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Fin de l’été, regain de jeunesse (15 septembre)

Ma dernière sortie dominicale remontait au 4 août, un bail, pour cause de vacances en côtes (Corbières et Pyrénées) puis de côtes en vacances … Grande fut ma stupéfaction hier matin en découvrant l’ampleur du coup de jeune dont le club a été frappé : que de gamins au rendez-vous, Toby, Benoît, Alban et les autres ! Des jeunes qui préfèrent le vélo de route au VTT ou au BMX, c’est remarquable. Regain de jeunesse pour un vieux club. En outre, deux nouveaux, et le fils de l’un d’eux, qui nous avaient contactés, sont venus faire un essai. Espérons que tous auront été conquis, s’ils ont réussi à trouver le groupe qui leur convenait le mieux, à l’avant, à l’arrière, ou ailleurs. 

Pour autant que j’aie pu apercevoir tout le monde, c’est un peloton de 24 pédaleurs en fête qui s’est élancé. Dommage que nous n’ayons pas invité le seul écrivain-cycliste présent au Livre sur la Place, Eric Fottorino, dont le dernier bouquin sur le vélo vient de sortir : Mes maillots jaunes. Amico pourra bientôt nous en faire un résumé, puisqu’il est en train de le lire, je le sais de source sûre.

Le peloton a d’abord formé un long ruban, qui s’est bien vite étiré, et quelque peu disloqué : je fus d’abord le seul à prendre la piste cyclable dès la sortie de Liverdun (pourquoi ?), puis l’un des rares à la quitter pour monter directement à Villey-saint-Etienne (puisque c’était le parcours), ce qui a réclamé un regroupement. Puis, les bosses et la jeunesse aidant, avant même Avrainville, le peloton fait des petits. Faut ramer pour raccrocher un groupe, et dans son effort pour recoller, au sortir d’un virage, Claude sort vainqueur de justesse de son face à face avec un automobiliste, tous deux freinant à bon escient. Sueur froide.

Dès ce moment, les dés sont jetés : les très véloces mènent le bal, les autres font ce qu’ils peuvent. Le quatuor du Pont fleuri ferme la marche, le trio que je forme avec Jean-Paul et Gégé devient vite un duo, puisque Gégé nous quitte dès Royaumeix. J’ai su qu’à l’avant certains ont peiné pour garder le contact, que la pause de Martincourt a été la bienvenue, que Pierre s’est efforcé ensuite de contenir les ardeurs, que les nouveaux qui étaient dans le premier groupe ont réussi à s’y maintenir. Et pendant ce temps-là … Jean-Paul et moi avons eu la chance de savourer tranquillement la dernière sortie estivale, tantôt devisant, tantôt silencieux, trouvant facilement le bon tempo, que ce soit dans la traversée de la Petite Suisse ou la montée de la côte de Morey.

Ainsi va le vélo : stimulant en peloton, cordial en petit groupe, délectable à deux, et parfois préférable seul.

Dernier jour de vacances

Au départ du Kinépolis, le ciel est nuageux mais la température clémente, autour de 22 degrés dans la matinée, cette douceur est la bienvenue après les fortes chaleurs des dernières semaines. Nous sommes une quinzaine de randonneurs, plus Claude des VVV. Pour nous mettre en jambes, nous commençons par les côtes de Fléville  et de Richardménil pour rejoindre Ceintrey. Cette rentrée (scolaire) 2019 s’annonce bien, les leçons de l’année précédente ont bien été apprises, puisque nous nous regroupons au sommet de la côte. Ensuite, c’est Vézelise, Thorey-Liautey (et son château auquel nous jetons un rapide coup d’oeil), Dommarie et la montée de Sion. Amico qui a des problèmes avec ses vitesses ne peut monter que sur le grand plateau, et passe au sommet comme une fusée. C’est du moins ce que j’ai compris car j’avais la malchance d’avoir un vélo en parfait état de fonctionnement et donc incapable de suivre le train des costauds !

Gégé et Jean-Claude décident de rentrer au plus court. Nous filons ensuite sur Diarville, Xirocourt et Haroué. Sur cette portion,  nous perdons Jean-Michel et Marco, qui discutant n’ont pas tourné au bon endroit. Comme il se fait tard, après Lemainville, un groupe décide de rentrer directement. Seul Patrick suit le parcours officiel en se dirigeant vers Benney et Crévéchamps.
La sortie a été des plus agréables, mais exigeante, j’avais 1030 mètres de dénivelé.
C’est la fin des vacances, la prochaine fois vous aurez le retour d’el professor Reynald.
Pierre.

La matinée du 4 août

La scène se passe un dimanche matin à Nancy. Des cyclistes se sont réunis, ils bavardent, tout étonnés que pendant la nuit les privilèges aient été abolis. Ils se mettent en route, ils s’élèvent : « la rue de la Colline », « le Haut-du-Lièvre », ça ne trompe pas.Puis vers Toul tout le monde descend, c’est facile. La chaussée serpente et ondule, la troupe hétéroclite y pédale dans l’huile, les très jeunes Tobie et Benoît s’ébrouent à l’avant, les aînés conversent à l’arrière. Dès l’abord de Blénod, quelques-uns tournent casaque, le vent emporte les autres vers les hauteurs (ils sont seize, encore).

Après une courte pause forestière, ils dévalent vers Vannes, pleins d’allant. Ce serait dommage d’en rester là, la campagne est belle, sous le soleil partout le vert rit. Et déjà la petite boucle est bouclée, on repasse le plat : que faire cette fois à Blénod ? Les plus nombreux optent pour la petite route de droite, à travers champs roulant mou mais pas trop, vers Moutrot, puis hochant du chef (ça grimpe) vers Ochey, avant de redescendre comme des avions sur Bicqueley …

Là où sont déjà passés les trois sages qui avaient choisi à Blénod de filer droit sur Gye (où nul ne surgit, on y ralentit, voyons !). De la triche ? Mais non, Pierre-la-Treiche ! Atteint plus tôt, c’est tout, et Maron qui s’ensuit, et sa côte si cotée : pourquoi en faire tout un plat, alors qu’en palabrant tranquilles la pente devient si douce ?   Et bien douce la matinée, dans la lumière du mois d’août. 
Reynald 
PS : les Corbières, puis les Pyrénées : retour parmi les Randos le dimanche 8 septembre.

Le Tourmalin (21 juillet)

Dimanche 21 juillet :

Galvanisés par les pires aînés, douze apôtres de la draisienne à pédales ont volé de bosse en bosse, de port en pic, de gave en lac. Ils ont évité les murs, car un mur ça ne paie guère … les spectateurs de l’étape du jour apprécieront l’affreux jeu de mots (c’est déjà le deuxième, ça commence très fort).

Cap sur la Moselle, vers des contrées reconquises, riches en Châteaux, Salins ou Brehain, mais non point cathares  et hérétiques. Un vrai dépaysement pour les nancéos-centrés et les tourne-en-rond du samedi matin. Eh oui, avec les Randos, on voit du pays, tout en partant de Nancy, les VVV Claude et Pierrick l’ont constaté : ce n’est pas tous les jours qu’ils auront Oron au programme et vanne ouverte à Vannecourt (encore une comme ça et j’arrête).

Ils ont rondement mené l’affaire, les douze fondus du braquet, les rouleurs de mécanique, les Pierre, Christophe,  Jérôme, Amico, Gaby, Christian, Franck, Jean-Marie, et moi, et moi plus allant et plus aérodynamique que jamais (mais si, mais si, faut le voir pour le croire). Faut dire que même avec 105 km au compteur et 900 m de D+, un petit tour malin c’est moins dur qu’un Tourmalet (ça, ce sera fin août, je vous raconterai). Toutefois, nous ne fûmes que cinq à effectuer le parcours complet, les sept autres préférant à Brin aller taquiner la chenille processionnaire à travers les bois. Un choix poilant, je dirais même piquant.

J’ai gardé le meilleur pour la fin : Cécile était de la partie. Vous ne connaissez pas Cécile ? Tant pis pour vous, fallait être là, vous auriez pu admirer sa fière allure et son efficace coup de pédale. Quand elle veut, elle revient. Claude, qui lui avait indiqué notre rendez-vous, le lui fera savoir (une grande première au passage, je ne l’avais jamais vu pratiquer les poussettes, c’est fou ce qu’il s’est rattrapé). Et à en juger par la photo, les garçons ont vraiment l’air content.

La fête matinale (14 juillet)

La Nation et moi avons fêté notre anniversaire la tête haute, la Nation en défilant et moi en pédalant.Au rendez-vous, le Président en personne m’attendait pour me remettre le ballon d’honneur, sous les vivats de la foule et des cyclistes lève-tôt. Mais le plus remarquable est l’âge de la plus jeune participante, 9 mois ! La transmission est donc assurée, grâce à ce bébé prometteur et à son papa (Guillaume Losfeld). Les aînés s’en réjouissent, Gégé (77 printemps) et moi-même (73, seulement), non moins que les 9 autres participants du jour. Un peloton réduit, il est vrai, mais de grande qualité, à l’évidence.

À Favières, 4 d’entre nous, soucieux de rentrer avant la fin du défilé, se défilent. Ils évitent la boucle des trois Tramont et du col des Trois fontaines : Patrick, Jean-Claude, Gaby et Gégé. Les 6 autres (le Président, lui, n’avait pu consentir qu’une courte apparition) effectuent cette boucle superbe qui les conduit à Vandéléville : Marc, Michel, Amico, Eric, Jean-Paul et moi. Le ciel est voilé et la température presque fraîche : l’idéal, en somme, pour une balade longue et bosselée (D + 1100 m). Le vent défavorable du retour n’est même pas un obstacle tant les jambes sont légères et les ardeurs intactes.

Je n’exagère pas : c’est la première fois cette année que je me suis senti d’aussi bonnes jambes. Un feu d’artifice éphémère en ce 14 juillet, ou une promesse pour les prochains mois ? Qui pédalera verra … Reynald 

Variation (9 juin)

Ils sont 15 au rendez-vous, puis 16 avec Franck, puis 15 sans Gégé (victime d’une crevaison et d’un pneu récalcitrant). Ils vont ensemble jusqu’à la pause, puis 6 d’entre eux forment l’arrière-garde. Un scénario bien huilé.Il fait beau, ça pédale rond, le canal canalise les ardeurs, la crevaison impose une pause précoce.On déboule à Dombasle, on s’évade sur la route des sables, à Charmois le charme opère : commence alors la longue série des petites routes champêtres ou forestières, désertées par les voitures, souvent bordées de coquelicots, agrémentées de côtes incessantes et de vastes panoramas. Des routes que l’on fréquente peu, puisqu’il faut consentir à s’éloigner, au risque de ne pas être rentrés pour midi – ce qui n’est tout de même pas la mer à boire, comme disent les femmes de marins.


À force de prendre de l’altitude, on atteindra les 1000 m de dénivelé, sur des pentes douces ou très raides (pas moins de trois passages à 12%), mais c’est bien là ce qui nous épargne l’ennui et la platitude du plat. Une sortie sans relief, c’est aussi fade qu’une bière tiède (ou qu’un steak polonais). Et puis, c’est ce dimanche ou jamais : pentes … côtes, l’esprit souffle sur les hauteurs. L’esprit sain dans un corps sain, évidemment.


La pause de Clézentaine a bien failli se prolonger tant l’endroit était accueillant, encore que proche du cimetière (voir photo). Mais le retour réservait trop de plaisirs pour que nous nous en privions : autres petites routes bosselées, même quiétude, même plaisir des yeux, jusqu’à Saffais puis Rosières. La suite, c’est du par coeur et du banal. On pourrait s’en passer, mais faut bien rentrer. Quand je pense que certains roulent chaque samedi matin depuis plusieurs décennies sur ces routes ressassées … C’est ainsi, à vélo on se démène ou on se promène, on se répète ou l’on innove. Le parcours du jour, Pierre en soit remercié, a satisfait au mieux l’appétit de variété. Le goût de la variation.

Reynald 
PS : absent lors des trois prochains sorties (week-end à Bruxelles, puis séjour VVV dans la Drôme), je délègue la rédaction du compte rendu à qui souhaitera pédaler dans les mots.

La Fête du Tour (2 juin)

Nancy-ville étape du Tour de France, ça se traduit, entre autres choses, par une manifestation comme celle de ce matin : des randonnées ouvertes à tous, avec inscription gratuite et menues récompenses. Une bonne quinzaine de Randos y ont participé, dont trois vaillants sur le grand parcours (Gaby, Cri-Cri et Marco). Grâce à Michel, Brigitte et Patrick, le club a pu tenir un stand et distribuer nos flyers (le général et le spécial Chardon). Ce fut l’occasion aussi de revoir quelques anciens licenciés, dont Didier Wernert, qui venait d’apprendre que la quille, pour lui, ce serait dans un an: nous le reverrons donc, j’imagine, un peu moins « speedy » et plus en forme.


Les faits marquants ? La chaleur, pour la première fois cette année, le genre qui vous fait perdre deux litres d’eau en trois heures de vélo ! Un parcours agréable, salué au début sur la Meurthe par nombre de hérons et de cygnes, une randonnée verdoyante et bosselée, émaillée de quelques crevaisons (Christian, deux fois, Jean-Marie, qui a dû extraire une pointe avec les dents, faute d’outil approprié). De la solidarité et aucun stress pour ceux qui se sont contentés de se promener et de savourer les prémices de l’été. Pour les autres, qui filèrent dès potron minet, je ne puis rien dire.


Mais ce que je peux affirmer, et déplorer, ce sont les effets d’un départ groupé en ville, car ça vous a un petit air de cyclosportive, qui fait que le naturel revient au galop : feux rouges allègrement grillés, foire d’empoigne pour se retrouver aux avant-postes (si bien qu’un vététiste a failli me faire chuter en me coupant la route), aucune volonté d’attendre les petits copains … un effet TDF, également ? Ce qui serait une regrettable confusion des genres. Mais il est comme ça, le cycliste, même modeste il aimerait être un champion. Alors, il se fait son film, et il n’aime pas être ralenti, que ce soit par le code de la route ou par ceux qui sont en déroute. Depuis belle lurette, je ne nourris plus l’espoir d’y changer quoi que ce soit. Je me contente de trouver à chaque fois quelques bons compagnons, pour qui rouler ce n’est pas foncer. 


Un autre bémol, quant à la conception du parcours, ce fut de devoir retraverser Nancy d’ouest en est, parmi les voitures, et avec plein de feux rouges, à griller ou à respecter … Je vote une amende de 10 € pour Cafougnette qui a traversé le bd Lobau sans ralentir et au mépris d’un feu qui de loin était vert, certes, mais qui était devenu orange puis tout à fait rouge. Il s’en est bien tiré, il n’a abîmé aucune bagnole, de même que le licencié du Cyclo club de Metz qui avait fait route avec nous – les deux gaillards, on les avait attendus après chaque grimpette, alors même qu’aucun feu rouge ne nous invitait à le faire … 


Conclusion : qui sont les plus fous, ceux qui vous grillent, tout feu tout flamme, ou ceux qui ont le souci de partager le plaisir pris à vélo ?  Peut-être que faut de tout, FDT. À ne pas confondre avec TDF, qui veut dire Tour de France, et non pas Tous Des Fous (ou des Fêlés, des Fantoches, des Fonceurs, des Fébriles, des Forbans, etc.). Allez, je m’amuse, le vélo peut être une fête, on le sait bien, « Fête du Tour » ou pas. Puisque le vélo, c’est toujours la fête du tour de roue et qu’il nous revient de vivre chaque sortie comme une façon de faire le tour de la fête. CQFD. Reynald 

Du neuf avec du vieux (30 mai)

Cette édition de notre traditionnelle randonnée de l’Ascension, « le 200 », s’est caractérisée d’abord par un retour aux sources : la résurrection du parcours historique, un aller et retour Nancy-Col du Donon, afin de fêter les 60 ans du club. Mais aussi par une nouveauté : une option limitée à 150 km, qui devait permettre de contenter toutes les attentes.Cette option a connu un vrai succès : 8 au départ de Maixe, sur les 25 pédaleurs. Parmi ceux-ci, 5 « extérieurs » – mais Guy Husson et Ludovic Weber avaient déjà participé à notre randonnée par le passé ; à noter aussi la présence d’un VVV récent mais assidu, Alain Orditz (ainsi que la présence momentanée d’Alain Dauch, autre VVV émérite) ; mais aussi l’absence de dernière minute de Pierre Lemoine, contraint de soigner une bronchite. 

Une formule avec option qu’il faudra donc probablement reconduire, pour ménager les vieilles jambes.Ajoutons au titre des nouveautés, la présence d’un VAE, un Bianchi piloté par l’Africain des Baronnies, Guy le Bienheureux, dont j’ai envié, je l’avoue, l’aisance ascensionnelle et la manière de gérer l’autonomie de la batterie … Un précurseur, le vaeman ? 


Quant au parcours, il demeure très agréable, avec la nouveauté qu’est la piste cyclable du canal (qui sera bientôt prolongée jusqu’à Moussey), avec les contreforts du Donon et la belle montée depuis Abreschviller, avec la descente vers Raon (ornée de genêts en fleur) et la vallée de la Plaine, avant la montée douce de la Chapelotte. Mais la suite, de Badonviller à Lunéville, est moins riante, il faut l’avouer, encore que peu évitable, puisque les variantes se traduiraient par un surcroit de kilomètres.


Une météo très clémente a contribué aussi au succès de la journée ; et de même l’assistance fournie par la voiture suiveuse (remerciements renouvelés à la conductrice, Frédérique André). Grâce au système mis en place par notre président, des capitaines de route et des vélos-balais successifs, la cohésion du peloton a été bien maintenue, et sur un rythme approprié. Passons sur l’escapade des 12 chenapans qui ont désobéi à leur capitaine de route après l’arrêt de Badonviller : j’ai relevé les noms, l’amende forfaitaire est de 10 €, notre trésorier se réjouit déjà.

Les restaurateurs, dûment briefés par moi-même, ont eu le souci de ne pas nous faire lanterner, si bien qu’ils ont contribué à nous mettre en avance sur l’horaire prévu. Le bon tempo observé y est aussi pour quelque chose, et l’absence d’incidents (l’unique crevaison ayant été réparée lors de la halte de midi, et elle avait permis à Patrick de s’offrir un petit tour dans la voiture, le veinard). 
En résumé, après une édition 2018 mouvementée (chute de Marc dès le début, orage diluvien dans la montée de la Charbonnière, descente frigorifiée vers la plaine d’Alsace), un très bon crû 2019, fruité et gouleyant, à la fois tonique et tolérable par tous les organismes.

Le secrétaire. 

L’Europe des pédaleurs (26 mai)

Après une sortie VVV très réussie, à laquelle pas moins de 13 licenciés du club ont participé (sur les 26 présents), la fête du vélo continue : nombreux acteurs, grand soleil, beau parcours, tantôt roulant tantôt bosselé, dans des paysages lorrains à la beauté modeste mais prenante, pour peu qu’on se donne le temps d’y attarder le regard. Sur les hauteurs de Thélod, par exemple. Des paysages et un terroir qui sont un petit fragment d’Europe, et qui lui font honneur. Tous les partis qui se disputaient nos suffrages aujourd’hui ne peuvent pas en dire autant … mais comme il ne faut pas mêler le vélo et la politique, n’en disons pas plus. Contentons-nous de plaider pour une Europe du vélo, c’est moins compromettant, une confrérie des pédaleurs sans frontières …


Je me suis permis dans mon dernier compte rendu VVV (voir l’onglet du même nom dans le menu de notre site) de chambrer ceux qui ne parviennent pas à lire les infos fournies, et qui s’égayent dans la nature. Hélas, je suis obligé de relever qu’il n’en va pas différemment chez les Randos … Il se peut même que beaucoup ne lisent pas ou ne mémorisent pas le programme du jour : quand le premier du groupe se trompe, les autres suivent. Évidemment, quand c’est le maître des parcours qui a une absence, la chose est assez piquante. Un peu plus, le gros du peloton aurait raté l’arrivée sur Haroué par la route de Crantenoy, et il aurait été privé de la vue splendide sur le château. Et des photos qu’on a pu y prendre devant les grilles. Moralité: les moutons dans les prés, c’est mignon, mais les moutons sur la route, c’est couillon !


Ceci dit, ce fut une très belle randonnée, avec une assez bonne cohésion, malgré la disparité des forces. La bienveillance des costauds a même permis aux deux ancêtres de rouler longuement avec le groupe Élite (Gégé et moi avons apprécié). Une bonne préparation, également, pour notre grande balade de l’Ascension. Rendez-vous jeudi aux aurores !

Prudence et plaisir (19 mai)

Il faisait très doux, la pluie promise n’est pas tombée, pas moins de 22 paires de mollets en action (et autant de cuisses, de genoux, de bras, et j’en passe), pour une balade du genre facile, des paysages agréables à voir, malgré la grisaille. Une bonne randonnée du dimanche, enfin. Sur un parcours peu accidenté, lui. Car Patrick, revenu de ses chères Corbières, nous a raconté comment il a bien failli être envoyé ad patres par une voiture, sans cacher qu’il a commis une grosse boulette : ne pas se retourner avant de virer soudainement à gauche. Il s’en est tiré avec une simple contusion, et un casque à changer.

Moralité : n’ajoutons pas nos propres imprudences aux causes innombrables d’accident qui ne dépendent pas de nous ! Et par exemple, finissons-en une bonne fois avec le fait de passer au feu rouge (je suis charitable, je ne citerai pas de nom, mais ce matin encore le rouge a parfois été confondu avec le vert). Sur ce thème des accidents, je ne suis pas mécontent d’avoir conjuré aujourd’hui le mauvais sort, en passant sans encombres par les deux endroits qui m’ont envoyé aux urgences : le croisement de la Manufacture le 6 janvier dernier, le village de Saint-Clément le 14 mai 2015, où je n’étais jamais repassé. Une bonne chose de faite !
Sinon, que dire ? Les rouleurs très rapides ont roulé à l’avant, les rouleurs simplement rapides à l’arrière (7 spécimens), et le maigre gruppetto (3 pédaleurs) a opté pour un gros raccourci à partir de Lunéville. J’imagine que tout le monde a pris son pied. Que du plaisir et pas d’imprudence.