de covid long, tandis que l’inusable Gégé gérait ses watts avec succès (mais son escapade finale nous a valu quelques soucis et une assez longue attente). Ces quatre-là, raisonnables, ont choisi l’option allégée, sous la houlette de l’organisateur du jour. 

Le second fait ne sera pas une révélation : Jacques a inventé depuis plusieurs années le concept de sortie montagne en plaine : des côtes, des faux-plats, certes, mais pas de cols, pas de longues grimpettes, pas d’ascensions exaltantes. Se ferait-il de la plaine une montagne ? Il reste qu’il invente de bien jolis parcours, qui empruntent des petites routes souvent ombragées et sans trafic, et qu’il suffirait de troquer son M contre un P pour que la marchandise soit vendue à son juste prix. 

La troisième chose à noter est résumée dans mon titre : une affaire de traces et de dispersion. Ah, les traces ! Les traces des GPS, qui à la fois guident et dé-routent, s’accordent (d’un compteur à l’autre) ou se contredisent, vous balancent du hors-parcours quand les pancartes disent le contraire. Ces traces qui ont mené les uns à bon port sans coup férir, ont envoyé les autres dans la pampa, et un dernier groupe sur la voie d’une rallonge non désirée. Donc, ces traces, salvatrices ou trompeuses, ont contribué à ce que les 9 du parcours intégral se séparent en trois groupes ! Une honnête moyenne. Qui inviterait presque à renoncer aux GPS, et à revenir aux bonnes vieilles cartes routières et à l’examen minutieux, par chacun, du parcours annoncé (ne serait-ce que pour pallier le manque criant de pancartes toutes les fois qu’on opte pour les routes buissonnières). Le GPS des amateurs c’est un peu comme les oreillettes des professionnels : un progrès que se paie d’une perte de libre-arbitre, une dépossession. 

Mais tout mettre sur le dos des GPS serait injuste : les VVV s’y entendent de mieux en mieux pour éviter de rouler en un seul groupe, ne serait-ce que de temps en temps. Sur ce plan, l’après-midi, qui réunissait en principe les 14, a battu à plate couture la matinée : pas même cent mètres parcourus ensemble. La grande fête des zigotos zigzaguant, la foire aux options baroques et aux entités naines, le charivari des allures, la nique adressée à l’esprit de groupe … Vive la dispersion ! Adieu capitaine de route et vélo-balai, vous êtes morts et enterrés ! Ce qui subsiste, ce sont des ilots de solidarité : c’est ainsi que pour son retour Jean-Mi a toujours pu compter sur une bonne âme pour l’abriter. À quelques-uns on s’entraide, plus nombreux on se tire la bourre. La dispersion cycliste serait-elle à l’image de la dispersion électorale, un signe des temps ?

Autre remarque : cela fait deux fois consécutivement que nous sommes agréablement accueillis dans un restaurant mais que les calories nous sont chichement comptées. Mon voisin de table, le barbu qui envoie du bois, s’est souvenu hier de ses entrecôtes de plus d’un kilo qui sont l’ordinaire dans son métier … Il en avait gros sur la patate, le malheureux. Bref, on va veiller à ce que les prochaines haltes soient à la mesure de nos dépenses énergétiques (seul Jacques persévèrera dans son abstinence ascétique). 

Pour terminer une petite variante de tautogramme, avec Bains-les-Bains (BLB) :

Bonjour les blaireaux, bravo les bambins … bravez les bosses, bousculez les branquignols, brusquez les balourds, bridez les bagarreurs ! Basta, les bagnards, balancez les bicyclettes ! Buvez les bières, banalisez les bulles, beurrez les biscottes, bouffez les biftecks, baffrez les bœufs, becquetez les brochets, boudez les bigorneaux, baignez les biscuits, bichonnez les belles, butinez les bien-aimées, bannissez le blues, boum là boum ! Bonsoir les brigands …

Reynald, le 13 juillet 2022   

P 5 – Madine 30 juin

Les dégonflés

            Ce titre m’a été suggéré par Denis Léonet : je ne me souviens pas le lui avoir soufflé (ça se saurait), et je ne peux que lui donner raison, d’autant qu’il n’est pas pour rien dans ce titre de non-gloire peu enviable. Disons carrément ce déshonneur, qui est venu frapper une confrérie dont la réputation est par ailleurs excellente. En d’autres termes : les VVV (les Vite Vite Vite) ont roulé grand train jusqu’à ce qu’un premier zozo s’écrie « alerte à la pluie » et qu’un deuxième zozo se lamente : « on ne sera jamais à l’heure au restaurant ». Et les cadors réunis de prendre alors le raccourci que les dames s’étaient réservé ! L’ami Panurge n’en est toujours pas revenu. Bref, les forçats du braquet se sont mués en gros dégonflés, Denis a raison. Et bien sûr, pas un goutte de pluie, et un restaurant qui aurait largement été atteint dans les temps en en effectuant le parcours complet. Quelle misère !

            Revenons à nos moutons (c’est le cas de le dire), dont quelques-uns ont tout de même sauvé l’honneur (en revenant sur leurs pas, à la rencontre des dames, et en se gardant de se mettre à table avant midi). Ils et elles étaient dix-neuf, pour honorer le parcours meusien concocté par le Vicomte de Belleray, heureux de nous faire découvrir l’étendue de ses domaines :

Édith ANGEL – Catherine AUBOIN – Jean-Marie CAEL– Vincent CHOLET – Alain COLLINET – Michel GEORGEON – Gabriel GRANDADAM – Bernard GUERARD – Jean-Marie GUILLEMIN – Pierrick HAAN – Jacques LAFOND – Reynald LAHANQUE – Denis LEONET – Philippe MIDON – Jean-Paul PEZEL – Francis ROCH – Philippe SCHUTZ – Bernard SIMON – STEIN Marylène

            Nombreux étaient ceux qui étaient indisponibles (vacanciers, convalescents ou empêchés, tel notre ami Jean-Mi qui se faisait une fête de nous accompagner) : leur absence a été compensée par la présence des Verdunois, qu’on a eu grand plaisir à retrouver (Alain, Catherine, Bernard S.), par celle du Messin Vincent Cholet, et celle d’Édith et Marylène.  

            Philippe Schutz (alias le Vicomte) a inauguré son rôle d’organisateur, en nous proposant un vrai parcours plaine, sans grandes difficultés, très roulant pour les rouleurs et déroulant pour les promeneurs. Partir du lac de Madine était une très bonne idée : accès rapide depuis Nancy, grand parking ombragé (dont le seul tort fut de se dérober aux recherches, laborieuses, de Pierrick), petite route de la digue pour débuter et finir. Mais là où il a fait très fort, le Vicomte, c’est en nous ménageant un vent faiblement défavorable le matin et violemment favorable après la pause. Il est rare de réussir une telle performance. Et pour une coup d’essai, ce fut un coup de maître. Les prochains organisateurs n’ont plus qu’à en faire autant. 

Reynald, le 1er juillet 2022

Compte rendu M 3 (16 juin 2022, Senones)

Salut Senones ! Seconde sortie sur site …

Une sortie inaugurée, en effet, l’an dernier (fin août), une bien plaisante sortie montagne, pas très longue mais exigeante, que 15 des 25 présents d’hier avaient découverte, ce qui veut dire, si je compte bien, que 10 avaient sagement attendu cette seconde édition, délestée de la boucle du Mont Sainte-Odile, ce dont personne ne s’est plaint. Les 25 escaladeurs :   

Philippe ALBERGE – Pierre BECK – Guy CAYROU – Gérard CHEVALLIER – Gilles DELABARRE – Francis DUVAL – Michel GEORGEON – Denis GROSDIDIER – Bernard GUERARD – Jean-Marie GUILLEMIN – Pierrick HAAN – Marc HENQUEL – Jean-Claude HURET – Jacques LAFOND – Reynald LAHANQUE – Éric MASSOT – Claude PETITDEMANGE – Jean-Paul PEZEL – Gérard REGRIGNY – Francis ROCH – Nadine ROESCH – Jean-Luc ROUYER – Philippe SCHUTZ – Ludovic THOMAS – Michel VILLEMIN

Quelques remarques sur la composition du peloton : Francis Duval avait renoué avec les VVV à cette occasion l’an dernier, et il a repris goût à nos sorties, en dépit de son handicap (il n’est toujours pas connecté). Le fondateur, grâce auquel j’avais pu naguère apprécier la pause de Villé, très célèbre pour ses millefeuilles, nous a fait le plaisir de sa présence, le presque inusable Gégé, à nouveau accompagné par l’Africain des Baronnies. Et je note au passage que comme l’an dernier déjà ce sont six VAE qui ont été de la fête. Dont le néophyte Jean-Luc sur son très élégant Ciocc. Évolution : les VAE ne sont plus regardés par les cyclistes vintage avec des yeux de merlan frit. Tout le monde a compris que l’art de bien gérer la batterie et le surpoids de ces vélos réclamait de vrais efforts, chez des cyclistes qui ne sont plus des perdreaux de l’année (à preuve, deux des trois qui ont opté pour l’option allégée chevauchaient ces engins).

Le parcours : pas de morne plaine, des côtes dès le départ, des cols, faciles ou non, la Salcée, la Charbonnière, le Champ du feu, le Kreuzweg, et puis ceux d’Urbeis et d’Hermanpaire ; peu de trafic, de belles routes, souvent ombragées, heureusement, car le cagnard menaçait. Mais il n’a guère frappé qu’à notre sortie de table, au long des 11,5 km de montant jusqu’au sommet du col d’Urbeis : un col qui manque d’urbanité, outre qu’il est le col de la digestion. Quant à celui d’Hermanpaire, il pourrait s’écrire « errement-paire » puisqu’on y a abandonné l’infortuné Vosgien (Michel G.) victime d’un saut de chaîne : mais Francis veillait et tous deux ont fait la « paire » pour rentrer à bon port. Et là, pour ceux qui n’étaient pas pressés de reprendre la route, un événement s’est produit :

Miracle : Marc, magnanime, méritant, monnaya maintes mousses magnifiques. Miracle montagnard momentané … ? (tautogramme en M à compléter par vos soins)

Reynald, le 17 juin 2022   

Compte rendu M 2 (31 mai 2022, Graufthal)

PPP et VVV

Deuxième escale à Graufthal : l’an dernier, j’avais intitulé mon compte rendu « Glagla chez les Troglos » par allusion aux maisons troglodytes et au petit matin très frisquet – c’était un 30 septembre. En cette fin mai 2022, il faisait presque doux. Autres changements : malgré la longueur du trajet, tout le monde était à l’heure pour le départ, et personne ne s’est perdu en route. Sur les 28 participants de la première édition, 14 ont récidivé, 7 ont connu le plaisir de la découverte. Ce qui donne 21 pédaleurs et autant de convives :

Élisabeth ANTOINE – Jean-Marie CAEL – Guy CAYROU – Francis DUVAL – Michel GEORGEON – Jean-Marie GUILLEMIN – Bernard GUERARD – Pierrick HAAN – Marc HENQUEL – Jean-Claude HURET – Jacques LAFOND – Reynald LAHANQUE – Denis LEONET – Éric MASSOT – Philippe MIDON – Claude PETITDEMANGE – Jean-Paul PEZEL – Francis ROCH – Jean-Michel SCHWOB – Daniel SMALCERZ – Michel VILLEMIN 

Une correction immédiate : Francis ayant grandement renouvelé son parcours (applaudissements nourris), ce sont tous les présents pour qui découverte il y eut, à travers les bois, les champs, les prés, les canaux et les écluses des Vosges du nord, entre Moselle et Bas-Rhin. De même qu’entre plaine ondulante et modestes reliefs, au gré d’un parcours peu plat mais sans casse-patte ni longs cols, un genre de parcours dont on a tout loisir d’apprécier les beautés et qui invite aux douceurs de la méditation.

Ou pas. C’est selon que l’on roule tête haute ou tête basse, selon qu’on se fait PPP (Promeneur Peu Pressé) ou VVV (Va Vraiment Vite).  Ce que les uns et les autres ont perçu des singularités locales, il est difficile de le déduire des allures respectives : ceux qui pédalent plus vite (les plus nombreux) voient-ils aussi plus vite ? Leurs grosses cuisses vont-elles de pair avec des yeux de lynx ? Attentifs à ne pas toucher la roue qui les précède prennent-ils le temps de prêter attention aux paysages qui défilent, aux panoramas qui se succèdent, aux particularités de l’habitat, aux craquantes Alsaciennes en costume, aux craquetantes cigognes en majesté, à la ligne bleue des Vosges, aux ruines haut perchées du château de Lutzelbourg, aux charmes de la vallée de la Zorn, aux raretés du chemin de halage au sortir d’Arzviller, au château des Rohan et aux richesses architecturales de Saverne, sans oublier les maisons bleues des derniers troglodytes de Graufthal … ?

Il est vrai aussi qu’un raccourci devait permettre de satisfaire les uns et les autres. Mais comme l’option allégée n’avait pas été clairement retenue au départ et que le point de séparation du km 22 (annoncé par Francis) a été oublié par les Va-Vite, le gros du peloton a roulé dans l’illusion que ceux qui manquaient à l’appel l’avaient pris, le raccourci. Et c’est ainsi que les quatre de l’arrière, optant finalement pour le parcours complet, chasse-patatèrent toute la matinée à l’insu des véloces, et qu’ils arrivèrent non pas en avance mais en retard au restaurant d’Arzviller. Il importera donc de mieux gérer à l’avenir la double option inaugurée cette année.

Quant à notre bûcheron préféré, il importera qu’il renonce à ses audaces vestimentaires : se taper 125 km en troquant le cuissard pour un pantalon de toile, c’est prendre un grand risque de surchauffe et de frottements indésirables dans cette zone que les cyclistes aguerris savent si sensible. Mais il a su cacher son martyre, le barbu héroïque, en nous montrant une fois de plus de quel bois il est fait. Et sans exhiber ses plaies. 

Il reste que la sortie concoctée par l’ami Francis a été une belle réussite, la météo aidant, sur la route et à table. Le restaurant du jour, bien joliment situé à l’écart de la cité, a honorablement rempli son office : réunir les acteurs et les requinquer. 

Reynald, le 2 juin 2022

Compte rendu M 1 (12 mai 2022, Gérardmer)

Les GP et PP de JPP

Que la montagne est belle, et plus encore après de longs mois passés à musarder en plaine ! Des grimpettes, enfin ! Du pentu, de l’ardu, du coup de cul ! Mais aussi, grâce aux options concoctées par maître JPP (Jean-Paul Pezel) : l’assez douce et très longue remontée sur la Schlucht pour ceux qui ont choisi le GP (le grand parcours), le toboggan de la route des crêtes pour ceux qui ont préféré le PP (le petit parcours), sans oublier la variante de ce PP, le CD (le Collet des dames) pour les trois compagnes, les trois pionnières. Honneur à ces vaillantes pédaleuses, Colette, Édith et Marylène, pour qui c’était une première, et grâce à elles une première également pour la confrérie très masculine des VVV. Et comme, pour l’occasion, les dernières marmottes sont enfin sorties de leur hibernation, ce ne sont pas moins de 27 athlètes de haute altitude qui se sont élancés depuis Gérardmer :

Michel ANDRÉ – Édith ANGEL – Pierre-Yves BOULANGÉ – Jean-Marie CAEL – Gérard CHEVALLIER – Vincent CHOLET – Francis DUVAL – Michel GEORGEON – Denis GROSDIDIER – Bernard GUERARD – Jean-Marie GUILLEMIN – Pierrick HAAN – Reynald LAHANQUE – Denis LEONET – Éric MASSOT – Dominique PERRET – Claude PETITDEMANGE – Colette PETITDEMANGE – Jean-Paul PEZEL – Jacques PIERRAT – Gérard REGRIGNY -Francis ROCH – Jean-Luc ROUYER – Jean-Marie SALVESTRIN – Philippe SCHUTZ – Daniel SMALCERZ – Marylène STEIN

L’ami JPP n’y était pas allé avec le dos de la pédale : un D+ de 2300 m pour son GP. Comme beaucoup de présents n’avaient pas encore décollé de la plaine cette année, on peut comprendre qu’ils se soient contentés des 1800 m du PP, un D+ en soi respectable, et à coup sûr plus consistant que les dénivelés cumulés des faux cols du Minet ou de Millery. La répartition fut équitable : 12 pédaleurs pour le GP, 12 pour le PP. Ces derniers rejoints par les trois dames après leur montée du Collet. Ce qui ne veut pas dire que chaque groupe est resté compact, chose impossible sur des parcours aussi vallonnés : il a fallu compter sur les regroupements aux sommets et aux carrefours. Certains de ces carrefours semblent tout de même avoir été oubliés par les plus véloces. Celui de la route de la Courbe, par exemple, qui permettait de surplomber la vallée de la Bresse, moyennant un dernier gros effort avant le repas, mais avec la récompense de très belles vues panoramiques. 

Réaliser un déroulé parfait lors d’une grande sortie demeure un défi. Faute d’y parvenir, contentons-nous d’une réussite plus modeste, mais plus réaliste. Nous n’avons perdu personne, pas d’incident à déplorer, mis à part un problème de chaîne pour Marylène, mais survenu à portée d’un vélociste compétent, et donc sans conséquences fâcheuses. À La Bresse on répare vite, outre qu’on y mange bien : le menu du jour de l’Authentik a été apprécié à sa juste valeur, et de même son service rapide, son bon accueil et son rapport qualité/prix. Disons que le restaurant précédent (l’Auberge du Stock) a été battu à plate couture …

La réussite d’une sortie VVV tient aussi à la météo : ni pluie ni grosse chaleur, un vent le plus souvent favorable, et quand il ne l’était pas, c’était presque toujours en descente. Elle tient également à des découvertes : la petite route forestière, et montante, du Rudlin n’était pas connue de grand monde, tout comme celle, descendante, du Schmargult (bien jolie, encore que quelque peu cahotante). Il faut dire que JPP a l’art de dessiner des parcours au sein du club des Randos (dont il est le président), un art que pour la première fois il a mis au service de notre confrérie. Si d’autres secteurs étaient plus familiers, le plaisir fut dans la redécouverte : la descente du Wettstein, et son large paysage ouvert sur la vallée et sur les contreforts du Hohneck ; les vues plongeantes ou rasantes sur les lacs, les routes à flanc de côteau, et bien sûr la très verte végétation vosgienne.  

Un mot pour saluer la présence de certains participants : outre celle des trois vaillantes néophytes, celle du Messin Vincent Cholet, qui prend goût à nos sorties (c’est sa troisième consécutive) ; celle des « revenants » : le bûcheron barbu Éric Massot, le discret Gérard Chevallier, le fringant Denis Grosdidier, le boute-en-train Pierre-Yves Boulangé, le non-connecté Francis Duval ; sans oublier la présence du fondateur des VVV, le vénérable Gérard Regrigny (dont le VAE est récalcitrant, mais le moral intact, ou presque). 

La saison des Vosges est lancée, et bien lancée. Du nord au sud du massif elle ravira les sportifs. 

Reynald, le 13 mai 2022

Compte rendu P 4 (28 avril 2022, Château-Salins)

Vent d’est, vent d’amitié

Lors de la sortie précédente vers le Luxembourg, 9 membres du Cyclo Club de Metz avaient grossi les rangs des 15 VVV présents. Cette fois, pour un même nombre de VVV, ce sont 4 cyclistes du CCM qui sont venus suppléer les nombreux empêchés, les malades et les convalescents de ce début de saison un peu chaotique. Une alliance fondée sur une même passion et vécue dans la meilleure des ambiances. Les 19 rouleurs associés :

Les 15 VVV : Michel ANDRÉ, Michel GEORGEON, Bernard GUERARD, Marc HENQUEL, Jacques KEMPF, Reynald LAHANQUE, Denis LEONET, Alain ORDITZ, Dominique PERRET, Claude PETITDEMANGE, Jean-Paul PEZEL, Francis ROCH, Jean-Luc ROUYER, Philippe SCHUTZ, Michel VILLEMIN

Les 4 CCM : Denis CAEL, Vincent CHOLET, Dominique TOZZO, Jérôme

Chez les VVV, la rotation continue, puisque sur les 15 présents, 7 avaient manqué le rendez-vous de Koenigsmacker. Chez les Messins, seul le grand Vincent Cholet aura effectué les deux sorties. Tous sont des rouleurs efficaces, mais grimpent-ils aussi bien qu’ils ne roulent ? La question est posée, et l’invitation lancée … Mais Gérardmer ou Xertigny, c’est un peu loin de Metz, évidemment. Graufthal (le 24 mai) leur conviendrait mieux. À voir. 

Hier, ce fut donc vent d’amitié très favorable et fort vent d’est très contrariant. Du moins pendant une bonne partie de la matinée. Mais après le repas, assistance éolienne pour tous, le dessert parfait ! Ce fut aussi une sortie de printemps, alors qu’on avait plusieurs fois effectué cette sortie mosellane en automne (et par des petits matins très frais). Grand bleu du ciel, jaune éclatant des champs de colza, vert tendre des bois : la belle palette du renouveau, la douce mélodie de l’apaisement en une période par ailleurs fort peu riante. 

Temps suspendu et plaisir partagé. Rouler de concert, s’imprégner de la beauté des paysages, savourer l’alternance de l’effort et du relâchement, c’est toucher, en somme, au paradis du pédalage. Qui n’aimerait pas continuer et continuer encore à y accéder ?

Nous avons pu aussi mesurer, une nouvelle fois, notre chance : celle de disposer d’un réseau très dense de petites routes, en bon état et peu fréquentées. Celles d’hier avaient en outre le bon goût d’être aimablement vallonnées, peu dangereuses, et gentiment sinueuses. Elles nous ont offert, entre autres bons moments, la longue traversée de la forêt de Neuweyerhof et Harskirchen, la proximité des étangs de Fénétrange, du Stock ou de Lindre, la longue et paisible montée du Val de Bride. 

Il nous revient donc de rendre hommage à Mercure, le dieu des routes et des échanges.

Compte rendu P 3 (12 avril 2022, Koenigsmacker)

Cyclistes sans frontières (2e édition) 

Mon vieux camarade de lycée, le Messin Patrick Maheut, nous avait fait pédaler du côté des trois frontières il y a trois ans. Après deux années d’empêchement, nous avons pu renouer les liens cyclistes entre les VVV et le Cyclo club de Metz et faire ensemble une autre excursion en territoire luxembourgeois et allemand. Un bon bol d’air européen … par les temps qui courent, le symbole est réconfortant. Ce sont 24 pédaleurs en tout (15 VVV et 9 Messins) qui ont respiré cet air salubre :

Les 15 VVV : Pierre BECK, Gilles DELABARRE, Bernard GUERARD, Jean-Marie GUILLEMIN, Guy HUSSON, Jacques KEMPF, Jacques LAFOND, Reynald LAHANQUE, Denis LEONET, Dominique PERRET, Jean-Paul PEZEL, Francis ROCH, Nadine ROESCH, Jean-Luc ROUYER, Alain VALTA

Les 9 Messins : Vincent CHOLET, Claude JACOPIN, Patrick MAHEUT, James MOJAK, Patrice OCHEM, Bernard SPITZ, Jean-Marc TARTARIN, Bernard VIENNOT, Jean WANLIN

            J’observe que seuls trois d’entre nous figuraient parmi les 18 VVV présents lors de première édition, en 2019 (Jean-Luc, Francis et moi), et quatre des Messins. La roue tourne et la rotation va bon train : l’amorce d’un nouveau cycle ? On verra, on verra … Cela dépendra du retour en forme des convalescents, de la motivation des uns, des attentes des autres, et de je ne sais quoi qui m’échappe. Les raisons des cyclistes sont parfois aussi mystérieuses que celle des électeurs. Cela dit, il est permis d’estimer que les forçats de la route ont un petit air sympathique que n’ont pas les gars de la Marine …

            A la faveur de cette troisième sortie de l’année, nous avons pu expérimenter la formule allégée, avec raccourci et moindre dénivelé. Une double option offerte aussi l’après-midi, avec un retour plutôt plat ou au contraire bien bosselé. Les deux options ont trouvé preneurs, et certains en ont même profité pour varier les plaisirs : raccourci le matin, bosses l’après-midi ; et inversement pour quelques-autres. Nous allons en tirer quelques enseignements pour la suite de la saison, avec la contrainte de s’adapter à chaque fois au terrain. L’une des difficultés sera de rendre synchrones les arrivées au restaurant, et une autre de tenir compte des capacités digestives de chacun l’après-midi !

Pour info, les adeptes du grand parcours intégral ont parcouru 153 km et grimpé dans les 1450 m. Au gré des formules choisies, nous avons pu rouler parmi des paysages verdoyants, découvrir les belles vallées de la Moselle, de la Sûre et de la Syre, et prendre parfois de la hauteur, en toute humilité. Tout le monde a pu apprécier la qualité des pistes cyclables, et en particulier celle qui conduit à Echternach, à travers bois et rochers monumentaux, dans l’étroit défilé creusé naguère pour une voie ferrée, ou à flanc de coteaux. Quant au tunnel qui s’éclaire au passage des cyclistes, voici un luxe typiquement luxembourgeois, mais ô combien appréciable.

Un mot encore pour dire qu’après la petite fraicheur du matin, le soleil a été généreux, le vent du retour un peu fatigant, le repas pris en terrasse bien agréable (mais la délicieuse sauce à la moutarde fut cause de quelques lourdeurs pour les grimpeurs). Pas d’incident, sinon une crevaison subie par Denis et une vraie difficulté pour réparer, la faute à une roue dernier cri, aussi performante que rebelle aux interventions d’usage. 

J’ai à peine besoin d’ajouter que la solidarité a constamment joué, entre les rapides et les plus lents, comme entre les Lorrains du sud et ceux du nord. Comme je le disais déjà il y a trois ans :

Vive le vélo sans frontières, merci à Patrick et à ses amis messins !

Reynald, le 13 avril 2022

P 2 – Maron, 29 mars

Grippés, covidés, convalescents, mal réveillés, ou vacanciers … bien des VVV manquent à l’appel au rendez-vous de Maron, pour le doux parcours meusien proposé par Jean-Marie CAEL. Pour l’essentiel, notre deuxième sortie de l’année va s’effectuer à quinze, sachant que deux des trois Jacques se contenteront d’une brève visite de courtoisie. Et sur ces dix-sept (en tout), onze seulement étaient présents lors de la sortie des retrouvailles. L’habituelle rotation commence fort. Les rescapés du jour :

Jean-Marie CAEL – Gilles DELABARRE – Pierre BECK – Bernard GUERARD – Jean-Marie GUILLEMIN – Jacques KEMPF – (Jacques LAFOND) – Reynald LAHANQUE – Denis LEONET – Dominique PERRET – Claude PETITDEMANGE – (Jacques PIERRAT) – Francis ROCH – Nadine ROESCH – Jean-Luc ROUYER – Daniel SMALCERZ – Michel VILLEMIN

Avant toute chose, adressons un mot de réconfort à l’un de ceux qui ont été obligés de renoncer, notre ami Rémy Helfenstein, victime samedi dernier d’une vilaine chute : plusieurs fractures (main, coude, bassin), qui vont nécessiter une longue convalescence. La cause : une simple touchette avec un autre cycliste. Nul n’est à l’abri, on le sait, mais tout faire pour limiter les risques, redisons que c’est la responsabilité de chacun et de tous.

Les Jacques : l’un est jeune et travaille encore, il aime venir faire un bout de route avec nous (Pierrat) ; l’autre patine dans sa relance après de long mois sans pédalage (Lafond). Seul l’aîné des trois Jacques a tenu son rang (Kempf). Il a même fait plus, en se rendant à Maron sur son vélo. Ce qui fut le cas de plusieurs autres Valeureux, qui ne se sont donc pas contentés des 118 km du parcours et de son modeste dénivelé (840 m). Qui plus est, une majorité des présents a préféré, pour finir en beauté, se taper le toboggan de Sexey plutôt que de musarder sur la piste de la Moselle. Et comme leur appétit n’était toujours pas rassasié, que le soleil se montrait enfin, et qu’il n’était vraiment pas tard, ils se sont goinfré une petite rallonge. Ils sont fous, ces VVV. On leur propose cette année une option allégée alors qu’ils sont demandeurs d’une option allongée !

À leur crédit, ou à leur débit (c’est au choix), ils ont aussi fait valoir pendant toute cette sortie en plaine peu accidentée l’une des significations du sigle VVV : Vite, Vite, Vite. C’est un fait, ils aiment rouler vite. Toutefois, je nuance : plus je vieillis, plus je trouve que mes cadets roulent vite. Des cadets qui pour plusieurs d’entre eux ont tout de même franchi la barre des 70 balais. La conclusion est bien connue : la pratique du vélo est un facteur de bonne santé. À condition de ne pas perdre l’équilibre, nous sommes bien d’accord. 

Le temps était un peu frais, le ciel était voilé, ce qui n’était pas fait pour mettre en valeur les prémices du printemps, pourtant sensibles dès le départ et jusqu’en Meuse. Des fruitiers en fleurs, des touches de vert tendre, des magnolias en majesté, des forsythias éclatants… la belle promesse ! Une promesse qui va hélas tarder à s’avérer, puisque le froid et la pluie font dès aujourd’hui leur retour. Mais ce qui demeure en toute saison, ce sont, par exemple, les réussites architecturales d’Euville, son église aux deux clochers (construite fin 19e) et sa splendide mairie Art nouveau.

Pour les passionnés d’héraldique, voici de cette cité le blason et l’inénarrable jargon qui le décrit : 

D’argent à la croix abaissée de sinople, chargée d’une épée d’argent garnie d’or et cantonnée en chef à dextre de deux masses d’armes passées en sautoir, à senestre d’un soc d’araire, en pointe de deux phéons, le tout de gueules.

Je n’ose pas imaginer ce que donnerait un compte rendu rédigé dans cet idiome, aussi abscons que fleuri. Déjà qu’on a parfois du mal à se faire comprendre … Je suis charitable, je vous en fais donc grâce, et j’y gagne de m’épargner un effort inutile. Gardons nos forces pour appuyer sur les pédales, la saison ne fait que commencer. 

Reynald, le 30 mars 2022  

P 1 – Retrouvailles 2022 (17 mars)

L’envie de retrouver la revigorante ambiance des sorties VVV l’a emporté sur une météo mitigée : 21 paires de jambes pour une reprise, c’est un bon score. Pendant quelques heures, nous avons pu oublier la flopée de mauvaises nouvelles qui nous accablent, les crises qui s’ajoutent aux crises, la guerre qui réapparait en Europe, la sale guerre du sinistre Poutine … En fait, on n’oublie pas, mais on prend le temps de souffler, et c’est une mesure de santé, physique et mentale. J’observe que 10 des 21 pédaleurs avaient inauguré la saison précédente, et que 11 autres les ont donc rejoints hier :

Les 10 : Michel GEORGEON – Bernard GUERARD – Pierrick HAAN – Jean-Claude HURET – Reynald LAHANQUE – Dominique PERRET – Jean-Paul PEZEL – Francis ROCH – Philippe SCHUTZ –- Marcel WUILLEMIN 

Les 11 : Jean-Marie GUILLEMIN – Rémi HELFENSTEIN – Marc HENQUEL – Jacques KEMPF – Denis LEONET – Alain ORDITZ – Jacques PIERRAT – Jean-Luc ROUYER – Jean-Marie SALVESTRIN – Daniel SMALCERZ – Michel VILLEMIN

Pas de long discours, mais quelques faits marquants. Un peu de bruine en remontant vers la Moselle, un vent de nord contrariant puis favorable, un gros appétit de km et de bosses puisque personne n’a opté pour le raccourci de Sillegny, pas même le grand Jacques, qui a retrouvé toute sa verve, sportive et oratoire. Et des crevaisons ! Monsieur Combien ça coûte, l’adepte des prix bas, donne le ton : Marc, pour ne pas le nommer, a tout un stock de pneus poreux et de chambres flasques à liquider – ça promet. Alain, lui, a joué de malchance : quatre crevaisons successives, dues non pas à pneu défaillant mais à une jante hérissée d’une barbe inopportune – qui a fini par être détectée, et rasée.

Conséquence : des pauses imprévues, des refroidissements, l’impatience de quelques-uns (qui choisissent de ne plus attendre après le 4e de ces arrêts forcés), un casse-croûte anticipé pour les uns, maintenu à Éply pour les autres – mais pas à l’endroit annoncé, où Francis s’est retrouvé bien seul, cherchez l’erreur. 

Toutefois, le regroupement s’est opéré entre tous les rassasiés, et le vent aidant, tous ont avalé avec gourmandise les km restants. À vitesse plus ou moins élevée, le Vicomte de Belleray n’ayant pas résisté, sur son destrier électrique, à jouer les importants parmi les manants, en leur infligeant sa très hautaine cadence. Qu’il se méfie, il arrive que les manants s’en prennent aux gens bien nés, et les raccourcissent ! Blague à part, comme nous avons décidé que nos sorties de groupe seraient cette année des sorties de groupes, il nous incombera de négocier au mieux le passage du singulier au pluriel.

Reynald