Pelons, pelons l’oignon, le club des Randos était ce jour comme un oignon.
La première couche est celle des lève-tôt, des gros rouleurs qui s’élancent sur « le grand parcours », 125 km, ce qui est beaucoup et bien peu pour de forts appétits ; ils sont une poignée, ils ont un peu froid, mais leur énergie les réchauffe, les Cri-cri, Gaby, Marco, Patou, et je ne sais qui d’autre (Amico, Jean-Luc ?).
La deuxième couche est toute fine, elle se réduit à une unité, un Pierre venu de Nancy à vélo et devant y retourner dans des délais impératifs. Seul, le voici parti. Mais avançons, pelons, pelons l’oignon.
La troisième couche est composite, elle ne résiste pas longtemps, la douzaine d’éléments qui la composent se dispersent bientôt. Elle se dépiaute donc en d’autres couches.
Une pour le duo de Bouxières, le duo qui fonce et qui ne repassera pas par Toul, faut pas pousser qu’ils disent, le Mousse et le Beaujolman.
Une autre couche pour les as du Pont fleuri, qui ne foncent pas du tout, eux, qui s’arrêtent, hésitent, et laissent filer le petit groupe des moins endormis. Ceux-ci repartent du ravito quand ceux-là y arrivent. Un se divise en deux, disait le président Mao.
Epluchons, effeuillons, et voici donc réunis le Jean-Mi et le Jean-Claude, qui plus tard s’en repartiront, séparément, vers leurs pénates sans repasser par l’Arsenal, eux non plus. Ils abandonneront le Jean-Marie S. et le secrétaire, qui finiront pas se retrouver seuls, une fois perdu le petit nouveau de Tonnoy (Philippe, qu’il s’appelle, ex-Meusien et néo-Tonnagien, qu’on avait rencontré la semaine dernière et qui est venu en 2e semaine). Que de feuilles éparpillées ! Mais on aura aperçu Guy dans son VAE, je dis bien « dans » et non « sur », puisque c’est dans sa Renault Zoé toute électrique qu’il se balade, l’Africain des Baronnies.
Si vous avez bien compté, pelez, pelez l’oignon, on en est à sept ou huit couches, pas moins, enlevées tour à tour, chacune emportée au gré du vent. Et je n’ai pas de vue d’ensemble, il est probable que d’autres couches, d’autres feuilles se sont séparées en chemin.
L’oignon qu’on épluche est réputé pour ses effets lacrymogènes. Pleurons donc, pleurons sur l’unité perdue… Autrefois, le club n’était pas un oignon, il était d’un seul tenant, on pratiquait le rouler-ensemble, du moins le plus souvent. Mais je vous parle d »un temps où les Côtes-de-Toul n’étaient pas encore devenues les Plaines-de-Toul, où l’on partait parfois pour la journée (180 km), où l’on découvrait donc des routes nouvelles et nombre de grimpettes. Heureux temps !
Mais, n’en doutez pas un instant, demain l’oignon friable aura cédé la place à une pomme consistante : seule la peau peut s’en séparer.
Deux groupes, ça c’est raisonnable. Et ce n’est même pas fatal.
RV porte Désilles à 8h.