Premières chroniques (2012)

Petites chroniques du secrétaire (Reynald Lahanque)

 16 décembre 2012

Hello les dormeurs !

Comme vous êtes nombreux à ne pas vous être engouffrés dans la fenêtre de beau temps de ce matin, je crois de mon devoir de vous en faire profiter par procuration… non, non, loin de moins l’idée de vous faire enrager à la pensée de ce que vous avez manqué.

Nous étions quatre au rendez-vous, puis cinq un peu plus loin : Pierre le Métronome, Patrick le Compact, Christophe l’Escaladeur, Jean-Marie le Sage, et moi-même (je ne connais pas mon propre pseudo, désolé).

Un bon de vent face revigorant pour commencer, quelques gouttes ensuite, à peine de quoi se rafraîchir, puis le soleil, rien moins qu’un beau soleil printanier, une douce lumière sur la campagne, un vent de plus en plus favorable… le pied, le pied géant !

On a beaucoup pensé à vous, juré craché. Je dirais même : on a pédalé pour vous.

Mais ce n’est pas une raison pour rester au pieu dimanche prochain. Votre présence sera appréciée.

Et souvenez-vous (ce sera le dicton du jour) : pluie à 8h, soleil à 10h.

Amitiés cyclorandonnantes,

Reynald

24 décembre 2012

J’en profite pour informer les dormeurs d’hier matin, que la sortie a connu une hausse de 100% par rapport à la précédente : nous étions 10 au rendez-vous, au lieu de 5, puis 11 – l’ermite d’Azelot nous ayant rejoints. A ce rythme de croissance, nous serons 20 la semaine prochaine ! Chiche ?

Pas une goutte de pluie, une chaleur presque estivale (14°), des paysages à couper le souffle, une ambiance du tonnerre …

Les savants ont raison, les effets bienfaisants du vélo sont évidents.

Le Noël des Randos ne pouvait pas se présenter sous de meilleurs auspices.

Reynald

31 décembre 2012

Amis Randos,

Pour terminer l’année de façon vraiment euphorique, et comme promis, je vous envoie en pièce jointe et ci-dessous, la traduction de quelques extraits de l’article anglais que je vous avais signalé. Il fait trop de bien pour qu’on s’en prive (même s’il faut prendre parfois avec un peu de recul ce qui y est rapporté).

Les bienfaits du vélo, nous étions 16 hier matin à en bénéficier – pas mal pour un 23 décembre : routes sèches, température douce, pensées positives… On ne saurait demander mieux.

Vivement 2013 !

Reynald

La voie cycliste vers le bonheur (journal The Independent, 18 décembre 2012)

Les scientifiques confirment ce que la plupart des cyclistes savent instinctivement – que le vélo a des effets extraordinaires sur la chimie de notre cerveau.

Plusieurs études ont montré que les exercices comme le vélo nous rendent plus intelligents. Des scientifiques danois qui ont entrepris de mesurer les bienfaits du petit déjeuner et du déjeuner chez les enfants ont trouvé que le type d’alimentation joue un rôle, mais que la façon dont les élèves se rendent à l’école était beaucoup plus importante. Ceux qui ont pédalé ou marché ont de meilleurs résultats dans les tests que ceux qui avaient voyagé en voiture ou en transports en commun. Une autre étude réalisée par l’Université de Californie à Los Angeles a montré que les personnes âgées les plus actives avaient cinq pour cent de matière grise en plus par rapport à ceux qui l’étaient moins, ce qui réduit leur risque de développer la maladie d’Alzheimer.

Mais pour ce qui est du vélo, qu’est-ce qui porte à croire qu’il a un effet particulier ? John Ratey, professeur de psychiatrie, dit qu’il ne peut pas identifier une raison particulière, mais qu’il a vu des patients dont la dépression sévère a pratiquement disparu après avoir commencé à faire du vélo.

Le rythme peut expliquer en partie ces effets. Faire du vélo augmenterait de beaucoup la chimie de notre cerveau, et favoriserait le fait de se sentir paisible et calme.

On a même montré que faire du vélo peut changer la structure du cerveau. En 2003, le Dr Jay Alberts, un neuroscientifique du Cleveland Clinic Lerner Research Institute, dans l’Ohio, a chevauché un tandem à travers cet Etat avec un ami atteint de la maladie de Parkinson, afin d’améliorer sa connaissance de la maladie. A la grande surprise des deux cyclistes, le patient a montré des améliorations significatives.

 Un clip posté sur YouTube par le New England Journal of Medicine montre un Néerlandais de 58 ans avec de graves symptômes de Parkinson. Dans la première moitié de la vidéo, nous regardons le patient essayant de marcher le long d’un hôpital. Il peut à peine se tenir debout. Aidé par un physiothérapeute, il effectue un mouvement lent, avant de presque tomber. Ses mains tremblent de façon incontrôlable. Puis, dans un parking, nous voyons cet homme  maintenu par quelqu’un sur une bicyclette. Après une poussée, il est lâché, et il se met à pédaler le long des voitures avec un équilibre parfait et avec coordination. Après avoir effectué une boucle, il s’arrête et saute sur le sol, où il redevient immédiatement immobile. Les médecins ne comprennent pas bien ce décalage, ce paradoxe kinésique, mais ils ont déclaré que la rotation des pédales pourrait bien agir comme une sorte de repère visuel qui aiderait le cerveau du patient.

La science du cyclisme est évidemment incomplète, mais peut-être la chose la plus remarquable à ce sujet pour celui qui le pratique de façon habituelle est que rouler à vélo peut n’exiger aucune attention consciente.

Le caractère apparemment inconscient du pédalage peut non seulement nous rendre plus heureux («La Mélancolie, a dit l’écrivain James E Starrs, est incompatible avec le vélo »), mais aussi ménager de la place pour d’autres pensées, allant du banal au profond.

De sa théorie de la relativité, Albert Einstein est censé avoir dit : « Je l’ai conçue alors que je chevauchais ma bicyclette ».