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Une nouvelle page (13 oct.)

Une matinée estivale, avec un vent de sud un peu vif. Grosse affluence, quelques 25 pédaleurs, dont des vieux VVV mêlés à de très jeunes rouleurs. Une différence d’âge que j’ai ignorée pour ma part, tant je me suis senti à la fois plus très jeune et étrangement rajeuni. Un vrai miracle.Disons que pour pédaler dans la ouate, il suffit d’ajouter des watts …Les batteries n’étant pas faites pour les chiens, pourquoi se gêner quand on touche à l’automne de sa carrière et qu’on risque de se ruiner la santé au lieu de l’entretenir ? Moins de fatigue et plus de plaisir, ça ne se refuse pas.
Finie l’appréhension des forts dénivelés, des murs durs et des pentes raides. Un niveau d’assistance de plus, et hop, on est déjà en haut. Et en ayant savouré la grimpette.
C’est ainsi qu’hier le mur d’Amance n’en fut plus un … Et que le fort vent de face fut réduit à un aimable alizé.
Une remarque tout de même : un VAE, ce n’est pas une mobylette. En se contentant le plus souvent du niveau minimum d’assistance, on ne se la coule pas douce, on fait son sport. Et c’est la condition, le cas échéant, pour effectuer de très longues sorties. Ou des escapades en montagne, sans se démonter la carcasse.
Je sais, je sais que certains ne veulent surtout pas en entendre parler, même à un âge avancé. Chacun a ses raisons. Quant à moi, je tiens que c’est là une chance, et tout le contraire d’une déchéance.
Et que c’est être sage que savoir tourner la page.
Reynald 

La plaie et les bosses (29 sept.)

Dernière sortie avec un départ à 8h, première sortie de l’automne, 21 volontaires. Beau temps.Un très beau parcours, mais nettement plus long que celui annoncé : une erreur qui pourrait être imputable à celui qui avait fait la mise au net des propositions élaborées par Pierre. Et je crois bien que c’est moi qui l’avait faite, la mise au net … Mille excuses, donc, à ceux qui ont parcouru 110 km au moins et dont les proches se sont inquiétés de ne pas les voir rentrer sur le coup de midi. Bien imparfait, le secrétaire du club.

Comme l’a dit notre premier ministre à propos de feu Chirac, c’était un homme, il était donc imparfait. Comme l’ont été, imparfaits, les experts qui ont commenté le championnat du monde : ils ont pronostiqué la victoire d’Alaphilippe ou de Sagan (tant ils semblaient à l’aise), puis de Van der Poel (qui allait déposer les autres échappés quand il le voudrait), puis celle de Trentin (tant il est fort au sprint), alors que Pedersen, à la peine, ne relayait que pour assurer un podium … Les experts sont donc des hommes. Soyons indulgents.

Les Randos aussi. Qui cultivent l’esprit club. De façon imparfaite. En quatre sorties depuis mon retour de vacances, j’ai toujours roulé seul ou à deux, et une fois à quatre. C’est que je me fais vieux, et que j’ai fort peu roulé ce mois-ci. Mais tout de même. Tiens, cette pause de Clézentaine, qui a rimé avec mise en quarantaine : pas de quartier pour les deux infortunés qui tardent à remonter sur leur vélo (et le signalent), et que voici livrés au vent violent, sans abri aucun, dans un interminable faux-plat … Alea jacta est, il n’y a plus qu’à rentrer, et on connaît le chemin. Tourmenté à souhait. Après la plaie, les bosses.
Que faire devant tant d’imperfections ? Je me le demande, je me le demande, je me le demande … la solution finira bien par s’imposer. Ce qui est sûr, c’est qu’elle ne sera pas parfaite.

Moins dix (22 sept.)

Moins dix : non, ce n’est pas la température de la dernière sortie d’été. C’est le nombre à soustraire par rapport à la sortie précédente : 24 – 10. Car il me semble que nous sommes 14 au départ du RV Kinepolis. Les pistes cyclables étirent le peloton, puis l’intersection avec la route de Richardménil oblige les derniers à patienter (on ne provoque pas un automobiliste, même un dimanche matin). Impossible, donc, de recompter avant la précoce et définitive séparation. Et pas le temps d’identifier deux cyclistes dont le visage ne m’est pas familier. On se reverra. De même qu’on reverra probablement les jeunots et les nouveaux de la dernière fois.
Moins dix : c’est cette fois le nombre à soustraire du gruppetto. Autrement dit, à l’arrière, nous formons déjà un quatuor qui jamais ne reverra la dizaine d’échappés. J’ai donc eu le plaisir de combiner mes efforts avec ceux de l’inusable Gégé, du placide Jean-Paul et du véloce Patou, tout juste revenu de ses chères Corbières. Comme un seul homme, nous gravissons la côte d’Azelot, c’est notre lot. Pas de quoi rester cois à Coyviller, vu que la pente raide, on la descend. Puis nous traversons Dombasle, c’est pas de la balle. Nous virons sur Anthelupt, quelle entourloupe, bonjour les raidards ! C’est plein mont à Flainval et petit plateau avant Grandvezin. Crevés à Crevic ? Pas mèche, dites donc, un peu de respect pour le gruppetto ! Haro sur la côte d’Haraucourt, véloces à Velaine, on avance, il faut qu’on avance, Amance nous attend …
Le mur d’Amance. Faut l’éviter ? Ou léviter, en apnée sur nos pneus ? Pas question de se dégonfler : on s’y colle, on petitbraquette, et hop nous voici en haut. Amance, on voudrait que ça recommence ! La suite, c’est du tout cuit. Faut dire qu’on ne manque pas d’Leyr, et qu’à Faulx on est dans le vrai, si bien que Custines ne rimera pas avec rustines (malgré les appâts rances, des grasses locales). Plus qu’à rentrer, avec une pensée pour les dix infortunés qui jamais ne se sont retournés. Mais comme le chantait Brassens, « le vingt deux septembre, aujourd’hui, je m’en fous » … brassens le 22 septembre Reynald 

Fin de l’été, regain de jeunesse (15 septembre)

Ma dernière sortie dominicale remontait au 4 août, un bail, pour cause de vacances en côtes (Corbières et Pyrénées) puis de côtes en vacances … Grande fut ma stupéfaction hier matin en découvrant l’ampleur du coup de jeune dont le club a été frappé : que de gamins au rendez-vous, Toby, Benoît, Alban et les autres ! Des jeunes qui préfèrent le vélo de route au VTT ou au BMX, c’est remarquable. Regain de jeunesse pour un vieux club. En outre, deux nouveaux, et le fils de l’un d’eux, qui nous avaient contactés, sont venus faire un essai. Espérons que tous auront été conquis, s’ils ont réussi à trouver le groupe qui leur convenait le mieux, à l’avant, à l’arrière, ou ailleurs. 

Pour autant que j’aie pu apercevoir tout le monde, c’est un peloton de 24 pédaleurs en fête qui s’est élancé. Dommage que nous n’ayons pas invité le seul écrivain-cycliste présent au Livre sur la Place, Eric Fottorino, dont le dernier bouquin sur le vélo vient de sortir : Mes maillots jaunes. Amico pourra bientôt nous en faire un résumé, puisqu’il est en train de le lire, je le sais de source sûre.

Le peloton a d’abord formé un long ruban, qui s’est bien vite étiré, et quelque peu disloqué : je fus d’abord le seul à prendre la piste cyclable dès la sortie de Liverdun (pourquoi ?), puis l’un des rares à la quitter pour monter directement à Villey-saint-Etienne (puisque c’était le parcours), ce qui a réclamé un regroupement. Puis, les bosses et la jeunesse aidant, avant même Avrainville, le peloton fait des petits. Faut ramer pour raccrocher un groupe, et dans son effort pour recoller, au sortir d’un virage, Claude sort vainqueur de justesse de son face à face avec un automobiliste, tous deux freinant à bon escient. Sueur froide.

Dès ce moment, les dés sont jetés : les très véloces mènent le bal, les autres font ce qu’ils peuvent. Le quatuor du Pont fleuri ferme la marche, le trio que je forme avec Jean-Paul et Gégé devient vite un duo, puisque Gégé nous quitte dès Royaumeix. J’ai su qu’à l’avant certains ont peiné pour garder le contact, que la pause de Martincourt a été la bienvenue, que Pierre s’est efforcé ensuite de contenir les ardeurs, que les nouveaux qui étaient dans le premier groupe ont réussi à s’y maintenir. Et pendant ce temps-là … Jean-Paul et moi avons eu la chance de savourer tranquillement la dernière sortie estivale, tantôt devisant, tantôt silencieux, trouvant facilement le bon tempo, que ce soit dans la traversée de la Petite Suisse ou la montée de la côte de Morey.

Ainsi va le vélo : stimulant en peloton, cordial en petit groupe, délectable à deux, et parfois préférable seul.

Dernier jour de vacances

Au départ du Kinépolis, le ciel est nuageux mais la température clémente, autour de 22 degrés dans la matinée, cette douceur est la bienvenue après les fortes chaleurs des dernières semaines. Nous sommes une quinzaine de randonneurs, plus Claude des VVV. Pour nous mettre en jambes, nous commençons par les côtes de Fléville  et de Richardménil pour rejoindre Ceintrey. Cette rentrée (scolaire) 2019 s’annonce bien, les leçons de l’année précédente ont bien été apprises, puisque nous nous regroupons au sommet de la côte. Ensuite, c’est Vézelise, Thorey-Liautey (et son château auquel nous jetons un rapide coup d’oeil), Dommarie et la montée de Sion. Amico qui a des problèmes avec ses vitesses ne peut monter que sur le grand plateau, et passe au sommet comme une fusée. C’est du moins ce que j’ai compris car j’avais la malchance d’avoir un vélo en parfait état de fonctionnement et donc incapable de suivre le train des costauds !

Gégé et Jean-Claude décident de rentrer au plus court. Nous filons ensuite sur Diarville, Xirocourt et Haroué. Sur cette portion,  nous perdons Jean-Michel et Marco, qui discutant n’ont pas tourné au bon endroit. Comme il se fait tard, après Lemainville, un groupe décide de rentrer directement. Seul Patrick suit le parcours officiel en se dirigeant vers Benney et Crévéchamps.
La sortie a été des plus agréables, mais exigeante, j’avais 1030 mètres de dénivelé.
C’est la fin des vacances, la prochaine fois vous aurez le retour d’el professor Reynald.
Pierre.

La matinée du 4 août

La scène se passe un dimanche matin à Nancy. Des cyclistes se sont réunis, ils bavardent, tout étonnés que pendant la nuit les privilèges aient été abolis. Ils se mettent en route, ils s’élèvent : « la rue de la Colline », « le Haut-du-Lièvre », ça ne trompe pas.Puis vers Toul tout le monde descend, c’est facile. La chaussée serpente et ondule, la troupe hétéroclite y pédale dans l’huile, les très jeunes Tobie et Benoît s’ébrouent à l’avant, les aînés conversent à l’arrière. Dès l’abord de Blénod, quelques-uns tournent casaque, le vent emporte les autres vers les hauteurs (ils sont seize, encore).

Après une courte pause forestière, ils dévalent vers Vannes, pleins d’allant. Ce serait dommage d’en rester là, la campagne est belle, sous le soleil partout le vert rit. Et déjà la petite boucle est bouclée, on repasse le plat : que faire cette fois à Blénod ? Les plus nombreux optent pour la petite route de droite, à travers champs roulant mou mais pas trop, vers Moutrot, puis hochant du chef (ça grimpe) vers Ochey, avant de redescendre comme des avions sur Bicqueley …

Là où sont déjà passés les trois sages qui avaient choisi à Blénod de filer droit sur Gye (où nul ne surgit, on y ralentit, voyons !). De la triche ? Mais non, Pierre-la-Treiche ! Atteint plus tôt, c’est tout, et Maron qui s’ensuit, et sa côte si cotée : pourquoi en faire tout un plat, alors qu’en palabrant tranquilles la pente devient si douce ?   Et bien douce la matinée, dans la lumière du mois d’août. 
Reynald 
PS : les Corbières, puis les Pyrénées : retour parmi les Randos le dimanche 8 septembre.

Le Tourmalin (21 juillet)

Dimanche 21 juillet :

Galvanisés par les pires aînés, douze apôtres de la draisienne à pédales ont volé de bosse en bosse, de port en pic, de gave en lac. Ils ont évité les murs, car un mur ça ne paie guère … les spectateurs de l’étape du jour apprécieront l’affreux jeu de mots (c’est déjà le deuxième, ça commence très fort).

Cap sur la Moselle, vers des contrées reconquises, riches en Châteaux, Salins ou Brehain, mais non point cathares  et hérétiques. Un vrai dépaysement pour les nancéos-centrés et les tourne-en-rond du samedi matin. Eh oui, avec les Randos, on voit du pays, tout en partant de Nancy, les VVV Claude et Pierrick l’ont constaté : ce n’est pas tous les jours qu’ils auront Oron au programme et vanne ouverte à Vannecourt (encore une comme ça et j’arrête).

Ils ont rondement mené l’affaire, les douze fondus du braquet, les rouleurs de mécanique, les Pierre, Christophe,  Jérôme, Amico, Gaby, Christian, Franck, Jean-Marie, et moi, et moi plus allant et plus aérodynamique que jamais (mais si, mais si, faut le voir pour le croire). Faut dire que même avec 105 km au compteur et 900 m de D+, un petit tour malin c’est moins dur qu’un Tourmalet (ça, ce sera fin août, je vous raconterai). Toutefois, nous ne fûmes que cinq à effectuer le parcours complet, les sept autres préférant à Brin aller taquiner la chenille processionnaire à travers les bois. Un choix poilant, je dirais même piquant.

J’ai gardé le meilleur pour la fin : Cécile était de la partie. Vous ne connaissez pas Cécile ? Tant pis pour vous, fallait être là, vous auriez pu admirer sa fière allure et son efficace coup de pédale. Quand elle veut, elle revient. Claude, qui lui avait indiqué notre rendez-vous, le lui fera savoir (une grande première au passage, je ne l’avais jamais vu pratiquer les poussettes, c’est fou ce qu’il s’est rattrapé). Et à en juger par la photo, les garçons ont vraiment l’air content.

La fête matinale (14 juillet)

La Nation et moi avons fêté notre anniversaire la tête haute, la Nation en défilant et moi en pédalant.Au rendez-vous, le Président en personne m’attendait pour me remettre le ballon d’honneur, sous les vivats de la foule et des cyclistes lève-tôt. Mais le plus remarquable est l’âge de la plus jeune participante, 9 mois ! La transmission est donc assurée, grâce à ce bébé prometteur et à son papa (Guillaume Losfeld). Les aînés s’en réjouissent, Gégé (77 printemps) et moi-même (73, seulement), non moins que les 9 autres participants du jour. Un peloton réduit, il est vrai, mais de grande qualité, à l’évidence.

À Favières, 4 d’entre nous, soucieux de rentrer avant la fin du défilé, se défilent. Ils évitent la boucle des trois Tramont et du col des Trois fontaines : Patrick, Jean-Claude, Gaby et Gégé. Les 6 autres (le Président, lui, n’avait pu consentir qu’une courte apparition) effectuent cette boucle superbe qui les conduit à Vandéléville : Marc, Michel, Amico, Eric, Jean-Paul et moi. Le ciel est voilé et la température presque fraîche : l’idéal, en somme, pour une balade longue et bosselée (D + 1100 m). Le vent défavorable du retour n’est même pas un obstacle tant les jambes sont légères et les ardeurs intactes.

Je n’exagère pas : c’est la première fois cette année que je me suis senti d’aussi bonnes jambes. Un feu d’artifice éphémère en ce 14 juillet, ou une promesse pour les prochains mois ? Qui pédalera verra … Reynald 

Variation (9 juin)

Ils sont 15 au rendez-vous, puis 16 avec Franck, puis 15 sans Gégé (victime d’une crevaison et d’un pneu récalcitrant). Ils vont ensemble jusqu’à la pause, puis 6 d’entre eux forment l’arrière-garde. Un scénario bien huilé.Il fait beau, ça pédale rond, le canal canalise les ardeurs, la crevaison impose une pause précoce.On déboule à Dombasle, on s’évade sur la route des sables, à Charmois le charme opère : commence alors la longue série des petites routes champêtres ou forestières, désertées par les voitures, souvent bordées de coquelicots, agrémentées de côtes incessantes et de vastes panoramas. Des routes que l’on fréquente peu, puisqu’il faut consentir à s’éloigner, au risque de ne pas être rentrés pour midi – ce qui n’est tout de même pas la mer à boire, comme disent les femmes de marins.


À force de prendre de l’altitude, on atteindra les 1000 m de dénivelé, sur des pentes douces ou très raides (pas moins de trois passages à 12%), mais c’est bien là ce qui nous épargne l’ennui et la platitude du plat. Une sortie sans relief, c’est aussi fade qu’une bière tiède (ou qu’un steak polonais). Et puis, c’est ce dimanche ou jamais : pentes … côtes, l’esprit souffle sur les hauteurs. L’esprit sain dans un corps sain, évidemment.


La pause de Clézentaine a bien failli se prolonger tant l’endroit était accueillant, encore que proche du cimetière (voir photo). Mais le retour réservait trop de plaisirs pour que nous nous en privions : autres petites routes bosselées, même quiétude, même plaisir des yeux, jusqu’à Saffais puis Rosières. La suite, c’est du par coeur et du banal. On pourrait s’en passer, mais faut bien rentrer. Quand je pense que certains roulent chaque samedi matin depuis plusieurs décennies sur ces routes ressassées … C’est ainsi, à vélo on se démène ou on se promène, on se répète ou l’on innove. Le parcours du jour, Pierre en soit remercié, a satisfait au mieux l’appétit de variété. Le goût de la variation.

Reynald 
PS : absent lors des trois prochains sorties (week-end à Bruxelles, puis séjour VVV dans la Drôme), je délègue la rédaction du compte rendu à qui souhaitera pédaler dans les mots.

La Fête du Tour (2 juin)

Nancy-ville étape du Tour de France, ça se traduit, entre autres choses, par une manifestation comme celle de ce matin : des randonnées ouvertes à tous, avec inscription gratuite et menues récompenses. Une bonne quinzaine de Randos y ont participé, dont trois vaillants sur le grand parcours (Gaby, Cri-Cri et Marco). Grâce à Michel, Brigitte et Patrick, le club a pu tenir un stand et distribuer nos flyers (le général et le spécial Chardon). Ce fut l’occasion aussi de revoir quelques anciens licenciés, dont Didier Wernert, qui venait d’apprendre que la quille, pour lui, ce serait dans un an: nous le reverrons donc, j’imagine, un peu moins « speedy » et plus en forme.


Les faits marquants ? La chaleur, pour la première fois cette année, le genre qui vous fait perdre deux litres d’eau en trois heures de vélo ! Un parcours agréable, salué au début sur la Meurthe par nombre de hérons et de cygnes, une randonnée verdoyante et bosselée, émaillée de quelques crevaisons (Christian, deux fois, Jean-Marie, qui a dû extraire une pointe avec les dents, faute d’outil approprié). De la solidarité et aucun stress pour ceux qui se sont contentés de se promener et de savourer les prémices de l’été. Pour les autres, qui filèrent dès potron minet, je ne puis rien dire.


Mais ce que je peux affirmer, et déplorer, ce sont les effets d’un départ groupé en ville, car ça vous a un petit air de cyclosportive, qui fait que le naturel revient au galop : feux rouges allègrement grillés, foire d’empoigne pour se retrouver aux avant-postes (si bien qu’un vététiste a failli me faire chuter en me coupant la route), aucune volonté d’attendre les petits copains … un effet TDF, également ? Ce qui serait une regrettable confusion des genres. Mais il est comme ça, le cycliste, même modeste il aimerait être un champion. Alors, il se fait son film, et il n’aime pas être ralenti, que ce soit par le code de la route ou par ceux qui sont en déroute. Depuis belle lurette, je ne nourris plus l’espoir d’y changer quoi que ce soit. Je me contente de trouver à chaque fois quelques bons compagnons, pour qui rouler ce n’est pas foncer. 


Un autre bémol, quant à la conception du parcours, ce fut de devoir retraverser Nancy d’ouest en est, parmi les voitures, et avec plein de feux rouges, à griller ou à respecter … Je vote une amende de 10 € pour Cafougnette qui a traversé le bd Lobau sans ralentir et au mépris d’un feu qui de loin était vert, certes, mais qui était devenu orange puis tout à fait rouge. Il s’en est bien tiré, il n’a abîmé aucune bagnole, de même que le licencié du Cyclo club de Metz qui avait fait route avec nous – les deux gaillards, on les avait attendus après chaque grimpette, alors même qu’aucun feu rouge ne nous invitait à le faire … 


Conclusion : qui sont les plus fous, ceux qui vous grillent, tout feu tout flamme, ou ceux qui ont le souci de partager le plaisir pris à vélo ?  Peut-être que faut de tout, FDT. À ne pas confondre avec TDF, qui veut dire Tour de France, et non pas Tous Des Fous (ou des Fêlés, des Fantoches, des Fonceurs, des Fébriles, des Forbans, etc.). Allez, je m’amuse, le vélo peut être une fête, on le sait bien, « Fête du Tour » ou pas. Puisque le vélo, c’est toujours la fête du tour de roue et qu’il nous revient de vivre chaque sortie comme une façon de faire le tour de la fête. CQFD. Reynald