• La fête au guidon (6 mai)

Une matinée estivale pour la Malzévilloise, après une semaine hivernale : les Randos sont donc de sortie, 10 sur le 100 km, 8 sur le 70. J’ai su qu’on s’est entendu à merveille sur le parcours court, il en fut de même sur le parlong long. Tous auront donc goûté la succulence du « rouler-ensemble ». Court ou long ce fut roulant, vent dans le dos ou dos au vent.
Après « la manif pot-au-feu » (d’hier), nous eûmes aujourd’hui la sortie menthe à l’eau (servie au ravito).
Et après « la fête à Macron », la fête au guidon… je m’explique : pour la première fois depuis que je fais du vélo, une question m’est venue en roulant, le genre de question qui vous plonge dans une perplexité abyssale, une question qui rend fou (vous êtes prévenus), une question qui pour un peu aurait causé ma chute :
Le guidon : guide-t-il ou est-il guidé ?
Cyclo, réfléchis, est-ce toi qui guides ton guidon, ou est-ce ton guidon qui te guide ?
Sans lui, tu irais n’importe où, et de préférence dans le décor, je te l’accorde. Mais lui sans toi que serait-il, où irait-il, où errerait-il ?
Se peut-il que ton guidon soit à la fois le guidant et le guidé… ?
Mais non, cyclo, réfléchis vraiment, c’est toi et non lui qui est à la fois guidé et guidant ! Guidé par le guidon dont tu es le guidant !
Au secours… au secours, car en ce cas le guidon véritable, c’est toi ! C’est toi le guidon, tu es le guidon de ton guidon !
Mais ce n’est pas tout, car tu l’as noté : tu es en même temps le guidé de ton guidé…
Mais alors, si c’est toi, cyclo, qui est le guidon, se peut-il que ton guidon soit en fait le cyclo… ?
Y-a-t-il un cyclo qui sommeille en tout guidon ? Le guidon se pousserait-il du col ?
Ah, je deviens vraiment fou, et toi aussi, mon lecteur (je devrais dire mon lu puisque je lis si bien en toi) !
C’est infernal, vous étiez prévenus, aussi infernal que le problème de l’oeuf et de la poule : lequel a précédé l’autre ? Puisqu’il faut une poule pour faire un oeuf et un oeuf pour faire une poule… ou plutôt, un poussin, disons même un poussé, puisqu’il faut que la poule pousse pour que l’oeuf soit pondu et que le poussé devienne un jour poussin. Mais je m’égare, concluons sur le guidon.
Parfaitement guidés, nous le fûmes, grâce à l’impeccable organisation de nos amis de Malzéville. Bon accueil et bons ravitos. Et une roue de la tombola en prime à l’arrivée. Un seul reproche : parmi les lots à gagner, aucun guidon !