• Sortie du 16 octobre : Le coup du chevreuil

Brouillard et fraîcheur au départ, franc soleil ensuite, pour une bien agréable sortie d’automne, tantôt très roulante, tantôt vallonnée. La jeune garde est là, le lycéen Guillaume, l’étudiant Nicolas (qui n’est pas l’ami du précédent, je corrige, mais son oncle, du haut de ses 20 ans), Jérôme, Stéphane, et aussi Romain, le fils de Jean-Michel … si bien que notre petit Pierre, ex-benjamin du groupe, réalise qu’il vient de basculer dans les seniors, et que les plus âgés se consolent en se réjouissant d’être là, tout simplement, en bonne santé, toujours vaillants, à commencer par le vénérable Gégé, de retour d’un séjour méditerranéen riche en kilomètres parcourus et en grimpettes avalées.

Seize nous sommes d’abord, avant d’être rejoints par trois unités errantes, ce qui fait 19, et même 20 si l’on compte l’éternel éclaireur aperçu en fin de balade (le très solitaire Jean-Yves). Consigne est donnée aux gros rouleurs de veiller à la cohésion du peloton, Marco et Gaby se dévouent pour jouer les capitaines de route, et le dispositif fonctionne plutôt bien jusqu’à la pause de Pulligny. Ensuite, l’accord se fait pour que la côte de Ceintrey opère la séparation en deux groupes. Devant, on roule ensemble, les côtes qui suivent ne creusent que de petits écarts, et on décide d’un petit détour par le fameux col du Minet, histoire d’ajouter quelques efforts et de ne pas rentrer trop tôt.

Mais ce n’est ni ce col ni ce minet qui auront effrayé le peloton : c’est, à proximité de Pierreville, un chevreuil traqué par des chasseurs (on venait d’entendre des coups de fusil), déboulant à toute vitesse, frôlant les roues de ceux qui roulaient à l’avant, et passant à deux doigts d’une voiture qui arrivait en sens inverse. Une brève rencontre, qui ne fut pas « renversante », heureusement. Mais mieux vaut col du Minet que coup du Chevreuil. Le premier vous fait monter, le second peut vous faire descendre.

Passant par Benney, on a eu une bonne pensée pour Cyrille, le fils de Jean-Luc et de Chantal, après son malheureux accident. Une autre bonne pensée avait été adressée lors du départ à Joseph, convalescent, mais dont Yves nous a donné des nouvelles plutôt rassurantes, et de même s’agissant de Georges, notre très apprécié doyen, qui a pu remonter sur son vélo.

Un mot encore : je viens de regarder le dernier tour de circuit du championnat du monde sur route, disputé dans le désert, et plus précisément pour ce qui est du circuit, sur une île artificielle, elle aussi déserte : ils ont eu de la chance, les coureurs, pas un seul spectateur pour les gêner ! Une idée vraiment géniale : du sport à huis clos dans le désert. Qu’est-ce qu’on attend pour attribuer les Jeux Olympiques au Quatar ? Les jeux universels du Pétro-Dollar, ça aurait le mérite d’être clair. Des mauvaises langues prétendent qu’un prochain Mondial de foot s’y déroulera, au Quatar… Dites-moi que c’est un canular, un cas nullard, une  grosse Quata !