• Sortie du 25 janvier : Désilles et Plumard

Ils étaient où les Randos ce matin ? Je répète : où, ce matin, étaient-ils, les Randos ? En vacances, à la messe, au marché, à la piscine, au bistrot, à la mosquée, aux fraises ?
Ou alors, étaient-ils à la belote des Anciens tronçonneurs de Bouxières, au Superloto des grands-mères exemplaires, au tournoi de boules des retraités solitaires ? Ou à la pêche au gros, à la chasse aux cailles, au salon de l’auto… ? Allez savoir, on peut tout imaginer.

En fait, si j’en crois la rumeur, après le stade Marcel-Picot la semaine dernière, ils auraient inauguré un nouveau lieu rendez-vous : le rendez-vous du Plumard. Le fameux rendez-vous du Plumard : celui des flemmards, des traînards, des dégonflards…

Autrement dit, il n’y avait pas foule Porte Désilles ce matin sur le coup de 9h, on se demande bien pourquoi : temps sec, chaussées bien salées, vent faible, ni neige ni pluie, froid supportable. Ce qu’avaient compris quatre valeureux randonneurs nancéiens et trois oiseaux de passage (la preuve, elle est dans la photo que vient de m’envoyer Gégé, et que je joins). Mais Jean-Michel (Nicolas) a vite calculé qu’il avait atteint son quota de gadins pour la période récente et il a prudemment renoncé ; Gégé, de même, mais c’est qu’une soudaine et violente douleur dans le dos l’y a contraint. Puis deux des invités, après un bout de chemin avec nous ont opté pour un autre itinéraire. L’écrémage était fait, et c’est donc à trois que nous avons joyeusement pédalé de concert. Mais attention, pas n’importe qui :
Marco le sponsor magnifique, le pédaleur de charme, le prêteur désintéressé, le jeune qui monte qui monte
Patrick le Kompact, le cycliste tout temps, le moulineur virtuose, le costaud discret
Et votre serviteur, venu là remplir sa fonction de rédacteur, et réduit à vous parler de la sortie à laquelle vous avez échappé.

On l’a dit, « le parcours c’est sacré », sauf conditions exceptionnelles : on s’est donc autorisé un sacrilège (mais ne le répétez pas, y a des mecs qui manquent d’humour sur ce sujet par les temps qui courent). On a opté pour un aller et retour sur une route bien dégagée, abondamment salée, celle de Pont-à-Mousson (rive gauche de la Moselle, l’ancienne nationale), en poussant jusqu’à Vandières (la commune de l’ex-future gare TGV), histoire de faire dans les 70 bornes. On ne s’est donc pas risqué à emprunter les charmantes mais probablement glissantes petites routes du côté de la Petite Suisse, ni celles de la rive droite.
Et on n’a pas couru le moindre danger, Messieurs du Plumard !

On s’est régalé ! Une sortie bien salée. Et bien huilée, vu que le junior du trio, plus mutualiste que jamais, a pris un long et unique relais. C’est pas qu’on aime jouer les suceurs de roue, Patrick et moi, mais on sait se tenir, on respecte la hiérarchie.
Non, on n’a pas éprouvé le besoin de faire deux groupes après la pause. Ni de nommer un vélo-balai. Ni de distribuer des points pour le grand prix du Gros Bourrin. Mais ce n’est que partie remise, pour peu qu’on ne confonde plus dans le club Désilles et Plumard.

Pour mémoire, André Désilles était un officier breton, mort à Nancy en octobre 1790, pour avoir voulu s’interposer entre des soldats mutinés et les troupes (républicaines) chargées de rétablir l’ordre.
Quant à Plumard, ses titres de gloire sont d’ordre strictement privé, et je ne peux rien révéler des hauts faits (ni des fiascos) dont il est le théâtre habituel.
Bonne semaine, les Dormeurs nancéiens !
Reynald

25 janvier