(du plus récent au plus ancien)
Compte rendu P 2 (18 mars 2025, Nomény)
VVV : Une Ventrée de Vent Vif
Oui, le vent : l’acteur principal de la deuxième sortie en plaine, ce fut sans conteste le vent, le Vent majuscule. On dit prendre un « bol d’air », mais un bol c’est trop peu dire quand il faut s’en manger une pleine barrique de ce vent éreintant qui a freiné, le matin, les ardeurs des 26 valeureux, avant de les propulser à grande vitesse l’après-midi – une véritable leçon d’énergie éolienne :
Michel ANDRÉ – Édith ANGEL – Jean-Marie CAEL – Jean-Luc CHAPELLE – Nadine CLÉMENT – Anne et Franck CORNU – CUNY Bernard – Claude DIETMANN – Francis DUVAL – Gilles FLOQUART – Bernard GUERARD – Jean-Marie GUILLEMIN – Reynald LAHANQUE – LEONET Denis – Sylvain MEURANT – Jean-Louis MOREAU – Dominique PERRET – Jean-Paul PEZEL – Gérard REGRIGNY – Patrice RÉMY – Francis ROCH – Jean-Luc ROUYER – Daniel SMALCERZ – Dominique TISSERANT – Jean-Pierre VALTER
La plupart des couples présents lors de la première sortie n’étant pas disponibles, c’est à la fois le nombre des participants et celui des dames qui s’en sont trouvés diminués. Mais deux invités ont été de la partie, qu’on salue et qu’on reverra peut-être (Gilles Floquart, venu une fois l’an dernier, et le Toulois Jean-Louis Moreau). Le fondateur, Gérard R., en était aussi, mais il a été contraint d’abréger sa peine (et son plaisir), pour s’être retrouvé esseulé et quelque peu égaré. J’en profite pour ajouter que nous n’avons pas été parfaits pour ce qui est de la formation des sous-groupes : se retourner et attendre demeurent difficiles, semble-t-il, les nuques sont raides et les jambes impatientes. Mais il incombe aussi à chacun d’éviter de rouler seul, en chasse-patate et au risque de sortir du droit chemin qui mène au restaurant, puis aux voitures. Bref, évitons l’éparpillement.
Il faisait bien frisquet au départ, le soleil brillait, la campagne était riante, le vent s’était levé de bonne heure … et le moins qu’on puisse dire est qu’il était en pleine forme, sûr de lui dans les montées comme dans les descentes, puisqu’on ne cessait pas de le prendre en pleine poire. Pour corser l’affaire, le parcours était aussi riche en faux-plats et en bosses que pauvre en moments de répit. Du plat, oui, on en a eu tout de même, pendant un gros kilomètre, entre Beux et Aube, autant dire entre ça fume et ça se lève (ma contribution du jour au concours du paludoludiverbisme – pour rappel, l’art des jeux de mots vaseux). Il reste que ce parcours, tout en petites routes sans trafic, en larges points de vue, en ondulations généreuses, méritait bien qu’on y produise quelques efforts. Félicitations et remerciements à celui qui l’a conçu, Bernard Cuny.
Moi, je sais que je le referais volontiers, par une journée très douce et un vent très faible, ou par un vent amical qui se renforcerait sur la route du retour, tant il est jouissif de l’avoir dans le dos, le vent vif qui raccourcit les distances et aplanit les montées. Pour peu qu’on ait la chance de ne pas appartenir au groupe des furieux qui, à l’avant, se tirent une bourre monumentale (comme ce fut le cas hier), on goûte alors le pur plaisir de la souveraine balade. La sensation incomparable de faire corps avec les paysages aperçus et traversés à l’allure appropriée qu’ils attendent de nous, humbles et hédonistes pédaleurs.
Deux pages d’histoire pour finir. À peine sur nos vélos, on frôle sur les hauteurs de Nomény les ruines du château de Jeanne de Lorraine, qui fut la malheureuse épouse du roi Henri III, plus attaché à la compagnie de ses célèbres « mignons » qu’aux charmes des dames. En passant, une pensée compatissante pour l’esseulée. Arrivés à Faulquemont, on fait halte au bien-nommé restaurant « Le Faucon », puisqu’à l’origine la cité s’est appelée « Falco », par référence au faucon, un rapace mythologique souvent traité en symbole de pouvoir. Nous avons donc déjeuné sur le mont du faucon, sur les hauteurs de l’ancienne cité minière, tout près du lieu-dit « le carreau de la mine ». Pour autant, nous ne nous sommes pas sentis pourvus, au sortir de table, d’un super-pouvoir, sinon de celui du vent devenu prodigieusement favorable, le dieu Éole nous accordant enfin ses faveurs.
Reynald, le 19 mars 2025
Compte rendu P1 (4 mars 2025 – Maxéville)
La lumière des retrouvailles
L’an dernier, le record de participation pour la sortie des Retrouvailles avait été porté à 30 ; c’est un cycliste de plus cette année, si je compte la présence en matinée de Philippe Costes, un invité de Pierre Beck, et celle en éclaireurs de Nadine R. et de Gilles D., inaperçus mais non pas virtuels. Mais seuls 18 des présents avaient participé à la première sortie de 2024, les autres ont trouvé de dignes remplaçants, sachant que Sylvain M. s’est remplacé lui-même, en étant obligé de troquer son vélo pour sa voiture, qui s’est faite suiveuse, la faute à une épaule endolorie, impropre à la tenue d’un guidon. Les 31 participants :
Édith ANGEL – Pierre BECK – Fabien et Marie Hélène BOTHIEN – Jean-Marie CAEL – Jean-Luc et Joelle CHAPELLE – Nadine CLÉMENT – Anne et Franck CORNU – Philippe COSTES – Gilles DELABARRE – Claude DIETMANN – Francis DUVAL – Bernard GUERARD – Jean-Marie GUILLEMIN – Pierrick HAAN – Reynald LAHANQUE – Dominique PERRET – Claude et Colette PETITDEMANGE – Jean-Paul PEZEL – Patrice RÉMY – Francis ROCH – Nadine ROESCH – Jean-Luc ROUYER – Daniel SMALCERZ – Dominique TISSERANT – Pierre VALLOIS – Jean-Pierre VALTER – Michel VILLEMIN
Le soleil était de la partie, l’enthousiasme était au rendez-vous, les gros rouleurs du début d’année (et de l’hiver) n’ont pas snobé les pantouflards, les arrêts-regroupements ont été respectés, la pause casse-croûte a été d’un excellent rapport qualité-prix, même si son décor minimaliste aurait pu être avantageusement remplacé par l’ère de pique-nique aperçue le long de la piste cyclable (bien jolie) avant le franchissement de la Moselle, qui s’est effectué sur une sympathique passerelle flambant neuf. Au moins, nous saurons que cet emplacement existe.
Vous aurez noté que la participation féminine a été remarquable : 7 dames sur 31 ; et que les pilotes de VAE n’ont pas donné leur part au chien, puisqu’ils étaient 8. Une double tendance qui devrait se confirmer. Mais la palme de la participation revient à la douce lumière qui nous a accompagné tout au long de notre balade inaugurale.
Comme, pour une raison qui m’échappe, j’ai eu envie d’agrémenter ce bref compte rendu d’une évocation de notre sortie sous la forme d’un abécédaire, doublé d’assonances en écho à chacune des 26 lettres initiales, je me sens tenu de vous en faire profiter ((voir ci-dessous).
PS : il semble que Denis Leonet ait effectué également cette sortie, sans nous trouver, pour avoir raté le départ.
Abécédaire des Retrouvailles
Allez, aérez-vous, aéro-dynamisez-vous, athlètes ailés,
Bougez-vous, bannissez bricolage et bonne bouffe,
Cédez au cycle, convergez au Pont fleuri, calez la cadence
Dérouillez en chœur vos dures guiboles.
En avant, c’est parti, prenez votre envol, envoyez les watts,
Filez, les forçats, mais sans forcer, sans vous fatiguer, Gérez vos efforts, ça grimpe à Griscourt et à Gézoncourt, Hâtez-vous lentement vers les hauteurs,
Inspirez, inhalez l’air inimitable de la Petite Suisse,
Jouissez de l’instant, la joie vient toujours après la peine.
Kilomètre après kilomètre, kif-kif la kermesse,
La lettre L est déjà là, elle prélude au M de la montée, lourde ou légère,
Martincourt, Mamey, monts menus mais pas minables,
Non, ne les négligez pas, soyez au niveau, noblement,
Observez, ouvrez les yeux, oyez les oiseaux,
Paix sur la terre aux patients pédaleurs !
Quand vient la pause, on se sustente, sans quiche ni quignon
Rapide repos avant la reprise, rude rampe d’Arry ou riant retour
Sacrée grimpette ou sage sauve-qui-peut,
Tout à gauche pour les uns, tempo tranquille pour les autres,
Utile séparation avant l’unanime union finale des vélocipédistes,
Valeureux Vétérans, vifs et vénérables, véloces et virevoltants.
Watts à gogo, week-ends exclus,
X années que ça dure, sainement, sans xérodermie ni xérophtalmie,
Y a pas à dire, on fait parfois le yo-yo, mais sans pédaler dans le yaourt.
Zen, restons zen, de A à Z !
Reynald le 4 mars 2025