COMPTES RENDUS 2021

Compte rendu P 9 (14 octobre 2021, Château-Salins)

Stop au Stock

Si tous ceux qui ont participé à au moins une sortie en 2021 avaient tenu à être présents pour la der des ders, le peloton aurait compté 60 unités : impressionnant et ingérable ! Il était plus raisonnable que, la rotation aidant, la liquidation du stock de nos parcours ne s’effectue qu’à 22 :

Michel ANDRÉ – Élisabeth ANTOINE – Pierre BECK – Jean-Marie CAEL – Francis DUVAL – Denis GROSDIDIER – Bernard GUERARD – Jean-Marie GUILLEMIN – Jean-Claude HAZOTTE – Rémy HELFENSTEIN – Marc HENQUEL – Jacques LAFOND – Reynald LAHANQUE – Denis LEONET – Éric MASSOT – Philippe MIDON – Jean-Michel NICOLAS – Dominique PERRET – Jean-Luc ROUYER – Philippe SCHUTZ – Daniel SMALCERZ – Jean-Pierre VALTER

Le nombre 22 (comme 22 vlà les VVV) a servi de rampe de lancement pour le revendeur de pneus bleus : tout le stock de ses pires jeux de mots y est ensuite passé, jusqu’à la question de savoir où trouver le colosse de Rhodes. Elle est bien bonne. Tiens, Marc, je t’en souffle une, de blague, une colossale : stop, fini de blaguer, c’est l’heure de la pause, on stoppe au Stock ! Sur les bords de l’étang. Et sous le soleil revenu, dans un restaurant spacieux où l’on parle thaïlandais et où on peut, sur réservation, déguster de la cuisine thaï (un restaurant de taille, me souffle l’obsédé du colosse …). 

Mon compte rendu est mal barré, trêve de jeux de mots pourris, revenons au point de départ. Sur le parking de Châtin-Salo (ça recommence !), un petit 2° bien frisquet et une brume bien fraîche. Et pourtant, le fait est que ça ne refroidit pas les ardeurs des vieilles tiges. Elles se disent (désolé, mais « tige » est du féminin) que le soleil finira par percer, qu’une fenêtre de ciel clair s’ouvrira. Bingo, grand bleu, mais au terme de deux heures et demie de pédalage ; il a fallu être patients. Après le brouillard-démon, la fenêtre-ange … (je vous laisse déguster cette fine allusion, vous qui passâtes par-là). Ensuite, c’est sourire et jeu d’enfants, sous le soleil tout paraît beau, l’étang nous attend, la douceur gagne, à Rhodes c’est l’été. Un temps de Grèce, insiste Marc (comment le faire taire ?).

Les uns musardent, les autres s’emballent, c’est selon : à partir de Langatte, c’est langueur ou hâte, économie ou grosse dépense, mais en matière d’énergie, on le sait, rien ne se perd et tout se transforme. Alors, au bout du compte, tous se conservent, les lents et les rapides, et aucun ne s’érode avant le rendez-vous de Rhodes. Tous à table, pas de défection, au menu pizza gourmande et vacherin gourmet. Tout baigne. 

N’avoir pas trop mangé n’empêche pas les problèmes de boyau, n’est-ce pas Denis ? À peine remis en selle, ça pète de l’arrière, et bien sonore. L’habile chirurgien répare en deux temps trois mouvements, mais bing, ça éclate au regonflage, impossible de le refixer, le boyau récalcitrant. Solution ? Attendre le retour en voiture de l’un de nos plus véloces pédaleurs, mais nous sommes loin du parking. Ou faire du stop en comptant sur une bonne âme : de fait, Denis aura de la chance, et il nous devancera grâce à un automobiliste très compréhensif. On ne refuse rien à un VVV, me dis-je, en oubliant pour un temps les chauffards qui nous frôlent et ceux qui nous dépassent sans visibilité. 

Après la crevaison, vu que personne ne sait si Denis sera secouru avant longtemps, les véloces y vont de bon cœur, tandis que les sages méditent à l’arrière et lèvent la tête sur des paysages enfin visibles et les premières couleurs d’automne. Cela dit, quelques soient les circonstances, le scénario est récurrent, et ça ne date pas d’hier : terminer ensemble, on n’en a cure quand ça sent l’écurie. Du moment qu’on n’oublie personne en route, me direz-vous … Hier, j’ai failli m’oublier moi-même, en attendant un Jean-Mi qui en réalité était devant moi. À l’inverse, le Vicomte et JCH étaient derrière quand on les croyait devant : c’est qu’ils avaient eu une grosse envie, mais trouver l’outil pour la satisfaire, quand on a des gros gants sur les paluches, c’est coton, ça prend du temps. Le Vicomte m’appelle, il n’y voit goutte, je les remets dans le droit chemin. Être vélo-balai, c’est méritoire, mais ce n’est pas une sinécure. 

Au bout du compte, c’est le cas de dire, on aura vécu une bien belle dernière sortie, avec ses aléas et ses plaisirs, ses brumes et sa lumière. Un raisonnable 131 km, et un D+ de 1300 m, supérieur à ce que nos logiciels prétendaient. Mais rien de méchant. Le stock 2021 est donc épuisé, celui des 9 sorties Plaine et des 8 sorties Montagne. Il ne demande qu’à se renouveler en 2022 ?

Reynald (le 16 octobre 2021)

Compte rendu M 4 (8 octobre 2021, Lorquin)

Sur la route de Dabo

Un M 4 qui succède à un M 8, vous allez me dire : « C’est pas logique ». Et encore moins un parcours Montagne en octobre. C’est vrai, du jamais vu, d’habitude on en finit avec les sommets en septembre. Mais fin juin, la météo avait dit non. Et le M 4 était en rade. Alors, je me suis dit pourquoi pas, au cas où il y aurait quelques braves parmi les Valeureux pour la prendre, la route de Dabo. De fait, il s’en est trouvé 14 pour profiter de l’aubaine :

Élisabeth ANTOINE – Gérard CHEVALLIER – Francis DUVAL – Bernard GUERARD – Jean-Claude HAZOTTE – Rémy HELFENSTEIN – Marc HENQUEL – Jacques LAFOND – Reynald LAHANQUE – Denis LEONET – Éric MASSOT -Jean-Paul PEZEL – Jean-Luc ROUYER – Michel VILLEMIN 

Ce parcours était au frigo, et ça se sent au départ de Lorquin : ciel bleu, soleil, mais pour cailler, ça caille ! Il y a du froid résiduel, on dirait. Et ça va durer toute la matinée. Quelques petits degrés au sommet du Donon, dans la vallée de la Bruche, lors de la longue montée vers le Nideck et le col des Pandours, puis le col du Valberg, sans oublier de nombreuses petites ou grosses bosses. C’était là notre chance : on a de quoi se réchauffer ! Plus de 1500 m de D+ avant la pause, ça ronronne dans les chaudières. Même que l’homme des bois, Éric le viking, nous fait un exposé à Urmatt sur la plus grande scierie de France, et la plus ancienne (elle a été fondée en 1818), celle du groupe SIAT, 330 salariés, 50 camions de sciage expédiés par jour (15% de la production française). Et on apercevra aussi la raboterie du groupe un peu plus loin, à Niederhaslach. Je vous le dis, le spectacle des montagnes de grumes ça réchauffe, même en descente. Enfin, presque.

L’après-midi fut plus clément (ou clémente, les deux sont admis), on a même pu enlever le coupe-vent. Du moins une fois passée la longue descente de la reprise (et du retour au frigo). Du côté du Plan incliné, la lumière se fait : le plat, le plan, il est du genre incliné tout au long de la route de Dabo, dès lors qu’un (Lorquin, y’ a d’écho ?), qu’un cycliste s’y balade. Enfin, quand je dis « se balade », entre VVV on se comprend. 

Quelques innovations avec ce parcours : un départ de Lorquin, une route parallèle à celle de la vallée de la Bruche de Schirmeck à Wisches, sans trafic, un retour par Voyer depuis Abreschviller, une route bien plus jolie et plus tranquille que la route directe (la D 44) ; mais on a escamoté la piste cyclable finale via Nitting et Hermelange, qui aurait ajouté quelques unités aux 131 km effectués. Avec un D + final de 2100 m. Pas si mal, pour une sortie montagne aussi tardive. L’autre innovation, pour beaucoup, ce fut la halte à l’Auberge Katz de Dabo : accueil chaleureux, très bon repas, rapport qualité / prix imbattable. Faudra y revenir, et pourquoi pas en été… Ce qui permettra aux absents du jour de jouir d’un parcours tout ce qu’il y a d’enchanteur. Exigeant, certes, mais succulent, comme la tarte flambée, le lieu noir et la coupe gourmande de l’auberge. Et on prendra le temps de monter au célèbre rocher de Dabo.

Me vient une réflexion. Pendant les 5 ans de mon « mandat », j’ai fait alterner sorties en plaine et sorties en montagne : faudrait-il placer davantage de montagne pendant les meilleurs mois de l’année (jusqu’alors, les M ont été placés d’avril à septembre) ? À débattre. Comme le reste d’ailleurs, je veux dire l’avenir des VVV. La conception des sorties, distance, dénivelé, tempo. L’enthousiasme reste vif, c’est certain, mais si on continue l’aventure, il faudra que chacun y trouve son compte. C’est dit, on va discuter, échanger et choisir. Peut-être à l’occasion d’un repas de fin d’année, précédé d’une sorte d’assemblée générale de la confrérie ?

J’allais oublier : au sommet du Donon, une horde de vieux motards, en cette saison, je vous demande un peu ! À l’arrêt, ouf, ni bruit ni puanteur. En passant, c’est plus fort que moi, je leur conseille de se mettre au vélo. Pas entendu leurs réactions. Positives, c’est probable. 

Reynald, le 9 octobre 2021

Compte rendu M 8 (30 septembre 2021, Graufthal)

Glagla chez les Troglos

C’est pas qu’c’est à Perpette la Galette, Graufthal, mais pour y arriver dans les temps, faut se lever de bonne heure ! Sans compter qu’avec les travaux ici, les embouteillages là, et même des déviations, t’as beau faire, t’arrives pas en avance. Bon, on s’en fout, on n’est pas aux pièces, on attend. Puis quand même, on y va. Quand on retrouvera les retardataires et les raccourcisseurs, le compte sera bon, 28, le record de l’année : 

Philippe ALBERGE – Michel ANDRÉ – Élisabeth ANTOINE – Pierre BECK – Thierry BERGERET – Pierre-Yves BOULANGÉ – Guy CAYROU – Francis DUVAL – Michel GEORGEON – Bernard GUERARD – Pierrick HAAN – Jean-Claude HAZOTTE – Rémy HELFENSTEIN – Marc HENQUEL – Jean-Claude HURET – Jacques LAFOND – Reynald LAHANQUE – Denis LEONET – Jean-Michel NICOLAS – Dominique PERRET – Jean-Paul PEZEL – Gérard REGRIGNY – Francis ROCH – Jean-Luc ROUYER – Jean-Marie SALVESTRIN – Philippe SCHUTZ – Jean-Pierre VALTER – Michel VILLEMIN 

Le p’tit nouveau du jour, c’est le Thierry, paraît que c’est du sérieux, qu’il a gagné des courses. Faut croire qu’il est venu apprendre à se balader avec les VVV. Quant à la météo du jour, c’est pas sorcier, fait 4° à tout casser au départ, au pied des falaises à troglodytes. Pas grave, ça conserve, le froid. Et le soleil s’est annoncé. En attendant, c’est la fête à glagla chez les Troglos ! 

Les Gépéesses, c’est vachement bien, sauf quand ça se gourre. Ça te fout du « hors parcours » alors que t’as tout bon, tu piges pas pourquoi, mais souvent c’est que la connexion, elle passe pas, cette conne-là. Pôvre Denis, déjà qu’il s’était morflé du retard dans sa caisse et qu’il avait pas pris le bon wagon, il a fait du yoyo à l’arrière tout seul, because son Gépéesse en détresse, avant de se rétablir, puis de crever, quelle déveine, et de faire enfin la jonction. Il était content, et nous aussi. Pareil pour JPV, même qu’on avait cru qu’il s’était trompé de jour, ou de lieu de départ.

Mais le fait est que pour le casse-croûte, après s’être bien éparpillés au gré des bosses et des bifurcations, ils sont tous là, les 28, un vrai miracle, pas un qui manque à l’assiette ! Et tous de se taper la choucroute maison. Elle est bien garnie, faut dire, elle est calorique, l’Alsacienne. Elle mériterait d’être plus arrosée, un demi plus un demi, ça ferait le compte, mais faudra quand même remonter sur les biclous, alors, on s’abstient. C’est fou ce qu’on est raisonnables !

Au départ, vu qu’on se les gelait, on était contents d’avoir tout de suite de la grimpette, monter ça réchauffe. Mais après la choucroute, se taper du raidard, faut avouer, c’est moins plaisant. Ça frôle le retour de saucisses, y a du gras dans le lactique et du tourment dans les boyaux. Et recta, ça s’éparpille sur la route. Ceux qui digèrent facile, ils prennent la poudre d’escampette, et si vous croyez qu’ils se retournent, vous vous fourrez le doigt dans l’œil. On ne les reverra que chez les Troglos. À voir leurs mines, n’est-ce pas mon capitaine, on se dit qu’ils auraient dû se ménager.

Quant aux autres, les pépères qui digèrent à l’arrière, c’est en petits groupes qu’ils rallieront l’endroit. Tous, ou presque. Car en faisant les comptes, on se dit « merde, il en manque trois » ! Trois qui n’ont pas pensé que le lieu d’arrivée, c’était le même que le lieu de départ. Vous avez dit « bizarre » ? Oui, bizarre. Toujours est-il qu’ils errèrent, le Marc H. et le Michel G, il a fallu des coups de bigo pour les remettre dans le droit chemin. Quant au presque néophyte Jean-Yves, lui, il a fait très fort, il a essayé toutes les routes du coin, et comme personne n’avait son 06, y’ a fallu ramer pour trouver quelqu’un, un ami, une connaissance, qui pourrait nous le refiler, son numéro. La Zabeth a fini par le trouver, on l’a appelé, il a répondu, son chauffeur du jour, Domi P., est allé le repêcher en voiture. Ouf, pas de perte. Vous le devinez, ceux qui avaient déployé le plan de sauvetage ont eu le temps de savourer les charmes de Graufthal.

Mais, ceux-ci se sont dit un truc, qu’est pas idiot : quand on n’a pas le bonheur (ou le malheur) d’avoir un Gépéesse, on se fait un pense-bête, on note sur un papelard les communes à traverser – en grossissant le tracé qui a été envoyé à tous, on peut les visualiser. Et vérifier sur une carte, au besoin. On peut même s’imprimer un extrait de ladite carte. Comme au bon vieux temps.

Un mot pour terminer cette petite bafouille : on remercie le Francis pour son beau parcours entre Moselle et Bas-Rhin, bosselé à souhait, très forestier, agréable, varié, aimable – y avait même pas de motos ! Pas une pour chevaucher un VVV …

Reynald, le 4 octobre 2021

Compte rendu M 7 (17 septembre 2021, Étival-Clairefontaine)

Le 8 des crêtes

On l’avait compris depuis celui du Neuné, la signature professionnelle du chirurgien, c’est le 8, le nœud final de l’opération, mais cette fois le 8 de Denis nous a conduits sur les crêtes, du côté du Bonhomme, de la station du Lac blanc, du gazon Martin et de la Schlucht, sous le soleil et dans la joie partagée par les 8 x 3 participants du jour :

Élisabeth ANTOINE – Pierre BECK – Gérard CHEVALLIER – Gilles DELABARRE – Francis DUVAL – Michel GEORGEON – Denis GROSDIDIER – Bernard GUERARD – Jean-Claude HAZOTTE – Marc HENQUEL – Guy HUSSON – Jacques LAFOND – Reynald LAHANQUE – Denis LEONET – Éric MASSOT – Jean-Claude MATHIOT – Dominique PERRET – Claude PETITDEMANGE – Jean-Paul PEZEL – Francis ROCH – Nadine ROESCH – Jean-Marie SALVESTRIN – Jean-Pierre VALTER – Michel VILLEMIN 

Comme toujours, la rotation va bon train : 13 de ces 24 étaient présents lors du M précédent, 11 autres ont donc pris le relais, parmi lesquels le tout nouveau Jean-Claude Mathiot, ami de Pierre B., les néophytes Nadine et Gilles, le rare Jean-Pierre Valter. Et le néo Francis D. a remis le couvert. Quant à Aurélien, le fils de B. Guérard, il est venu faire un bout de route avec nous. Chaque VVV vieillit mais la confrérie se rajeunit. Un regret : le report du jeudi au vendredi a privé le fondateur Gégé et le moine rabelaisien Jean-Mi des élévations du jour, et du très séduisant parcours élaboré par maître Denis. 

À part les camions du départ, pas de lourd trafic, des petites routes sympathiques, souvent forestières, des descentes comme on les aime, une pause-restaurant délectable et rapide, une double ascension du modeste col de Mandray (où se nouait le 8), une flânerie sur la voie longue et étroite menant au col du Pré de Raves, une dégringolade façon Grand 8 avant et après la pause du Valtin. Bref, de la sueur, des émotions, des rires, mais pas de larmes. Tout au plus deux crevaisons (évitez les pneus bleus pas chers, n’est-ce pas JMS, et méfiez-vous de leur revendeur, un certain MH, alias « Combien ça coûte »).

Vous savez ce que je pense des motards, je ne vais donc pas y revenir. Un peu tout de même … puisqu’au seuil de l’automne les barbares pétaradants continuent de nous polluer les oreilles et les narines, dans les Vosges comme dans les Alpes. Qu’ils relisent Alfred (de Vigny), ces incontinents du pot d’échappement : « Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse » ! Des histrions, des m’as-tu-vu, des adeptes d’une puissance illusoire que ceux qui préfèrent le Bol d’or au bol d’air. C’est dit, je n’y reviendrai pas (sauf si l’occasion s’en présente). 

À noter que nous n’étions que deux, cette fois, à chevaucher des VVV, JPP et moi. Comme il se doit, nous avons accompagné l’arrière-garde, mais pour pallier l’absence du Vicomte de Belleray (alias Philippe Schutz) je me suis autorisé deux escapades à l’avant, histoire de voir les costauds à l’œuvre, et certes pas pour les provoquer, ce n’est pas mon genre. Le fait est que ça ne les laisse pas de marbre. C’est comme ça, le costaud tient à tenir son rang, il réagit, il s’époumone. D’ailleurs, comme la plupart des pédaleurs ne déteste pas une bonne partie de manivelles, il arrive que le peloton s’emballe, et s’éparpille. Au fait, arrive-t-il que ça ne s’éparpille pas ? J’ai beau chercher … Hier, c’est l’organisateur lui-même qui s’offre seul le col du Las plutôt que celui d’Hermanpaire, ce sont les dames (accompagnées) qui filent à l’avant, et les autres qui s’inquiètent. En vain, puisqu’on finit toujours par se regrouper. Il n’est plus tout à fait jeune, le (ou la) VVV, mais il garde un côté chien fou, il court sur tout ce qui bouge, il colle au train – sauf quand l’heure vient où le voici collé au bitume, ahanant, pestant, transpirant … Il demeure en lui quelque chose d’humain, c’est rassurant. 

Cette année, nous ne serons allés que deux fois sur les crêtes. C’est peu. Si l’aventure continue l’an prochain, et pour peu que le printemps et l’été soient cléments, nous pourrions grimper plus souvent plus haut, non ? Prendre de la hauteur, c’est tout de même mieux que raser le bitume (ou faire de la moto). 

Reynald, le 18 septembre 2021

Compte rendu M 6 (26 août 2021, Senones)

Une sortie à l’ancienne

Comme au bon vieux temps du fondateur des VVV, une sortie pleine de cols et de grimpettes, pas de morne plaine, une vraie sortie montagne, jamais plate et riche en belles descentes, le tout effectué avec un enthousiasme juvénile, et à la fin un dénivelé non négligeable (mais sans excès), 2600 m pour le parcours complet, 2100 m (seulement) pour ceux qui ont escamoté la boucle du Mont Saint-Odile. Heureux les valeureux, les 21 chanceux :   

Philippe ALBERGE – Élisabeth ANTOINE – Guy CAYROU – Gérard CHEVALLIER – Francis DUVAL – Denis GROSDIDIER – Bernard GUERARD – Jean-Marie GUILLEMIN – Jean-Claude HAZOTTE – Marc HENQUEL – Jean-Claude HURET – Guy HUSSON – Reynald LAHANQUE – Denis LEONET – Éric MASSOT – Dominique PERRET – Jean-Paul PEZEL – Gérard REGRIGNY – Philippe SCHUTZ – Jean SEVERIN – Ludovic THOMAS

Dans une sortie à l’ancienne, il fallait bien qu’un ancien VVV fasse son retour : Francis Duval, qui fut un coureur et un grimpeur émérite (un du mont, donc, autant qu’un du val – qu’il me pardonne ce bien mauvais jeu de mots).

Les titres de compte rendu auxquels vous avez échappé : « La sortie du millefeuille », puisqu’au restaurant-pâtisserie de Villé, c’est pour son excellent accueil qu’on y vient, pour ses plats succulents et pour ses millefeuilles ! Philippe A. pourrait vous en parler, lui qui ne s’est inscrit que pour cette raison, et qui en a réservé un à peine arrivé. Une motivation qui en vaut d’autres. Mais la tartelette aux mirabelles était aussi une merveille, soit dit en passant.

Autre titre : « Les VAE sont-ils l’avenir des VVV ? » Eh oui, pour la première fois, nous étions six à bénéficier de cette si précieuse assistance en montagne. La merveille, c’est bien de pouvoir continuer à grimper, malgré l’âge ou des ressources modestes, et donc à profiter des sensations, des paysages et des panoramas que seules apportent les ascensions. Pour info, le Vicomte s’est mangé les 2600 m de D+ et il lui restait 30 % de charge, ce qui veut dire qu’il a presque tout grimpé en mode économique. Comme quoi le vélo assisté est aussi un vélo musculaire ! Et non pas une mobylette comme certains mauvais esprits continuent de le penser. Pour se traîner les 18 kg de l’engin en tirant peu sur la batterie, il faut œuvrer. 

Encore un titre auquel vous avez échappé : « Les égarés de Villé ». Le Vicomte ne manque pas de watts, mais une bonne boussole lui serait profitable : l’infortunée Élisabeth et lui, elle lâchement abandonnée par son Marc, trop pressé de savoir ce qu’il allait manger et combien ça lui coûterait, ont longuement erré dans Villé avant de nous retrouver. Nous sortions de table quand ils s’y sont mis. Le temps était frais et l’herbe humide, on ne les soupçonnera donc pas d’un égarement coupable. 

Un mot sur le parcours : du classique, avec le col de la Charbonnière, le Champ du feu, le col de Kreuzweg, ceux d’Urbeis et d’Hermanpaire, mais aussi de l’inédit (du moins pour moi et d’autres), avec le départ de Senones, la très belle petite route vallonnée qui mène à Saales, et le retour par la route non moins jolie, et descendante, qui passe par Ban-de-Sapt. Quant à la boucle du Mont Saint-Odile, elle est exigeante, elle vaut le détour, mais elle retarde de beaucoup l’arrivée au restaurant. À reconsidérer. Un départ à 8h en plein été (si été il y a) ?

Certes, la chaleur n’était pas au rendez-vous, le soleil s’est parfois caché, quelques gouttes n’ont pas refusé de tomber, mais si peu et si brièvement qu’elles n’ont pas gâché cette grande et belle sortie à l’ancienne – avec ses deux nouveautés, l’usage accru du VAE et le recours aux raccourcis. Aucun incident à signaler, très peu de trafic, les Vosges comme on les aime. 

Reynald 

Compte rendu P 7  (10 Août 2021, Nomeny)

« La Faulquinoise » remaniée par Reynald dans sa version estivale ( 130 kms et D+ 1500m ) a été mieux digérée que la précédente !

Ce sont 20 VVV ( dont l’invité de Jacques L ), armés jusqu’aux dents pour ceux qui en ont encore, bien décidés à en découdre avec la Moselle bosselée.

Élisabeth ANTOINE – Guy CAYROU – Denis LEONET – Bernard GUERARD – Jean-Marie GUILLEMIN – Jean-Claude HAZOTTE – Rémi HELFENSTEIN – Marc HENQUEL – Jean-Claude HURET – Jacques LAFOND –  Éric MASSOT – Jean-Michel NICOLAS –  Claude PETITDEMANGE – Gérard REGRIGNY – Francis ROCH – JeanLuc ROUYER – Philippe SCHUTZ – Fabien KRUGER – Gérard CHEVALLIER – + Pierre Yves BOULANGE   

Parmi les faits marquants, la météo un peu capricieuse en matinée s’est montrée plutôt favorable l’apm avec un fort vent de face. La sortie de Boulay et son long faux plat montant ( 2,2 kms à 5% moyen ) a beaucoup marqué, surtout le vicomte, qui , la tête dans le guidon, a zappé le tourne à droite vers Zimming, heureusement nous l’avions à l’oeil et il a pu réintégrer le groupe. Le mur de Zimming n’est pas passé inaperçu  (450m à 7,5% moyen avec passage à 15% ) , et en guise d’apéro la montée de Bambiderstroff avec 1 km à 9% moyen !
Faut dire qu’ils sont rodés et équipés, les VVV !! rien ou presque ne les décourage !

Côté équipement , dans les poches maillot du parfait VVV, on peut trouver masque, lunette de vue, Carte nationale d’identité, tel avec QR code, attestation de vaccination COVID 19 et bientôt peut-être un sonotone ! Nous allons devoir mener une action de grande envergure auprès de l’industrie de l’habillement pour l’augmentation de la taille des poches de maillot,voilà un combat qui s’annonce difficile, bien plus important que la hauteur des socquettes ! Je compte sur le soutien de toute la communauté cycliste pour faire avancer ce dossier.


Bref ! Nous arrivâmes trés tôt au restaurant ( 12h ), du presque jamais vu , car aucun incident technique, de parcours ou de conflit avec les autres usagers motorisés, n’a été constaté. Et ô surprise, les jeunes tenanciers de la « Ville Vieille » n’ayant que faire des contraintes sanitaires nous accueillent à bras presque ouverts : Allez ! Allez ! Nous sommes entre nous. Masqués mais de bonne humeur, ils nous ont servis un repas très correct, un peu long certes mais à notre âge le temps ne compte plus ! ( adresse à retenir)

Francis Roch

Compte rendu M 5 (29 juillet 2021, Bains-les-Bains)

La Gérard Conreaux

Ce sont en tout 26 pédaleurs qui ont rendu hommage à notre ami disparu, 23 VVV confirmés, plus le Rambuvetais Jean Séverin (dont on avait fait la connaissance lors du « 8 du Neuné ») et deux amis ludréens de Jacques, Nadine et Gilles, que nous reverrons peut-être si le scénario VVV leur a plu. D’autres m’ont dit regretter de n’être pas disponibles. Mais on a eu le plaisir de revoir Amico qui a tenu à être présent en cette circonstance, et qui se partage désormais entre sa maison de Laxou et sa villégiature vosgienne. Les 26 participants :

Élisabeth ANTOINE – Pierre BECK – Guy CAYROU – Amico Di CIANO – Denis GROSDIDIER – Bernard GUERARD – Jean-Marie GUILLEMIN – Jean-Claude HAZOTTE – Rémi HELFENSTEIN – Marc HENQUEL – Jean-Claude HURET – Jacques LAFOND – Reynald LAHANQUE – Éric MASSOT – Jean-Michel NICOLAS – Dominique PERRET – Claude PETITDEMANGE – Jean-Paul PEZEL – Gérard REGRIGNY – Francis ROCH – Jean-Luc ROUYER – Philippe SCHUTZ – Jean SEVERIN- Michel VILLEMIN + Nadine ROESCH et Gilles DELABARRE 

Parmi les faits marquants, le départ avancé à 8h, assaisonné d’un long déplacement en voiture. Et la bonne surprise c’est que tout le monde est à l’heure à Bains-les Bains. Comme quoi, quand on aime, on se lève tôt, on a le sourire et on s’élance dans la fraîcheur et la bonne humeur. Jacques avait pris un risque en nous programmant une matinée aussi longue et aussi copieuse, mais il a réussi son pari. Il faut dire qu’il a bien fait les choses, en repérant une quantité de petites routes sans trafic, en très bon état, et suffisamment vallonnées pour que jamais l’ennui ne nous gagne. Des routes de plaine avec vastes panoramas et vues sur le massif vosgien, des routes forestières ombragées et parfois délicieusement descendantes. 

Certains, comme moi, ont appris qu’il y a Vosges et Vôge, celle-ci désignant « une contrée naturelle, verte et forestière, aux reliefs peu accusés, appartenant aux pré-Vosges, zone vallonnée de plateaux et de basse montagne ». Et c’est à la faveur de sa fusion récente (2017) avec ses voisines de Harsault et Hautmougey que la commune de Bains-les-Bains est devenue La Vôge-les-Bains. Donner des noms nouveaux, à défaut de changer les choses, on adore ça. Ce qui nous a valu récemment un problématique « Grand Est » et un assez ridicule « Hauts de France ». À quand un changement de nom des VVV ?

Un mot sur la pause au restaurant La Marina de Corre : terrasse ombragée très agréable, repas de qualité, service rapide. Mais un incident regrettable : selon les patrons, quelqu’un n’aurait pas réglé sa part ! Comme la chose n’arrive jamais, il est plus que probable que ce sont eux qui ont mal compté. Jacques s’est cru obligé de régler la part prétendue manquante : comme il refuse que nous le dédommagions, on pourrait prendre en charge son repas la prochaine fois, n’est-il pas vrai ? D’autant qu’il est généreux, le Jacques, qui nous a gratifiés de morceaux de melon rafraîchissants à l’arrivée, très délicate attention. 

Une confirmation : les VVV ne roulent pas, ne roulent plus selon le même tempo. Pas très gênant du moment que les regroupements s’effectuent à bon escient. Ce qui ne fut pas le cas par deux fois hier : une route barrée que le petit groupe de l’arrière n’ose pas prendre, et un carrefour où le dernier de la troupe se présente seul, avec une chance sur deux de se tromper. Et il se trompa et dut rebrousser chemin. Comme je fus cet égaré, je peux témoigner : d’abord un regroupement et une crevaison d’Amico, qui répare si vite (comment ?) qu’en train de prendre des photos je repars en queue de peloton, je cravache à 40 à l’heure pour revenir, et je vois pourtant la distance s’accroître inexorablement. La vallée, le long d’un cours d’eau, est en légère descente, elle invite à une grosse partie de manivelles, l’euphorie embrume les cervelles, personne ne s’arrête au carrefour … 

Au-delà de ce menu incident, la question se reposera donc de savoir s’il faut à terme organiser la disparité des forces et des envies (car on peut avoir envie de musarder, de prendre des photos, de savourer les nouveaux paysages, etc.). Ce ne serait pas simple, il revient à chacun de songer aux possibles solutions.

Avec, en votre nom à tous, nos remerciements renouvelés à Jacques.

Reynald 

Compte rendu P 6 (20 juillet 2021, Pont-à-Mousson)

La Mussipontaine

Partir de la place du Paradis, c’était une première. Mais on a pu le vérifier : au Paradis, il n’y a pas de place pour tout le monde ! Il a donc fallu parfois se garer un peu plus loin, avant de s’élancer sur la piste cyclable, au bord de la Moselle, avec une vue imprenable sur les Prémontrés, en évitant le trafic routier jusqu’à Vandières. C’était bien là la raison du choix du Paradis (et de ses alentours). Ni enfer ni purgatoire pour les 26 participants:

Philippe ALBERGE – Pierre BECK – Guy et Benjamin CAYROU – Gabriel GRANDADAM – Bernard GUERARD – Pierrick HAAN – Jean-Claude HAZOTTE – Rémy HELFENSTEIN – Marc HENQUEL – Jean-Claude HURET – Fabien KRUGER – Jacques LAFOND – Reynald LAHANQUE – Éric MASSOT – Jean-Michel NICOLAS – Dominique PERRET – Claude PETITDEMANGE – Jean-Paul PEZEL – Gérard REGRIGNY – Francis ROCH – Jean-Luc ROUYER – Jean-Marie SALVESTRIN – Dominique SAVARY – Dominique TISSERANT – Michel VILLEMIN 

Une sortie en plaine, c’est du plat avec plus ou moins d’ondulations, et parfois quelques côtes dignes de ce nom. Mais c’est dès le premier long faux plat vers Viéville que le gruppetto se forme : Gégé et ses quatre compagnons prendront donc leur destin en main, raccourci à l’appui. Vient l’heure H, celle d’Hattonchâtel qui monte et de Henquel qui crève : il s’offre des jantes haut de gamme, notre H, mais ses pneus et ses chambres, c’est toujours du HS. Après cette halte, faut se coltiner les gravillons tout frais de la route de la Calonne, jusqu’à la bifurcation vers Hannonville, heureusement. Une bifurcation que le gruppetto ratera, pour son malheur : toujours s’épargner les Éparges quand il pleut des gravillons !

La suite, c’est de la plaine douce et du vent de face : un VAE, ça permet d’abriter les copains de l’arrière, alors j’abrite. Nous nous faisons attendre, c’est le jeu. Une autre première, ce sera le restaurant associatif (et non gastronomique) des étangs de Lachaussée. Pour des raisons de service, nous serons privés de terrasse, hélas. Une halte-repas, c’est parfois le temps des crevaisons lentes, ce dont le jeunot du groupe, le bien nommé Benjamin, ne se fait pas faute de profiter. On s’en fout, on n’est pas pressés. Enfin si, certains le sont, pressés, et ils ne prendront pas le temps d’admirer les installations à base de rebuts de Dommartin. Dommage, c’est là un exemple rare d’art populaire et de recyclage artistique. Quelques rues adjacentes valaient le détour. Au moins, tout le monde connaît désormais l’adresse.

Comme quelques-uns se sont tout de même attardés, le regroupement ne s’effectue que beaucoup plus loin, à Pagny, après les longs faux plats venteux du plateau qui relie Thiaucourt et Preny. Le genre de secteur qui use. Avant la vallée où ça dévale. Et avant l’Arry qui harasse. Ou qui s’esquive (car l’art y manque). En ralliant directement Pont-à-Mousson, le compte y est : 140 km, pour un D+ de 1330 m. De la plaine douce, ou adoucie, c’était bien le programme du jour.

Aubusson d’Auvergne, Centre FFVélo des 4 Vents (19-26 juin 2021)

L’Auvergne côté soleil levant

Le séjour dans la Drôme provençale, prévu fin mai, est à nouveau tombé à l’eau en 2021, confinement oblige, mais pas celui des 4 Vents, qui avait été lui aussi reporté d’un an. Ce qui a fait le bonheur des 13 participants : 

Élisabeth ANTOINE et Marc HENQUEL – Catherine AUBOIN et Alain COLLINET – Gabriel et Brigitte GRANDADAM – Reynald LAHANQUE – Gérard et Brigitte REGRIGNY – Philippe SCHUTZ et Marylène STEIN – Bernard SIMON – Michel VILLEMIN 

… auxquels il faut ajouter Monique et Marcel WILLEMIN venus là en indépendants et en camping-car. Une majorité de couples, donc, et trois pédaleuses, ce qui a permis pour la première fois dans l’histoire des VVV qu’un quart du peloton soit, à plusieurs reprises, féminin. Une date ! De même pour la proportion de VAE, la sagesse et l’âge venant.

Un séjour vélo d’une semaine en montagne, c’est à la fois une aventure sportive et une expérience humaine, une découverte de paysages vallonnés et une vie en communauté. Dans les deux cas, il faut s’adapter : aux grimpettes, plus ou moins sévères, et aux caractères, plus ou moins souples. Mais ceux qui font le choix de ces séjours le savent et ils sont armés pour réussir sur les deux tableaux. Ce qui s’est à nouveau vérifié : chacun a pris son pied en montant des côtes et des cols, et chacun a contribué à l’excellente ambiance de groupe !

Comme personne n’avait pédalé auparavant dans la partie orientale de l’Auvergne, entre départements du Puy-de-Dôme, de l’Allier et de la Loire, tout le monde a connu le plaisir de la découverte, y compris le vieux Grognard de la montagne, monsieur 100 000 cols, l’illustre Bernard Simon. Il a fait comme nous la connaissance des cols du Frissonnet (n’est-ce pas mignon, ce petit frisson), du Beau Louis (une pensée pour mon petit-fils), de La Dételée (on y lâche les chevaux – dans la descente), du Béal (notre point culminant, 1390 m), du Pertuis (qui n’est pas qu’un trou), de la Plantade (où, comme son nom l’indique, chacun éprouve ses limites), et de quelques autres, les Fourches, la Loge, etc. 

Nous avons aussi découvert des paysages très verdoyants, striés de ruisseaux, de rivières ou de torrents, parsemés d’étangs ou de lacs d’altitude, des vastes panoramas, une moyenne montagne qui fait parfois songer aux Vosges, c’est vrai, mais dont les formes et les reliefs sont loin d’être identiques. Le vallonnement est constant, les routes étroites, souvent forestières, sans trafic et en bon état, sont légion, si bien que chaque parcours s’offre à de multiples variantes. Et dans les prés ce ne sont pas des Vosgiennes qui paissent et nous admirent, mais de belles Limousines et des Salers sans pareilles. On ne se fait pas tous les jours de si charmantes amies. 

Les menaces de pluie ont limité le nombre des longues sorties, mais on a pu chaque jour passer à travers les gouttes, et éviter les coups de soleil. Le temps libre a permis à certains de découvrir la ville de Vichy, célèbre pour ses thermes et un épisode peu glorieux de l’histoire de France. Il a permis à d’autres de se rendre dans la pittoresque cité de Thiers ou de s’adonner à la marche. Nous avons aussi contribué à la prospérité des boulangeries, en y trouvant de quoi nous restaurer à midi, que ce fût à Chabreloche ou à Saint-Germain l’Herm. Sans oublier l’accueillante « Cave à Juliette » de Courpière. Mais le même constat s’impose que pour bien des régions : les enseignes qui ont fermé dans les villages et les bourgs sont plus nombreuses que celles qui subsistent. 

Un mot sur le Centre des 4 Vents : situé sur un petit plateau, il permet de rayonner dans toutes les directions, à la découverte du parc naturel du Livradois-Forez. Rénové récemment, l’hébergement y est de bonne qualité ; par le nombre restreint de ses chambres, il n’a rien à voir avec les grands centres de vacances que nous avons fréquentés par ailleurs. Et quand il sera raccordé à la fibre, les connectés que nous sommes seront comblés. Outre son terrain de camping, l’établissement dispose aussi de quelques cottages, spacieux et fort bien équipés. Ce qui a permis au Vicomte de Belleray et à Madame, qui avaient opté pour l’un de ces manoirs, de nous accueillir en fin de journée pour des apéros royaux. Leur contribution à la convivialité a été remarquable.

Le Vicomte (alias Philippe Schutz) a connu le bonheur, outre celui de notre compagnie, de se voir prêter par le très généreux Marcel son magique VAE Bianchi. Ce qui m’a conduit à instruire mon alter ego (n’ayons pas peur des mots) dans l’art et la manière de gérer une batterie. La règle, c’est « économiser d’abord, dépenser ensuite ». Du muscle pour commencer (en moulinant), du confort pour terminer. Catherine la néophyte, quant à elle, chevauchait un très élégant Moustache assisté, mais ce qui nous a frappés, c’est son aisance sur tous les terrains, alors qu’elle vient de découvrir le vélo ! Faut dire qu’elle est une grande sportive, une cavalière et une marcheuse-nordique. Mais celui qui a eu à se plaindre de l’assistance électrique, c’est le patriarche, le fondateur des VVV, dont le kit monté sur VTT fut souvent patraque. Il a donc été empêché plusieurs fois de prendre le départ avec nous. Mais chaque jour il a roulé, et pas qu’un peu, foi de Gégé !

Nous les avons retrouvés semblables à eux-mêmes : notre omniscient docteur Gaby (qui a tout de même réussi une opération sur le pied mycosé de Gégé en se servant non d’un bistouri mais de son Opinel !), et notre Marc toujours soucieux du « combien ça coûte ? ». Quant à la vaillante Zabeth, elle a reçu le prix Churchill pour son ralliement à la célèbre devise « Never explain, never complain ». Même quand l’envie lui vient, plus jamais ne grogne ni ne couine, Élisabeth (facile, je sais). Michel V., de son côté, découvrait les séjours vélo, et il en a été fort content, ce champion de la montagne, car c’est bien lui qui a mérité le maillot à pois (en même temps que, pour moi, celui du parfait copilote). Le prix de la patience est allé aux épouses qui ne font pas de vélo, bien sûr.  Mais nous avons décerné le prix du Traquenard à Alain le polymusclé, qui a osé pour terminer le séjour en beauté (selon son point de vue) nous faire passer par un raidard infernal (jusqu’à 21 % de pente). Cela dit, vive le VAE, qui permettrait de grimper aux murs, alors qu’Alain, tout allant qu’il est, mettrait pied à terre – sauf à s’envoyer une bonne lampée de collinette derrière la cravate ! 

(Précision pour ceux qui l’ignorent encore et qui n’ont pas eu le plaisir de la déguster, la « collinette », c’est la délicieuse mirabelle distillée par Alain).

Une riche expérience humaine, disais-je, en même temps qu’une émoustillante aventure sportive : c’est bien la leçon livrée par le Livradois et désormais inscrite dans le livre d’or des VVV. 

Reynald (le 28 juin 2021)

P 5 – 15 juin (Neuves-Maisons)

La néodomienne (Gérard Marchand, in memoriam)

Après la première de Denis Grosdidier, la première de Jean-Luc Rouyer ; après la basse montagne, la plaine vallonnée : un D+ dans les 1600 m dans les deux cas, mais 32 km de plus hier (163 km au total, un record, qu’on ne cherchera pas à battre). Jean-Luc a tenu, au départ, a salué la mémoire de Gérard Marchand, membre de son club et néo-VVV qui s’était promis de participer à toutes nos sorties : un terrible accident de la route, en décembre dernier, a brisé cette attente, en même temps qu’il nous a privés de sa présence. Les 23 participants lui ont dédié la sortie du jour :

Serge AUDINOT – Pierre BECK – Yves BECKER – Gérard CHEVALLIER – Maurice DOPP – Michel GEORGEON – Bernard GUERARD – Jean-Marie GUILLEMIN – Pierrick HAAN – Jean-Claude HAZOTTE – Guy HUSSON – Jacques LAFOND – Reynald LAHANQUE – Denis LEONET – Éric MASSOT – Jean-Michel NICOLAS – Dominique PERRET – Claude PETITDEMANGE – Jean-Paul PEZEL – Francis ROCH – Jean-Luc ROUYER – Philippe SCHUTZ – Jean-Pierre VALTER 

Le 24e inscrit, Guy Cayrou, a dû renoncer : la rumeur prétend que l’infortuné, alias ci-devant marquis de Pomerol, a mal supporté la dégustation de vins bouchonnés. À noter, la présence de trois « revenants » : Jean-Claude Ha., Maurice D. et Guy H. ; et la 2e participation de JP Valter et de Y. Becker, et la 1re d’un ami du club néodomien, Serge Audinot. Pour info, ce sont 46 cyclistes différents qui ont participé à au moins une des 8 premières sorties de cette année. Les p’tits jeunes se portent bien. 

Quelques faits marquants : le très beau temps, devenu caniculaire après le repas, la chasse aux fontaines subséquente, des côtes rarement difficiles mais nombreuses, de très belles petites routes, en particulier du côté de Valfroicourt et Esley, une halte très appréciée au bord des Lacs de la Folie (on l’aura frôlée, mais pas de délire à déplorer), et des arbres remarquables : on s’arrête pour admirer l’antique chêne de Tramont-st-André (réputé vieux de 600-700 ans), puis au sommet du col des Trois Fontaines, le très étrange arbre vélovore (voir photo). Ceux qui n’avaient pas la tête dans le guidon ont pu apercevoir aussi le château médiéval de Saint-Balesmont, et ceux qui ont eu la chance d’entrer dans Contrexéville avec Jean-Luc ont pu admirer les mosaïques des Thermes.

Malgré la longueur du parcours, personne n’a pris de raccourci, si ce n’est JPV qui a loupé le départ et nous a rejoints au restaurant en s’accordant des routes plus directes. Ceux qui relancent fort, qui cognent à coups de Massot (!), ont en été quittes pour attendre l’arrière-garde des contemplatifs aussi souvent que nécessaire. Le VVV oublie rarement que le mot « vélo » n’est pas sans rapport avec « vélocité », alors, il aime rouler vite, le vélocipédard (le terme est attesté, il désignait le jeune prolo sportif qui faisait la nique aux bourgeois s’essayant à la pratique de la bicyclette aux temps héroïques).  Mais le devoir du vélocipédard, dans notre confrérie, est de ne pas perdre en route le vélocipeinard. Il est aussi de veiller à la sécurité du groupe : Jacques a commencé de nous démontrer les bienfaits du radar-feu rouge embarqué, qui à la fois alerte les cyclistes sur l’approche des engins motorisés et les rend plus visibles (grâce au feu rouge puissant et clignotant). Il y reviendra, mais qu’il soit dit tout de suite qu’il a été aussi frappé hier par notre sale manie de rouler parfois à plus de deux de front. Il a raison, nous sommes suffisamment exposés sur nos fragiles machines pour ne pas en rajouter.

Jacques prend soin de nous, on va l’engager à prendre soin de lui : la Relance, devenu la Ramasse, est en passe de devenir la Détresse, sa méforme actuelle et la chaleur l’ayant condamné à l’abandon au pied du col final. Je vous rassure, il va bien, et sous peu nous l’appellerons Jacques le Rebond ! Il a devant lui, comme nous tous, 9 grandes et belles sorties à déguster (et non pas « où déguster », ça, c’est déjà fait). 5 parcours en montagne, avec des crêtes, des vraies, à escalader, et 4 parcours en plaine. Cette année, la fête ne fait que commencer ! 

(du plus récent au plus ancien)

M 2 – 10 juin (Étival-Clairefontaine)

Les nœuds du Neuné

Il avait été reporté tant de fois que « le 8 du Neuné » avait tout l’air d’une chimère. Eh bien, non, malgré la menace orageuse qui planait à nouveau sur le secteur, il a pu enfin se dérouler, ce beau parcours concocté par un enfant du pays, avec une précision toute chirurgicale (évidemment), Denis Grosdidier. Ce sont en tout 26 pédaleurs qui ont franchi et refranchi le modeste ruisseau du Neuné : 

Michel ANDRÉ – Élisabeth ANTOINE – Pierre BECK – Guy CAYROU – Gérard CHEVALLIER – Denis GROSDIDIER – Bernard GUERARD – Jean-Marie GUILLEMIN – Rémi HELFENSTEIN – Marc HENQUEL – Jacques LAFOND – Reynald LAHANQUE – Cécile LAURENSOT – Denis LEONET – Éric MASSOT – Jean-Michel NICOLAS – Patrick NICOLAS – Dominique PERRET – Claude PETITDEMANGE – Jean-Paul PEZEL – Jacques PIERRAT – Gérard REGRIGNY – Francis ROCH – Jean-Luc ROUYER – Philippe SCHUTZ – Jean SEVERIN 

À noter le retour parmi nous d’Éric Massot, qui fut un Valeureux, mais certes pas encore un Vétéran, du temps du fondateur des VVV, Gérard Regrigny ; et la présence d’un local, ami de l’organisateur, Jean Séverin, qui nous a guidés l’après-midi, Denis ayant dû rentrer dare-dare à Nancy pour une urgence. À relever également que Pierre Beck n’a pas réussi, cette fois, à être vraiment en retard, si bien que le peloton s’est élancé à l’heure, dans la douceur et bientôt sous le soleil. 

 Marc s’est distingué une première fois, à la faveur d’une crevaison, en exhibant sa collection de chambres à air ornées de rustines, et en perçant l’une d’elles au remontage. Un artiste quelque peu vintage, Marc l’hédoniste – voir l’inscription sur son cadre. Il en a été quitte pour prendre un raccourci et nous retrouver à Granges-sur-Vologne (une charmante cité dont la réputation n’est plus à faire). Mais il nous a quittés une deuxième fois, et ce fut tout à son honneur, puisqu’il a secouru l’infortuné Gérard Chevallier, victime d’une panne de son dérailleur électrique – ce qui me confirme dans l’idée que les accessoires électriques sur un vélo, il importe de bien les choisir ! Hélas, nous ne sommes pas aperçus de l’absence des deux attardés avant la pause restauratrice : inquiétude, coups de fil, guidage à distance et épilogue heureux au bout d’une heure.

Un mot sur la halte à l’Auberge de la Cholotte : le cadre, l’accueil, la cuisine à base de produits locaux, les petites tables à l’extérieur, le beau temps … Une halte parfaite, et plus encore pour des gens qui n’auraient pas à remonter sur un vélo ! Disons que nous avons vécu là une exception gastronomique. Avant le retour à des habitudes un peu plus frugales et des haltes moins paresseuses. Mais pour fêter le retour à une vie presque normale, c’était l’occasion ou jamais.

Tous ont apprécié le parcours assez gentiment vallonné, sans grosses difficultés, les petites routes forestières, les longues descentes voluptueuses, l’air pur et les oiseaux chanteurs, tout au long des boucles formées par le grand 8, nœud après nœud, suture après suture (un truc de chirurgien, c’est sûr, puisque Denis va nous proposer un autre grand 8). Ce genre de tracé offre plein de possibilités de raccourcis, ce dont a profité la bande à Gégé (le marquis de Pomerol, le Patou des Corbières, l’abbé Jean-Mi, entre autres illustres vérolés et francs buveurs – du moins au temps de leur jeunesse folle).

Mais le vicomte de Belleray, lui, a avalé tous les km, sûr de sa force, et de mon soutien – j’ai révélé à mes compagnons de table l’origine de ce sobriquet, dont Philippe Schutz s’honore : membre du club de Belleray, près de Verdun, il possède un cuissard dont le fessier est orné par cette appellation évocatrice ; mais n’allez pas l’écrire « Belle raie », ce serait de mauvais goût, d’autant que le vicomte est un fameux pétomane. C’est dans les descentes qu’il ne pète toujours pas la forme, lui qui reçut naguère le prix du Fer à repasser.

JPP (Jean-Paul Pezel, le nouveau secrétaire du club des Randos, je le précise pour ceux qui n’auraient pas encore tilté) n’a pas non plus rabioté, mais il est de ceux à qui convient un tempo raisonnable. Il n’est pas le seul, et un jour nous mettrons au point la bonne formule, propre à satisfaire ceux qui sont dans son cas, les amateurs de raccourcis, et du même coup les plus ardents. C’est affaire d’organisation.  Et même sans oreillettes ni voitures suiveuses, on devrait y parvenir. 

Avec, en votre nom à tous, nos remerciements renouvelés à Denis.

M 3 – 3 juin 2021 (Xertigny)

Mille étangs, mille grenouilles

Quand je pense que certains d’entre vous se sont laissé intoxiquer par l’odieuse propagande de Météo-France, je m’attriste et je compatis : la journée fut royalement belle ! Ciel voilé au départ, température douce, avant que le soleil et la chaleur ne s’imposent. Si bien que le nouveau parcours au pays des Mille étangs fut un régal pour les 17 privilégiés du jour : 

Michel ANDRÉ – Pierre BECK – Guy CAYROU – Jean-Marie GUILLEMIN – Reynald LAHANQUE – Denis LEONET – Jean-Michel NICOLAS – Patrick NICOLAS – Alain ORDITZ – Gérard REGRIGNY – Jean-Paul PEZEL – Francis ROCH – Jean-Luc ROUYER – Jean-Marie SALVESTRIN – Jean-Michel SCHWOB – Ludovic THOMAS – Michel VILLEMIN 

Mais à table nous étions 18 puisque Jacques PIERRAT nous a rejoints à nouveau au moment-clé (mais en se trompant derechef de deux-roues. Jacques, VELO = LOVE, tandis que MOTO = TOMO, ce qui ne veut rien dire. Alors, fais un effort, mon petit Jacquou). Autant le dire tout de suite, la table, une trouvaille de Francis, ce fut aussi un moment parfait : cuisine soignée, belle terrasse (loin de tout trafic), accueil très aimable. Et pour beaucoup, après des moins de confinement, un retour aux sources, si bien que La Cabotte gourmande de Mélisey va devenir mémorable. Une bonne adresse pour des virées du côté des étangs ou des Belles filles. 

Il y a deux ans, nous étions 29, dont beaucoup avaient alors découvert avec bonheur le charme des Mille étangs. Ce qui fut aussi le cas de certains d’entre les présents d’hier. Je me permets de vous renvoyer, sur le site des Randos, à mon compte rendu (très informé) du M 4 du 19 juin 2019, en ce qui concerne plusieurs singularités du lieu : la diversité de la flore, puisqu’y prospèrent la canneberge, la linaigrette, l’andromède, la scheuzeria des marais, le carex, le drosera ; la variété des oiseaux, puisqu’y évoluent le grèbe huppé, le martin-pêcheur, le balbuzard, le héron cendré, la bergeronnette des ruisseaux, ou encore le bruant des roseaux ; et de même pour ce qui est de l’histoire de ces Mille étangs (vieux de 12000 ans). 

J’y ajoute une considération : si les cyclistes aiment les cuisses de grenouilles, les grenouilles aiment tout autant les cuisses de cyclistes. La preuve, c’est qu’à plusieurs reprises les jolies nymphes des nénuphars ont salué notre passage par un prodigieux concert de coassements.  En plein air et sans jauge. Quand je repense à ceux qui n’en ont pas profité … n’est-ce pas Rémy, n’est-ce pas Marc, et le Vicomte, et bien d’autres ?

Partir de Xertigny, et non plus du Thillot, a permis plusieurs découvertes : la petite route forestière des Forts (au-dessus de Remiremont), la montée intégrale vers Esmoulières (rude), la route agréable d’Écromagny au retour, et surtout la très raide montée vers les hauteurs du Val d’Ajol, puis celle, plus douce, de la sortie de Plombières. Un parcours en rodage, qui m’a permis de repérer les petites retouches à apporter pour en diminuer un peu la longueur et le dénivelé.  Car l’addition d’hier, ce fut tout de même 138 km et 2200 m de D+. Mais on refera ce circuit dans ce sens, afin de faire étape à nouveau à la Cabotte. La journée fut un peu moins chargée pour les quatre qui ont pris le raccourci du matin – une initiative à reconduire, car il faut bien que chacun trouve son compte dans nos grandes sorties VVV.

M 1- 28 mai, Xures – La glissière bleue des Vosges

L’an dernier, le confinement avait fait démarrer notre saison VVV en juin, et pour la première sortie montagne, il avait fallu attendre le 23 juin. Nous avons donc eu de l’avance dans le retard cette année, avec le retour à Xures ce 28 mai pour un petit tour du Donon. Mais quand même, qu’est-ce que ça patine cette année, avec les contraintes sanitaires et la météo pourrie ! Et devoir passer du jeudi au vendredi n’a pas arrangé les choses (encore que … voir plus loin) : 13 au départ (puis 12 avec l’abandon précoce de Jean-Mi, pour cause de souffle court et de pneu endommagé). Une misère par rapport aux 27 de l’an dernier. Donc, étaient présents : 

Élisabeth ANTOINE – Pierre BECK – Gérard CHEVALLIER – Denis GROSDIDIER – Bernard GUERARD – Rémy HELFENSTEIN – Marc HENQUEL – Reynald LAHANQUE – Denis LEONET – (Jean-Michel NICOLAS) – Francis ROCH – Jean-Luc ROUYER – Philippe SCHUTZ 

Comme l’an dernier, La mise en route s’est faite calmement, sur la piste cyclable du canal désormais prolongée jusqu’à Moussey (et au-delà). Et comme l’an dernier, sur cette piste très agréable mais rarement balayée, une crevaison freine les ardeurs. Mais certains ont la chance de voir un chevreuil, et non pas un canard, traverser le canal à la nage. La suite, c’est du classique, jusqu’à la superbe et douce montée du col de l’Engin, puis la longue descente vers Turquestein. Le lieu programmé pour la pause … mais le capitaine Guérard a roulé la tête dans le guidon à toute vapeur, et il faut bien qu’on revienne sur lui avant de songer à s’arrêter. 

Et là pour la première fois dans l’histoire des VVV, c’est assis sur une glissière de sécurité que nous mangerons notre casse-croûte, faute d’avoir trouvé un havre plus confortable. Un moment rare, dégusté comme tel, mais non sans une pensée pour l’Auberge de la forêt d’Abreschviller si appréciée par le passé, et si proche de notre originale terrasse, la glissière bleue des Vosges. 

Ensuite, dûment mis en garde, les cyclistes rassasiés réussiront à ne pas s’éparpiller, évitant ainsi la joyeuse débandade de l’an dernier ; et grâce au conseil que m’avait donné Jean-Paul Pezel, on prendra à Blâmont la route d’Autrepierre, beaucoup moins passante que celle de Repaix et Igney. Les absents n’ont pas toujours tort. Admettons …

N’empêche, notre surprise aura été grande de croiser dans la montée du Donon une petite bande de VVV, qui n’avaient donc pas honoré le rendez-vous de Xures. On apprendra que Gégé avait prévu de longue date une sortie hors programme, et que de report en report c’est le même vendredi qu’elle a été effectuée. Dommage ? Peut-être. 

Mais cette péripétie m’a confirmé dans l’idée qui me trotte dans la tête depuis quelque temps : étant donné qu’il est difficile pour certains, et même impossible quand ça monte, de suivre le tempo des plus costauds, il sera peut-être judicieux à l’avenir (dès cette année ou l’an prochain) de mettre au point une solution. Par exemple, prévoir un raccourci le matin, qui permettrait à ceux qui le souhaitent de rouler sur un tempo moins rapide et de retrouver néanmoins ceux de devant lors de la pause-restaurant ? Et au besoin prévoir un autre raccourci l’après-midi, encore que, selon moi, c’est le tempo qui est en cause plus que la distance. Je soumets cette idée à votre réflexion. Et n’hésitez pas à me faire part de votre avis. 

Reynald 

P 4 – 20 mai, Gye (Alain Orditz) – « Quand Jeanne vint à Vaucouleurs »

Entre deux jours de pluie, une fenêtre de temps sec : la sortie conçue par Alain Orditz au départ de la commune de Gye (dont il fut longtemps le maire) a pu se dérouler ! Non pas dans la chaleur, certes, mais pour le bonheur des quelques 18 présents (plus un l’après-midi, JL Rouyer nous ayant rejoints à Vaucouleurs) :Francis, Jean-Mi, Marc, Elisabeth, Bernard G., Denis L., Pierre B., JM Guillemin, Rémy H., JPP, Domi P., Le Vicomte, Claude P., Michel V.,  Alain O., Gérard Chevallier + son pote Yves Becker (le p’tit nouveau du jour), et moi-même.

Pour une première, Alain a réussi son coup : un maximum de petites routes tranquilles, des faux plats, des côtes, de longs toboggans pour éviter la monotonie, du vent souvent défavorable pour réveiller les  vieux muscles confinés, une belle gamme de paysages, des ânes dans les prés (mais pas sur la route), les méandres de la Meuse, un arrêt devant le remarquable château de Montbras, une incursion dans les Vosges. Et un lieu d’étape parfait : l’amphithéâtre du site Jeanne d’Arc de Vaucouleurs, avec ses gradins, au soleil et à l’abri du vent. Même sans la bière et le café habituels, un excellent moment. D’ailleurs, Jacques Pierrat nous y a retrouvés – mais dommage que cet étourdi ait par mégarde enfourché sa moto et non son vélo …

À signaler aussi que l’absence d’un vrai repas a failli tourner au drame : la fringale frôlée par notre super-costaud capitaine (Bernard Guérard). Il a fallu secourir (de quelques sucreries) ce grand brûleur de calories. Merci encore à Alain, au nom de tous (présents et absents) ; et une bonne pensée pour les affligés convalescents (Philippe Midon, Dominique Tisserand, Jean-Claude Huret).

P 3 – 8 mai (Void-Vacon) – La Nouvelle Meusienne

Ce fut improvisé, et néanmoins très plaisant pour les 9 privilégiés qui ont découvert hier (8 mai) le parcours de la « Nouvelle Meusienne » : Jacques Lafond (à tout seigneur tout honneur, c’était son anniversaire, le 65e), Francis Roch, Pierrick Haan, Pierre Beck, Rémy Helfenstein, Jean-Luc Rouyer, Gérard Chevallier, Jean-Paul Pezel et moi-même. Vous remarquerez que presque tous étaient habillés-en-court, comme on disait chez Renault (celle-là, fallait que je la place). 
Temps un peu frais au départ, ciel voilé, le soleil s’imposant peu à peu, vent favorable en début et en fin de sortie, routes désertes, une pause en terrasse avec mobilier rustique, pas de côtes sévères mais suffisamment de portions montantes pour donner un D+ dans les 1500 m, pour un kilométrage enfin respectable (146 bornes), la plus longue distance cette année pour chacun des acteurs présents. Mais plus qu’avec un long baratin vous allez retrouver le goût de nos grandes sorties grâce à la vidéo tournée et montée par notre vidéaste préféré, décidément à l’honneur, le Jacques qui ne relance plus guère mais qui ramasse à la pelle les choses vues et les impressions revigorantes. Allez en bas de la page : https://www.youtube.com/playlist?list=PLfr6WkfRWkoiaA90A7ATic9065ZbTJtDS

P 2 – 23 mars (Nancy, Kinepolis) – En dansant la Clézentaine

Le retour du beau temps pour notre deuxième sortie, quel pied ! un printemps encore timide, mais une vraie promesse, et un pur plaisir pour les 25 pédaleurs du jour. Nous étions 17 lors de la sortie des retrouvailles, nous montons en gamme, la saison 2021 est lancée. Et nous sommes 13 à avoir profité des deux premières sorties. C’est donc bien parti, et pour peu que nous échappions à un nouveau confinement (aménagé ou pas), le cap est mis sur la grande régalade – même sans restaurant ! Les 25 participants :

Philippe ALBERGE – Michel ANDRÉ – Élisabeth ANTOINE – Pierre BECK – Jean-Marie CAËL – Michel GEORGEON – Bernard GUERARD – Rémi HELFENSTEIN – Marc HENQUEL – Reynald LAHANQUE – Denis LEONET – Philippe MIDON – Jean-Michel NICOLAS – Patrick NICOLAS – Patrick PAGEOT – Dominique PERRET – Jacques PIERRAT – Jean-Pierre PIUCCO – Francis ROCH – Patrice ROCH – Jean-Luc ROUYER – Philippe SCHUTZ – Ludovic THOMAS – Michel VILLEMIN – Marcel WUILLEMIN 

L’invité de la sortie précédente est revenu (JM Caël), accompagné d’un ami, Jean-Pierre Piucco (un cador, me souffle-t-on). Marc Henquel, malgré une cruralgie tenace, est venu faire un bout de chemin avec nous : aucune gêne pendant le pédalage, c’est avant et après que le mal revient. Mais il n’envisage pas de dormir sur son vélo. Élisabeth a fait son retour, c’est tant mieux : elle nous a évité de passer pour une réunion « racisée », comme on dit ces jours-ci, une réunion de vieux mâles blancs. 

Certains ont déjà la socquette légère, quand d’autres ont des semelles de plomb. Faut dire que si le début et la fin du parcours étaient roulants, le reste était du genre bosselé (un D+ de 1200 m à mon compteur). Et les bosses, ça use. Mais l’avantage, c’est que ça favorise la « distanciation ». De ce parcours sinueux et vallonné, dans le sud 54 et le nord 88, chacun aura pu apprécier les charmes : une abondance de petites routes peu fréquentées, des vues panoramiques sur la ligne bleue des Vosges, l’ascension d’un volcan (éteint, le volcan, celui d’Essey-la-Côte), un carillon à l’ancienne lors de notre pause à Clézentaine, des chevaux admiratifs de notre peloton, des vaches qui en ont vu d’autres, des oiseaux rares, et quelques moutons à cinq pattes.

Nous avons dansé la Clézentaine, ne vous déplaise, c’est tout de même mieux que la quarantaine.

P 1 – 9 mars, Champigneulles – Mars et ça repart !

C’est fait, on a remis ça ! Après six mois de relâche. Les retrouvailles tardives de l’an dernier avaient attiré 21 pédaleurs : cette année, ils ne furent que 17, mais 17 tout de même à se sentir plus ou moins en forme et à ne pas redouter une météo incertaine. La crainte du froid et du vent en avait dissuadé certains (qui me l’ont dit), d’autres avaient préféré le ski de fond (comme Jacques L.), un autre se dorait au soleil de la Bretagne. Le temps a été, en fait, très clément, pas très froid et peu venteux, pour les 17 présents (dont un invité, JM Caël) :

Michel ANDRÉ – Pierre BECK – Jean-Marie CAËL – Michel GEORGEON – Bernard GUERARD – Pierrick HAAN – Jean-Claude HURET – Reynald LAHANQUE – Philippe MIDON – Jean-Michel NICOLAS – Patrick NICOLAS – Dominique PERRET – Claude PETITDEMANGE – Jean-Paul PEZEL – Francis ROCH – Philippe SCHUTZ – Marcel WUILLEMIN 

Sur ces 17, 12 s’étaient mouillés lors des retrouvailles 2020 (on avait eu une giboulée de juin en fin de parcours). Je note que 17, ce sera aussi le nombre de septuagénaires que comptera la confrérie au cours de l’année 2021 … Pas moyen de faire la route dans l’autre sens, comme le chante Alain Souchon.

J’avais réduit la difficulté par rapport au parcours de l’an dernier, et je suis le premier à m’en réjouir : un VAE en examen, une forme en gestation, une distance allongée (je n’avais pas dépassé les 78 km depuis janvier). Comme quoi être l’organisateur, ça a des avantages. Mais merci à Jean-Paul et à Jean-Claude d’avoir opté avec moi pour le raccourci de Cheminot. 

Même allégé, ce parcours demeure plaisant, et non dénué de pittoresque : les pancartes se font parfois rares (surtout en Moselle, faut bien le dire), le golf de Cherisey est plein de trous, la grasse de Pournoy rivalise avec la maigrichonne de Verny, à Sillegny des VVV ratent le raccourci, à Éply la pause rime avec la jauge (on y accède par petits groupes et on en repart de même – le docteur NAVRÉ et l’adjudant Casse-têtes vont être contents de nous).

Bref, une belle petite sortie, qui en appelle d’autres, avec au menu la même auberge : l’auberge espagnole, celle où l’on est prié d’apporter son casse-croûte.