• Excursion du Luxembourg (23 juin)

La météo enfin favorable a permis la réalisation du projet Luxembourg. Douceur au départ, conditions idéales, on se promet une belle et grande journée. Ils se frottent les mains, les heureux expatriés du jour : Patrick N., Jean-Marie S., Gaby, Francis, Philippe et moi-même.
Mais bien vite la température monte, comme la route, et dieu que ça monte dans le premier gros et long raidard de la journée, ça monte et ça chauffe. Déjà on a compris : ce sera une belle journée, mais dans le genre caniculaire, une journée à « chasser la canette » et à chercher l’ombre. Donc, dans l’après-midi surtout, nous avons recherché les routes ombragées, moins vallonnées que celles qui étaient prévues, nous avons multiplié les arrêts pour nous asperger d’eau ou remplir nos bidons. Après tant de journées fraîches depuis le début de l’année, ce brusque cagnard a vraiment été une épreuve.
On s’est donc contenté de 1330 m de dénivelé au lieu des 2400 m prévus, pour une distance semblable (131 km au lieu de 135). Et on s’est tapé deux côtes à la fois longues et très pentues (plus de 10 % et jusqu’à 15%), que la prochaine fois on pourra éviter. Disons qu’on a fait une reconnaissance, qu’on a pris nos repères.

Ce qui n’enlève rien à l’essentiel : le Luxembourg est un petit paradis pour le vélo ! Nombreuses petites routes très bien entretenues, peu de circulation (parfois plus de cyclistes que d’automobilistes), pistes cyclables un peu partout, au long des rivières souvent (une vue très rafraîchissante, hier), parfois sur l’emplacement d’anciennes voies ferrées et … toujours sans barrières ! On croit rêver, se passer de barrières, c’est possible !

Quant au paysage, dès qu’on monte un peu, il prend de l’ampleur, il offre de beaux points de vues sur un mélange de champs et de forêts, sur les petits villages avoisinants. On monte à 400 m et plus (465 m hier), ce n’est pas de la haute montagne ni même de la moyenne, mais le contraste des reliefs (plaine sous les 150 m) suffit à se remplir les yeux, et à se faire mal aux pattes ! On traverse aussi de très belles petites villes, comme Vianden, Diekirch ou Larochette, on se repose dans les vallées ombragées de la Sûre, de l’Alzette ou de l’Ernz noire. Quant à Echternach, un regret : nous n’avons pas eu le temps de flâner dans le coeur ancien de la cité, ses vieilles pierres, sa place centrale et ses ruelles (a fortiori pas eu le temps de monter jusqu’au point de vue  très élevé qui domine la ville, ni d’aller se promener au bord du lac).

Nous nous sommes restaurés à Diekirch, en terrasse, et à l’ombre, dans le vieux quartier piétonnier. Y déguster la bière locale, je vous laisse deviner quel plaisir ce fut… Même que certains en ont repris. A ce sujet, vous savez comment on dit « Occupe-toi de tes oignons » en allemand ? Kummere dich um dein Bier, c’est-à-dire : Occupe-toi de ta bière ! A replacer le moment venu.

Anecdote : lors du retour, Philippe s’est arrêté, sans prévenir (le coquin) à l’entrée d’un village (Angelsberg) pour aller quérir de l’eau, et nous un peu plus loin auprès de deux dames compatissantes. Pendant qu’on s’abreuvait, Philippe est passé sans nous voir, et sans que nous le voyions. On l’a cherché, attendu, avant d’observer qu’il y avait au carrefour tout proche une pancarte indiquant la direction d’Echternach. On en a conclu qu’il avait filé par là en pensant rouler derrière nous… On ne l’a jamais rattrapé, mais il est arrivé une demi-heure après nous ! Explication : en suivant les pancartes, il s’est tapé quelques grosses côtes que nous avions soigneusement évitées en passant par la vallée de la Müllerthal. Moralité : toujours rester groupés !
Autre anecdote : il y avait une seule racine sur les pistes cyclables : j’ai cru bon de faire sa connaissance, à 100 m d’Echternach, notre « point de chute ».

Réflexion concoctée par Francis et moi-même lors du voyage de retour : étant donnée la distance (150 km,1h45 de trajet) de Nancy à Echternach (une localité par elle-même très belle et qui permet d’aller découvrir le centre et le nord du Luxembourg, les régions les plus jolies), il serait plus judicieux d’y aller pour deux jours, avec une nuit d’hôtel ou en chambre d’hôtes. On programmerait une grosse sortie le premier jour, et une sortie allégée le second. A creuser. Et à faire par un temps ensoleillé mais nettement moins chaud.
Autre solution (mais qui ne laisse pas le temps de faire autre chose que du vélo) : partir de Nancy dès 6h du matin.

Je joins à ce bref compte rendu, un choix de photos :
1) Vianden et le château qui domine la ville
2) Mes cinq compagnons (sur le pont de Vianden)
3) La pause de Diekirch
4) Les dames d’Angelsberg (de la « montagne des anges »), les bien nommées qui eurent pitié de cyclistes altérés
5) Une image d’Echternach

Vianden Compagnons Putscheid Diekirch

AngelbergEchternach