Variation (9 juin)

Ils sont 15 au rendez-vous, puis 16 avec Franck, puis 15 sans Gégé (victime d’une crevaison et d’un pneu récalcitrant). Ils vont ensemble jusqu’à la pause, puis 6 d’entre eux forment l’arrière-garde. Un scénario bien huilé.Il fait beau, ça pédale rond, le canal canalise les ardeurs, la crevaison impose une pause précoce.On déboule à Dombasle, on s’évade sur la route des sables, à Charmois le charme opère : commence alors la longue série des petites routes champêtres ou forestières, désertées par les voitures, souvent bordées de coquelicots, agrémentées de côtes incessantes et de vastes panoramas. Des routes que l’on fréquente peu, puisqu’il faut consentir à s’éloigner, au risque de ne pas être rentrés pour midi – ce qui n’est tout de même pas la mer à boire, comme disent les femmes de marins.


À force de prendre de l’altitude, on atteindra les 1000 m de dénivelé, sur des pentes douces ou très raides (pas moins de trois passages à 12%), mais c’est bien là ce qui nous épargne l’ennui et la platitude du plat. Une sortie sans relief, c’est aussi fade qu’une bière tiède (ou qu’un steak polonais). Et puis, c’est ce dimanche ou jamais : pentes … côtes, l’esprit souffle sur les hauteurs. L’esprit sain dans un corps sain, évidemment.


La pause de Clézentaine a bien failli se prolonger tant l’endroit était accueillant, encore que proche du cimetière (voir photo). Mais le retour réservait trop de plaisirs pour que nous nous en privions : autres petites routes bosselées, même quiétude, même plaisir des yeux, jusqu’à Saffais puis Rosières. La suite, c’est du par coeur et du banal. On pourrait s’en passer, mais faut bien rentrer. Quand je pense que certains roulent chaque samedi matin depuis plusieurs décennies sur ces routes ressassées … C’est ainsi, à vélo on se démène ou on se promène, on se répète ou l’on innove. Le parcours du jour, Pierre en soit remercié, a satisfait au mieux l’appétit de variété. Le goût de la variation.

Reynald 
PS : absent lors des trois prochains sorties (week-end à Bruxelles, puis séjour VVV dans la Drôme), je délègue la rédaction du compte rendu à qui souhaitera pédaler dans les mots.