Moins dix (22 sept.)

Moins dix : non, ce n’est pas la température de la dernière sortie d’été. C’est le nombre à soustraire par rapport à la sortie précédente : 24 – 10. Car il me semble que nous sommes 14 au départ du RV Kinepolis. Les pistes cyclables étirent le peloton, puis l’intersection avec la route de Richardménil oblige les derniers à patienter (on ne provoque pas un automobiliste, même un dimanche matin). Impossible, donc, de recompter avant la précoce et définitive séparation. Et pas le temps d’identifier deux cyclistes dont le visage ne m’est pas familier. On se reverra. De même qu’on reverra probablement les jeunots et les nouveaux de la dernière fois.
Moins dix : c’est cette fois le nombre à soustraire du gruppetto. Autrement dit, à l’arrière, nous formons déjà un quatuor qui jamais ne reverra la dizaine d’échappés. J’ai donc eu le plaisir de combiner mes efforts avec ceux de l’inusable Gégé, du placide Jean-Paul et du véloce Patou, tout juste revenu de ses chères Corbières. Comme un seul homme, nous gravissons la côte d’Azelot, c’est notre lot. Pas de quoi rester cois à Coyviller, vu que la pente raide, on la descend. Puis nous traversons Dombasle, c’est pas de la balle. Nous virons sur Anthelupt, quelle entourloupe, bonjour les raidards ! C’est plein mont à Flainval et petit plateau avant Grandvezin. Crevés à Crevic ? Pas mèche, dites donc, un peu de respect pour le gruppetto ! Haro sur la côte d’Haraucourt, véloces à Velaine, on avance, il faut qu’on avance, Amance nous attend …
Le mur d’Amance. Faut l’éviter ? Ou léviter, en apnée sur nos pneus ? Pas question de se dégonfler : on s’y colle, on petitbraquette, et hop nous voici en haut. Amance, on voudrait que ça recommence ! La suite, c’est du tout cuit. Faut dire qu’on ne manque pas d’Leyr, et qu’à Faulx on est dans le vrai, si bien que Custines ne rimera pas avec rustines (malgré les appâts rances, des grasses locales). Plus qu’à rentrer, avec une pensée pour les dix infortunés qui jamais ne se sont retournés. Mais comme le chantait Brassens, « le vingt deux septembre, aujourd’hui, je m’en fous » … brassens le 22 septembre Reynald